"Twenty looks or Paris is burning at the Judson Church (s)"
Que voici une pièce singulière, retraçant à la fois les prémisses de la post modern dance sans les nommer ni les singer et le mouvement "Voguing" .Des vêtements empilés sur des chaises, un tapis-podium de défilé de mode: le décor est planté et en 20 petits épisodes, saynètes qui s'enchainent dans un tempo et timing très relevé, nous voici au cœur du destin d'un mannequin performer aux couleurs de Harlem dans les années 60.
L'interprète est idéal: de couleur noir, c'est un "black" qui descend au village des intellos du "Judson church Theater" et n'en fait qu'à sa tête. Il s'expose, se montre et se définit comme un être libre, habillé avec trois fois rien de mode sportive, cool, puis plus classe déviante (Armani, Channel ou Saint-Laurent) quelque peu désacralisé. La mouvance est sobre, chaloupée, émouvante. La complicité avec le spectateur se fait dans la proximité du dispositif de scène, et l'on se pique au jeu de l'empathie.
Il est beau cet artiste esseulé avec ses atours d'une nuit, d'un soir.....
Après le spectacle de Alain Buffard "Tout va bien" et son dispositif guerrier et belliqueux à souhait, la modestie de Trajal Harrell, ce chorégraphe new-yorkais si fascinant fait mouche!
samedi 28 mai 2011
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire