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Depuis plusieurs années Musica propose des séances de ciné-concert. Engagé de longue date dans la production de projets pluridisciplinaires, l’ensemble autrichien PHACE propose cette année de redécouvrir Die Puppe (1919), chef-d’œuvre d’Ernst Lubitsch pour lequel le tchèque Martin Smolka composa en 2010 son Puppenkavalier. Le musicien, auteur de plusieurs partitions pour le cinéma, y témoigne de l’émerveillement suscité par ce film, dont la magie burlesque doit beaucoup au talent d’Ossi Oswalda, comédienne star du muet (elle ne tourna que deux films parlants), en charge ici d’un rôle virtuose.
Alors à la projection de ce petit bijou délicieux, burlesque et plein de verve, on ne peut que s’enthousiasmer. La musique sert à merveille l'ingéniosité de l'action, le magnétisme du jeu des acteurs, la narration qui sourd des corps en mouvement, et bien sûr les instants consacrés à la danse: envolées corporelles, expressions pertinentes des émotions, exagérations comiques de la mobilité du jeu des regards, des yeux....Un langage cinématographique très kinestésique, une musique épinglée au rythme de la succession des plans fixes, des trucages, appuyant certains effets avec bonheur, renforçant l' impact de l'image.Animé toujours par la figure de la "poupée" mécanique ou organique, ce personnage raidi plein de charme et de malice.Les moines, rayonnants de cupidité maline, Hilarius, en savant allumé, cheveux hirsutes et magnétiquement animés
Un bel ouvrage musical, inspiré, joué avec verve et conviction par l'ensemble Phace, pile dans le mille !
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