C'est hélas tout un pan de l'histoire du Ballet de Marseille qui part en fumée: décors, architectures, costumes....Et que fait-on pour la mémoire de la danse?
DANSE recyclée
Après le déluge…..
"LES METAMORPHOSES" :Faire danser matière et objets dans l'espace des corps.
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Frédéric Flamand est à l'origine d'une démarche interdisciplinaire qui voit le jour dès 1979 dans la Raffinerie de Sucre, le "Plan K", à Bruxelles, une friche industrielle où ne cesseront de se côtoyer les disciplines artistiques les plus variées. Ce chorégraphe-scénographe y développera ses propres projets de bâtisseur de rêve jusqu'à sa nomination à la tête de "Charleroi Danse", centre chorégraphique en pleine ébullition, dans une ville en reconversion industrielle. Faire dialoguer les techniques de la danse classique avec celles du contemporain demeure son credo et, depuis 2004 à la direction du Ballet de Marseille, il n'a de cesse de confronter au dialogue cette utopie teintée de réalisme dont il use et abuse avec générosité.
Son travail au regard de l'architecture se révèle dans ses chorégraphies dès 1996, face à ses préoccupations d'intégrer l'être humain dans son environnement urbain; avec ses complices new-yorkais Diller et Scofidio, avec Jean Nouvel, avec le californien Thom Mayne. Autant d'expériences qui le conduisent en 2004 à enseigner l'architecture à l'université de Venise! Dernièrement, c'est un hommage à la Cité Radieuse du Corbusier à Marseille avec Perrault qu'il rend, en compagnie du corps de ballet de la cité phocéenne. Puis avec Zaha Hadid, architecte et designer irako-britanique, il créé « Métapolis II » une œuvre pour faire « danser l’espace » : clins d’œil à la gare terminus du tram à Hoenheim en Alsace que l’architecte a fait surgir en structurant espace et volumes comme une chorégraphie architectonique de plaques vertigineuses et de tiges lumineuses aériennes.
Pour son dernier opus « Métamorphoses » Frédéric Flamand boude les architectes et clôt sa réflexion sur la ville, le corps machine et l’aliénation des êtres dans la cité dévoreuse, ce « non lieu » innommable !Il se tourne vers les célèbres frères Campana, Humberto et Fernando,designers brésiliens. Il leur confie le soin de lier les matériaux de la création plastique, aux déplacements et évolutions des corps dans des espaces et matières particulières à leur travail. Recycler les matériaux, les formes comme autant de passages, de transformations et métamorphoses, de mutations extraordinaires. « Les Métamorphoses d’Ovide sont une œuvre qui à mes yeux, expose Frédéric Flamand, transgresse et fait éclater l’ordre classique, riche d’hybridations et de métissages, comme en changement perpétuel. Pour donner « forme et corps » à ce projet, j’ai fait appel aux designers célèbres qui pratiquent le détournement d’objets du quotidien pour en faire des œuvres inattendues ? Une chaise réalisée avec 500 mètres de corde rouge par exemple. Ils sont exposés aussi bien au MoMA à New York qu’aux Arts Déco à Paris ».Ces deux artistes spécialistes du recyclage de produits artisanaux, opèrent une réflexion sur la nature de l’être humain face au monde en perpétuelle mutation. Développer le mixage des médias qui permettent de réinterroger notre mémoire de manière nouvelle. Voilà ce qui est au cœur du processus de création de chacun des protagonistes de ce nouveau spectacle protéiforme. « Le projet porte sur les Métamorphoses qui obnubilent les frères Campana, tout comme moi. Avec ces professionnels de l’objet et de la matière, nous réfléchissons et discutons sur la conception des décors comme espace à vivre et à danser pour les corps qui s’y exposent. Il est important de savoir quelle image du corps ils ont ». Et de poursuivre : « Nous réfléchissons sur la ville, le lieu de toutes nos utopies : c’est un thème majeur car le monde entier va bientôt vivre dans des villes. Ce sont les architectes, les designers, les plasticiens qui vont structurer cet espace, ces nouvelles villes qui s’articulent autour des autoroutes et des shopping center qui influencent notre corps comme notre identité ».Frédéric Flamand une fois de plus est aux lisières des disciplines et frôle l’inconnu à chaque création. Son langage chorégraphique se nourrit de ces rencontres et sa danse s’enrichit d’éléments empruntés aux autres arts sans jamais y perdre son âme. Bien au contraire, ces « Métamorphoses » sont bien celles du monde d’aujourd’hui qui n’a de cesse que de se transformer, d’évoluer en mutations constantes. Comme l’art chorégraphique jeté dans le bouleversement du monde chaotique. Flamand tisse sempiternellement les liens entre les arts et les hommes et fabrique un tissu imaginaire fertile, très proche de la mythologie dont il s’inspire en compagnie des plus belles pages d’Ovide.
Déclivités, figures de l'équilibre, le geste vivant s'affranchit des contraintes de l'architecture; la ligne, le mouvement, la lumière et les volumes se conjuguent pour opérer une alchimie de l'espace qui se construit sans cesse pour charpenter corps, danse et univers.
Les images déferlent aspirant la vie, générant un foisonnement de circulations et de mouvements. Les costumes des Campana rappellent l'esthétique futuriste et offrent au regard des angles, coupures, ruptures dynamiques en osmose avec les mouvements décomposés des corps qui se recomposent alors dans leur environnement urbain et architectural. Les formes hybrides, les magnifications de matériaux pauvres et recyclés ont défini un nouveau concept de design. « Ils sont les interlocuteurs rêvés pour aborder le thème de la métamorphose, inspirée de l’œuvre monumentale d’Ovide, préoccupé par le mythe d’un changement perpétuel : transformation de dieux ou de héros en bêtes, plantes ou rochers. Ainsi, il n’existerait pas vraiment de différence entre les règnes minéraux, végétaux, animaux et humains et même divin ! » conclut Frédéric Flamand !
GENEVIEVE CHARRAS
LA VILLE LUMIERE
"METAPOLIS II" :Faire danser l'espace "au delà de la ville"
La Biennale de la Danse de Lyon 2006 déclinait toute sa programmation sous le signe judicieux de "Danse la ville": une réflexion très élargie du rapport du corps danseur-citoyen à l'environnement urbain et à l'architecture. Metapolis II y jouait un rôle de révélateur de la thématique sous tous ces aspects et y créait son "Métropolis": une mégalopole protéiforme où les corps épousent ou repoussent les espaces, les structures, les matériaux. Hautement symbolique.
En 2000, Frédéric Flamand proposait à Zaha Hadid de croiser leurs chemins respectifs: le chorégraphe flamand et l'architecte designer irako-britanique créaient Metapolis , une œuvre pour "faire danser l'espace". Clins d'œil à la gare terminus du tram de Hoenheim en Alsace, ils se retrouvent en 2006 et opèrent à nouveau sur les territoires de prédilection de la danse et de l'architecture: structuration de l'espace et des volumes.
Frédéric Flamand est à l'origine d'une démarche interdisciplinaire qui voit le jour dès 1979 dans la Raffinerie de Sucre, le "Plan K", à Bruxelles, une friche industrielle où ne cesseront de se côtoyer les disciplines artistiques les plus variées. Il y développera ses propres projets de chorégraphe bâtisseur de rêve jusqu'à sa nomination à la tête de "Charleroi Danse", centre chorégraphique en pleine ébullition, dans une ville en reconversion industrielle. Faire dialoguer les techniques de la danse classique avec celles du contemporain demeure son credo et, depuis 2004 à la direction du Ballet de Marseille, il n'a de cesse de confronter au dialogue cette utopie teintée de réalisme dont il use et abuse avec générosité.
