Les Fantasticks Tom Jones & Harvey Schmidt Nouvelle production. En coréalisation avec la Comédie de Colmar – CDN Grand Est Alsace.
Comédie musicale.
Inspirée de la pièce d’Edmond Rostand Les Romanesques.
Paroles et livret de Tom Jones. En version française.
Créée le 3 mai 1960 au Sullivan Street Playhouse de New York.
Opéra Volant.
Un conseil à tous les parents : interdisez à vos enfants ce que vous voulez qu’ils fassent ; vous serez alors certains qu’ils le feront ! Il ne s’agit pas de manipulation mais bien d’éducation. Et rappelez-vous : c’est pour leur bien. Cette méthode originale est expérimentée avec succès par Mme Hucklebee et M. Bellomy. Pour favoriser l’union de leurs enfants, ils inventent une fausse dispute, dressent un mur entre leurs deux maisons et leur interdisent toute communication. Résultat : l’amour est tout de suite au rendez-vous. Attention cependant à ne pas révéler le pot aux roses, car rien n’est plus ennuyeux pour des enfants qu’un destin tout tracé.
Deux clans, deux mesures, se mesurent pour un plaisir grandissant sur le plateau du Théâtre de Hautepierre. Un "opéra volant" sur tapis de rebondissement, petit cabaret de poche que l'on porte sous son bras. Chanteurs, comédiens tiennent la scène dans un univers ouvert, extérieur: un jardin divisé par un mur et gardé scrupuleusement par un monsieur Loyal, Maitre de cérémonie, Ell Gallo joué par Bruno Khouri. Et par un mur, personnage à part entière incarné par Quentin Ehret. Deux tourtereaux seront notre fil conducteur de cette fable au livret tout simple, aux caractéristiques dramatiques évidentes et sobres. Sobriété de la mise en espace avec un décor léger, deux jolies serres, vérandas ou jardin d'été, un fauteuil à bascule, un transat pour le repos...
L'intrigue se déroule entre musique légère, harpe et piano, un "ensemble" réduit mais très efficace aux mains de Hugo Mathieu et Lauriehanh Nguyen. Alors en avant pour des péripéties multiples, haletantes entre les membres de ces deux familles démembrées par ce mur omniprésent, témoin et vecteur de la séparation, des frontières entre êtres humains, comportements et classes sociales. Clins d'oeil à Shakespeare bien vu !Un mur "muet" qui se glisse sempiternellement dans la narration en traçant les contours des déplacements, déplaçant les accessoires de la discorde. Droit, rigide ou souple selon les circonstances. En costume gris, chapeau melon et maquillage lisse. Une performance physique à souligner pour ce comédien qui ne dit mot ni ne murmure quasi trois heures durant. Faire le mur, tout gris face à ces furies qui lui font obstacle est une gageure et un chalenge qui tient en haleine. Alors que le père, Michal Karski tout en vert et la mère Bernadette Johns tout en jaune animent le plateau de leur jeu tonique, joyeux ou revanchard.Un "tableau" désopilant avec cadre véridique pour cerner ou unir ce qui ne le peut pas demeure la séquence de charme avant et après l'entracte.Portrait pictural vivant de cette famille ou les deux amants se découvrent après l'abolition du mur comme deux étrangers aux prises à de mauvaises surprises.
Anna Escudero et Jean Miannay en rouge, en mauve,en protagonistes éclairés de cette comédie musicale "de poche" tonitruante.Ils sont espiègles, malins, naifs ou déconfits, drôles et animés de bons sentiment. Les voix seyantes à ces deux rôles juvéniles et attendrissants. Le mentor, lui, de sa belle voix de basse se fait conteur et animateur subtil de ce ballet de farfelus en état de sobre ébriété. Bon choix que cette programmation de cette oeuvre méconnue qui enchante le public fredonnant à la sortie le "tube" bien connu "try to remember". Myriam Marzouki qui fait ici du "mur" une entité à part entière, singulier perturbateur et symbole de la bêtise humaine: diviser pour dissimuler, engendrer les querelles, démembrer les voisins.Sur un théâtre de tréteaux populaire et accessible.Les murs font échos à tant d'actualité politique, économique et stratégique que celui-ci est emblématique et pertinent au delà de l'imagination...La musique et le chant signés de Harvey Schmitt, le livret de Tom Jones sont un régal de fantasmes et frugalité de mise pour cette "opérette" en chambre digne des plus fantaisistes joyaux du genre.La chorégraphie signée Christine vom Scheidt comme une mise en espace et en corps donnant entre autre naissance à un tango savant de toute beauté entre les deux amants. Aux couleurs flashes d'un conte d'effets fluorescent et endiablé.
(Librement inspirée d’une pièce d’Edmond Rostand, la comédie musicale The Fantasticks détient
le record absolu de longévité, avec près de quarante-deux années
passées à l’affiche du même théâtre new-yorkais. Son histoire
rocambolesque, à mi-chemin entre Roméo et Juliette et Così fan tutte, et
ses titres à succès comme « Try to Remember », devenu un standard du
répertoire américain (et un tube publicitaire), en ont fait une œuvre
phare de l’Off-Broadway. Elle est interprétée en version
française par les artistes de l’Opéra Studio dans un spectacle pour
petits et grands de Myriam Marzouki, présenté en tournée régionale.
Mise en scène Myriam Marzouki Chorégraphie Christine vom Scheidt Décors Margaux Folléa Costumes Laure Mahéo Lumières Emmanuel Valette Opéra Studio de l’Opéra national du Rhin, Musiciens de la HEAR
Mise en scène Myriam Marzouki Chorégraphie Christine vom Scheidt Décors Margaux Folléa Costumes Laure Mahéo Lumières Emmanuel Valette Opéra Studio de l’Opéra national du Rhin, Musiciens de la HEAR
photos Klara Beck
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