Pari gagné pour un enchantement, tantôt lyrique, tantôt baroque avec quelques références au baroque et à la belle et basse danse. Des costumes couleur "soleil" d'or et de scintillement, des ornements de dentelles, des robes longues, des pourpoints savants. Du graphisme comme des dessins de tatouages sur les peaux, anatomie animale, discrète mais efficace, évoquant le filtre des visions du fantastique où tout est possible.Un régal pour l’œil et pour la pensée, une fable où se côtoient tragédie, fantaisie, suspens et romantisme.
Les danseurs, aguerris à une écriture savante, délicate, s'emparent très justement de ces héros légers, plaisants, séduisants. Les rideaux de scène jouent à cache cache avec les protagonistes, dévoilent, enroulent ou dissimulent les corps, modifient les séquences et au final inondent de leur or le décor rutilant, scintillant
Orpailleur du ballet, Malandain propose ici un divertissement magnifique, un temps où la rêverie prend le relais sur le réflexif pour mieux naviguer dans un univers très cinématographique où s’enchaînent les plans et les fondus au noir. L'immense scène de l'auditorium de la Cité Internationale comme un écrin pour accueillir l'ampleur et l'envergure d'un monde féerique, large, ouvert vers les cieux de l'imaginaire fécond du chorégraphe.
La Biennale de la Danse de Lyon s'offre un bal de dorures et de merveilleux, temps de pause et de songes salvateur
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