Son travail au regard de l'architecture se révèle dans ses chorégraphies dès 1996, face à ses préoccupations d'intégrer l'être humain dans son environnement urbain; avec ses complices new-yorkais Diller et Scofidio, avec Jean Nouvel, avec le californien Thom Mayne. Autant d'expériences qui le conduisent en 2004 à enseigner l'architecture à l'université de Venise! Dernièrement, c'est un hommage à la Cité Radieuse du Corbusier à Marseille avec Perrault qu'il rend, en compagnie du corps de ballet de la cité phocéenne.
Ici trois ponts mobiles, d'abord emboîtés, puis déplacés en différentes configurations sont le lieux de petites scènes, duo romantique, jeu de cache-cache ou rassemblement d'un groupe tourné vers l'écran du fond de scène pour regarder le nouveau panorama. Car l'écran n'est jamais vide. Outre les rétroprojections d'actions sur la scène, tantôt apparaissent de belles sinusoïdes et spirales tirées des dessins de Zaha Hadid, tantôt des films de paysages urbains tel celui d'un tunnel routier qui semble aspirer une danseuse s'agitant en apesanteur parmi les voitures.
Déclivités, figures de l'équilibre, le geste vivant s'affranchit des contraintes de l'architecture; la ligne, le mouvement, la lumière et les volumes se conjuguent pour opérer une alchimie de l'espace qui se construit sans cesse pour charpenter corps, danse et univers.
Les images déferlent en fond de scène, aspirant la vie, générant un foisonnement de circulations et de mouvements. La ville s'imprime dans les corps en géométries mouvantes. Les costumes de Zaha Hadid rappellent l'esthétique futuriste et offrent au regard des angles, coupures, ruptures dynamiques en osmose avec les mouvements décomposés des corps qui se recomposent alors dans leur environnement urbain et architectural. Le développement de la réalité virtuelle est lié au surgissement des nouvelles technologies de communication génératrices de processus de dématérialisation du corps.
METAPOLIS II
-"Ouvrir" serait un leitmotiv de votre démarche artistique…."
-"Je vais dans différentes directions pour "sortir du ghetto de la danse", vers d'autres médias, vers d'autres publics pour renforcer la danse. Mêler publics et médias pour questionner le vieil espace théâtral de la Renaissance: le frontal et la perspective. Je me situe dans un renouveau de ces espaces, pour les casser, les faire exploser et modifier les lieux du spectacle. C'est un "vieux projet", cher aux artistes qui transforment tout dans une époque de mutation: le XXIème siècle !"
-"La ville, les espaces urbains opèrent une véritable fascination sur vous….et sur les corps qui y circulent"….
-"Il y a une harmonie de la ville, en mouvement, en transformation et métamorphose. Je cherche toujours d'autres lieux pour créer, mais souvent dans les tournées, on nous impose une scène. Alors des contraintes apparaissent et l'on va au delà des structurations; quand on voyage, on ne peut pas tout transformer en trois jours. Il faut réagir au concret. Comme disait Merce Cunningham à un journaliste:"Il y a neuf danseurs dans mon spectacle car il y a neuf places dans notre bus-navette !" Il y a eu des spectacles extravagants, luxueux, plein de folie et des retours au calme dans des espaces moins sophistiqués. Avec Jean Nouvel, nous avions pu faire une version du décor coupé en deux où le public bénéficiait des reflets dans un miroir, une grande perturbation de la perception, en fait. La ville nous interpelle pour les 2/3 de la population mondiale ! C'est le lieu des fantasmes et des utopies qui influencent le pouvoir, le politique, les corps entre eux. La planète est une vaste ville, c'est une "planète-territoire", relayée par les nouvelles technologies.
Internet est la ville des villes et permet de vivre plusieurs identités, d'être connecté et isolé à la fois. On vit un individualisme croissant, dans une civilisation du self, seul sur internet aux commandes! Ceci c'est de l'intellect. Avec Mayne, Hadid et Perrault, je vis une trilogie de l'architecture dans la ville et comme chorégraphe je ne suis jamais seul. Homme des cavernes, je créé avec le collectif de danseurs: c'est une expérience d'être ensemble de différentes manières pour aborder tous les possibles. Les danseurs discutent, improvisent; ils sont créateurs et concernés et parlent du monde d'aujourd'hui."
-"L'espace virtuel, les projections sont-elles un prolongement de l'architecture, des volumes, de l'espace?"
-"Le corps naturel n'existe plus face aux nouvelles technologies. Dans la danse nous sommes dans le tangible; le corps est le seul outil de communication, et c'est le paradoxe de l'éphémère, le beau qui survit à tout. Le monde de l'image nous envahit, devient plus important que la réalité. Ce sont les images qui nous imposent nos désirs par un matraquage qui forge nos manières d'être. Je plonge dans le monde contemporain pour en avoir et en donner une version critique et pas fataliste. L'architecture de la danse est simple et belle; elle existe et donne espoir: celui d'une utopie possible, merveilleuse, gratuite. L'art donne du sens, hors du calcul. La danse se propose sans compétition, pas comme en affaire….Les villes se dilatent, s'offrent partout de la même manière (voir l'excellent ouvrage de Marc Auget, "Les non-lieux", ces lieux même de consommation, shopping center où nous sommes passagers, usagers, clients et de la mobilité constante: les aéroports, gares, etc…). A Marseille, on peut passer sa journée dans ce type de ville nouvelle dans la ville; il n'y a plus de centre ni de place de village. La transformation de la convivialité en est induite. Heureusement il y a les corps rebelles qui transforment sans abdiquer. C'est la force de l'humanité face à la standardisation. Italo Calvino dans "Les villes invisibles" ne dirait pas le contraire."
-"La scène finale est emblématique de vos préoccupations sur la place du virtuel dans le spectacle vivant"
-"Les images de synthèse qui défilent à l'écran montrent d'immenses ponts suspendus, qui, plus qu'une métaphore des réseaux de circulation sont un symbole de la victoire de la culture urbaine sur la nature. La caméra virtuelle se déplace à l'intérieur d'un des projets de Zaha Hadid et la métaphore de la ville comme creuset d'énergie se développe à l'écran en une suite de visions aériennes qui sont autant de paysages abstraits aux formes technologiques: les faisceaux des lignes directrices du cosmos urbain, d'un rouge incandescent, intensifient leur dynamisme. Ils se déroulent, s'entrelacent dans une réorientation continue des flux énergétiques, s'élançant sans fin dans l'espace. C'est un monde virtuel, dense et précis que l'absence humaine rend encore plus inquiétant. Y prend forme la Mégapole, le Métropolis du futur."
Propos recueillis par Geneviève.Charras le 4 Septembre 2006
« LA VERITE 25 FOIS PAR SECONDE » : A grande échelle
Frédéric Flamand rencontre le célèbre designer et plasticien chinois Ai Weiwei pour une aventure spatio-chorégraphique inédite: du « Nid d’oiseau », stade olympique « designé » par ce dernier pour les jeux de Pékin en 2008, le voilà aux prises avec les corps, le rythme de la danse très « architecturée » du chorégraphe flamand.
D’Ai Weiwei, on retiendra aussi l’engagement militant, son travail pictural consacré aux contradictions entre la permanence de la culture traditionnelle chinoise et l’accélération de la modernisation du pays. Comme trublion, il subit la pression et la censure des autorités chinoises. Porte-drapeau des rebelles chinois sur internet, il dérange. Du pop-art à l’ère du blog, son écriture reste immédiate, jetable, pertinente et percutante! A l’heure où la Chine «déblogue», Weiwei, dont le nom signifie «celui qui aime l’avenir» cultive les collisions!
Après ses diverses expériences avec des architectes de renommée internationale - Jean Nouvel, Zaha Hadid, Diller-Scofido, Tom Mayne, Dominique Perrault et récemment les designers Campana, Frédéric Flamand retourne à ses préoccupations sur les espaces urbains et le corps humain, sur fond de l’œuvre d’Italo Calvino «Le Baron Perché».
Rencontre avec Frédéric Flamand à la veille de la création mondiale du spectacle à Luxembourg.
-« Quand et comment avez-vous rencontré le travail du plasticien-designer chinois Ai Weiwei ? »
-« C’est tout d’abord en découvrant une de ses installations présentées à la Biennale d’Art contemporain de Venise: un véritable choc pour moi et l’intuition d’être sur la même longueur d’onde. Une accumulation de chaises tissées de liens en bambous dans un immense espace : simple, très conceptuel. Ai Weiwei est un personnage incroyable, à la croisée des cultures chinoises et américaines avec une connaissance aigüe de l’art et une expression très «ready made» à la Marcel Duchamp.
-« Comment avez-vous croisé vos univers pour ce spectacle ? »
« L’idée de Weiwei s’est imposée; travailler avec des échelles en métal pour créer un environnement constitué d’une structure rigide, mue par des rouages, évolutive mais aussi, synonyme de destruction, d’amas, d’entassement comme pour un amoncellement possible de ruines sur le plateau. Il transforme tout en perspective Renaissance: points de fuite, grand angle, perspectives et évocation aussi d’un passé révolu. L’échelle en aluminium est un élément pauvre, dépouillé qui correspond à sa vision conceptuelle de l’objet. Pour les danseurs c’est très dur et difficile à manier. C’est ainsi qu’il fait danser l’espace avec ces structures rigides, mais très « organiques » avec des jointures, des emboitements, des articulations, tout un être en mouvement ; Cette construction mobile, stabile, est source de gravitation, de déséquilibre, instable. C’est aussi une vision de l’expansion, de l’extension de l’espace: du sol, à la hauteur, il fait exploser cette notion du cadre restreint de la scène Et pour moi, c’est une correspondance jouissive avec mon travail antérieur sur la dimension scénographique: on ne se change pas !!!! »
-« Les textes d’Italo Calvino habitent votre œuvre et la nourrissent : de quelle manière ? »
-« « Le Baron perché » est la source de ce travail, sur la mémoire, les objets des siècles passés, réminiscence d’un patrimoine enfoui et inconscient comme dans les peintures Renaissance; c’est aussi tout l’aspect archéologique de l’œuvre de Weiwei qui joue sur cet aspect: ancien-moderne. Ces amas d’échelles qui difractent la lumière, sont comme un organisme vivant avec une ossature géante qui offre son côté dramatique à ce spectacle. Autant de ruines, grandioses qui jonchent le plateau. »
-« Votre réflexion sur l’hétérotopie, selon Foucault et Blanchot est-elle toujours votre actualité réflexive ? »
-« C’est une évidence continue dans mon travail : le théâtre est cette hétérotopie, territoire, « continent imaginaire de l’ailleurs » et le monde entier tend à s’unifier, toujours. Quand le personnage monte dans les arbres, c’est pour avoir un autre point de vue, une distance qui est cet espace de l’art et ce n’est pas une tour d’ivoire, ni un refuge; cette distance m’est nécessaire. C’est cela qui perturbe aussi le regard du spectateur qui le fait voyager.
Les musiques aussi, inspirées du monde industriel, de l’ambiance d’atelier concourent à cette spatialisation. Pour la danse, nous avons travaillé sur les notions de légèreté-lourdeur, rapidité-lenteur, visibilité-invisibilité, gravité et jamais dans l’académisme d’un vocabulaire trop syntaxé ni référé »
-« Quel titre aura ce nouveau spectacle ? »
-« Sans doute « Suspens » pour évoquer cette vision nouvelle, suspendue à l’inconnu où les repères explosent comme pour la notion d’œil très « Renaissance » posé sur le monde. Et puis Weiwei a un côté « Léonard de Vinci », inventeur, provoquant des collisions dans une grande fraicheur d’esprit novateur. Cela me « rafraichit » beaucoup aussi et cette transversalité rejoint les mots de Le Corbusier, ces « heures d’angoisses de l’invention » qui jalonnent la création. »
Geneviève Charras
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