Evocation très sensible de la chanteuse mythique, ce spectacle décline à l'envie la représentation incarnée de tous les fantasmes et fantasmagories de cette artiste si "vivante" attachante, exigeante et sans concession: dans son travail, son écritures, ses amours, ses aventures, sa vie recluse aussi, monacale pour écrire et valider une chanson en "deux années" Spontanée aussi quand elle écrit une chanson en hommage au fils caché de son amant, à ses insomnies; Vienne l'heure, sonne le chant pour ses escapades ratées en Autriche, et bien sûr, Nantes, et d'autres "tubes" de cette longue dame brune, jouée par une danseuse, chanteuse et comédienne très convaincante. Sans pour autant "être" ce monstre sacré du show,Rébecca Mai est cette silhouette fugace ou bien incarnée qui se joue de la vie en la consumant à pleine voix: des extraits des ses paroles enregistrées de l'époque forment une corbeille d'aveux délicieux sur le fameux personnage!
Au final, c'est "L'Aigle Noir" un peu surjoué, hélas, pour clore ce portrait musical émouvant et solide. On en sort chantonnant encore d'autres mélodies, se souvenant de Jeanne Balibar, récemment évoquant Barbara dans le film de son ex-amant Amalric: décidément les hommes aiment les femmes au delà de la vie, de la mort pour leur engagement, solitude assumée, talent révélé et bien relevé
Le Festival Musica joue et gagne un public bigarré, multiple et enchanté: oui, la musique d'aujourd'hui, c'est aussi la complexité des chansons deBarbara pourtant si "populaire".
Alors, "français, encore un effort" pour se familiariser avec nos contemporains et balayer nos idées reçues!
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