Ca tourne toujours "rond" au festival, après la très belle bobine à la James Dean de Miguel Gutierrez!
"Not about everything": une performance qui ne veut pas dire son nom car elle n'a rien d'archi-spectaculaire ni de "sensationnel". Elle est tout le contraire d'une démonstration de la maitrise ou de la compétence en matière de savoir faire performatif. Un vrai événement donc, de trente minutes à peine. Il est seul avec son corps et son texte appris par coeur, qui défile quand même sur une bande surtitrée en anglais. Du multimédia sans erreur.Daniel Linehan est frêle, volubile, fin, gracile: il commence à tourner sur lui-même et ne cessera pas durant sa prestation, à évoluer ainsi, dans son axe, son territoire tracé à terre par six ouvrages livresques (Derrida/Deleuze) ou autres publications faussement hasardeuses.Encerclé, livré à lui-même, il parle, scande, toujours en rotation, se ramasse parfois pour une accélération....Transe magnétique, hypnotique, sans perte d'équilibre ni de contrôle. Les mots "endurance"et autres termes performatifs lui semblent désuets, inadaptés et non de circonstance. Pourtant, on est suspendu à cette opération envoutante qui se déroule devant nos yeux et incapable de le quitter pour ne pas le perdre ni rompre le suspens, on tourne les pages de cette petite narration pleine d'humour avec délectation. Il se permet même de lire une lettre, de signer un chèque de don (son cachet pour sa prestation) à une association de bienfaisance. Détachement, humour, ironie....Daniel se situe ainsi hors des sentiers battus de la performance et s'offre aux regards avec ce don inné chez lui de la générosité et de la prise de risque, en direct, toujours!
vendredi 27 mai 2011
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