Le temple Saint Aurélie comme écrin: on ne pouvait mieux pour accueillir un récital entre sacré et profane, répertoire, mixité des sources et inspirations œcuméniques.
L'ensemble tant attendu fait salle comble et De Caelis va faire vibrer une heure durant les entrelacs de musique grégorienne, médiévale de Hildegard von Bingen avec les touches très contemporaines de Zad Moultaka. L'un inspiré par l'autre sans jamais faillir à une écriture prolongeant les sources de l'autre.Dans "Gemme" qui tisse ces relations étroites, le "Ubi es" révèle la langueur et l'intensité lassive des pièces qui suivront jusqu'à L'Ave Maria de Hildegard: sobres litanies envoûtantes et hypnotisantes. Au final, Zad Moultaka mêle aux voix a cappella bien présentes, un écho très étiré sur une bande son pré-enregistrée: de quoi étirer l'espace et le temps pour ce voyage de quelques siècles musicaux où tout semble aller de soi.Les cinq longues dames noires, à la chevelure d'anges pour instrument de la vibration vocale, pure et cristalline!
La complexité musicale dirigée par Laurence Brisset est de la virtuosité à l'état pur, enchantement des âmes profanes, laïques ou croyances de ce moment de partage d'exception!
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire