Soirée finale du festival "Nouvelles" avec la pièce de Jérôme Bel: "Cédric Andrieux"
On se souvient de "Véronique Doisneau", ce très beau solo dédié à cette danseuse "sujet" du corps de ballet à l' Opéra de Paris où l'interprète se livrait au jeu de l'autoportrait, seule en scène face aux spectateurs très intrigués par les aveux et paroles de la danseuse.Ici c'est au tour de Cédric Andrieu, danseur chez Cunningham et au Ballet de Lyon: paroles et gestes du danseur revisitent les péripéties liées à l'"histoire de la danse", celle qu'il a incorporée, digérée et délivrée à travers son corps, dressé, dompté par la technique, les écoles et divers chorégraphes rencontrés lors de son trajet d'artiste.A travers lui, Jérôme Bel retrace son histoire revisite la gestuelle de Trisha Brown, Cunningham,Tréhet, et Bel: auto citation, recyclage écologique du geste: voici un authentique geste équitable. Tout est bon, tout est noble et conservable dans le répertoire où Bel choisit des instants de grâce et de félicité.
On ne se complait pas à "retrouver" les gestes cités comme pour un jeu de piste ou de devinettes.
Déjà se profile le "conservatoire" de la danse d'aujourd'hui, à la manière du "musée de la danse" de Boris Charmatz: "je suis une école de danse" dit ce dernier (associé cette année à la programmation du festival d'Avignon). Bel serait alors un agent double de sa gestuelle, un portraitiste sans faille de son icône, véhiculée généreusement à travers le corps des autres. Filtre, passation, don de soi , distillé par un alambic intelligent et sélectif qui ne retiendrait que le bon, que le beau. Car il "fait le beau" dans sa "bel" danse ,"basse" cour d'un la-bel griffé, signé" Jérôme". Un gage de qualité!Une estampille qui rassure quelque part: souhaiterions-nous des "références", des balises dans la lecture et lisibilité de la danse contemporaine?
dimanche 29 mai 2011
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