Ne tirez pas sur James Dean (il n'est pas pianiste!)Encore un mythe à abattre, un personnage à exhumer, un géant mythologique de l'archéologie du futur à fusiller?
Certes, non!! A fusiller du regard, oui, à encadrer, à s'en faire son ami ou ennemi intime ou public numéro 1!!!
Songez à "A l'Est d'Eden" ou à "La fureur de vivre", au "Géant". Qu'en font Gutierrez et ses deux complices américains? A Nouvelles hier soir à Strasbourg, le "spectacle" était total.
Gutierrez y faisait son cinéma, usant de tous les clichés et références en la matière, et cela opère!
On plonge dans l'univers de la nuit américaine, des projecteurs de tournages, des images de ces films cultes, images à peine arrêtées, comme sur la pellicule. Le moteur se réamorce et le film continue.
Des sous-titres pour traduire les dialogues, comme au cinéma!La bobine tourne, le projectionniste continue la séance, même si quelques spectateurs excédés par le rythme fougueux de la musique amplifiée, quittent la salle.
Lui, James Dean, est incarné par une femme qui minaude gentiment. Les deux autres, un homme et un travesti qui fait gonfler sa robe occupent joyeusement le plateau (de tournage?)
Non, il s'agit bien de danse, pas du 7ème art!
Souvenirs, souvenirs? Non plus! C'est du présent jubilatoire, excessif, passionné, de l'amour parfois, osé, des poses suggestives, du glamour. C'est bon et au final une litanie de consignes et mouvements dictés par la femme James Dean :nous font dévier vers un présent chorégraphique truffé de références à la danse et son passé-présent américain! Du "Made in Gutierrez" qui jette un œil sarcastique sur les produits humains de cette société américaine dont son héros favori fut lui-même victime.
mercredi 25 mai 2011
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire