L’appétit de Pantagruel est insatiable. Le metteur en scène Benjamin Lazar nous invite à l’être et à nous mettre à table pour savourer les mots de Rabelais, son humour et son irrévérence, son appétit de savoir, de partage, son désir d’humanismel"
Un signe précurseur de son destin atypique, de son volumineux appétit de vie, de nourriture et de tous désirs charnels!
Olivier Martin Salvan incarne ici un personnage tonitruant, démesuré, avec verve, indécence et humour.
Flatulences, sons de pets acrobatiques et performants, tout est ici au festin, au menu pour donner chair et corps au texte et à la langue de Rabelais. On songe à "Eloge du pet" de Bernard Cochard avec délice !
La scénographie renforce l'aspect onirique de cet univers de légende, les costumes de paille et de feu, oripeaux et autres guenilles chatoyantes se rient des situations cocasses.
L'acteur Olivier Martin Salvan est ce Pantagruel de Gustave Doré, rondouillard et grassouillet à souhait, agile aussi du corps et du verbe se glissant dans la peau de ce personnage multiple, menaçant autant qu’attendrissant
Deux compères musiciens rythment et accompagnent en complice cette fable rocambolesque avec malice.
Et quand au finale, une marée de méduses s'envolent, dorées et rutilantes pour faire miroiter ce monde généreux et opulent, on y croit à cette pantagruélique performance, festin du verbe, de la lumière et du bon vivre !
Au TNS jusqu'au 25 Avril à Strasbourg
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