Pour "Le diable bat sa femme et maris sa fille", huit danseurs seront les inspirateurs de la chorégraphe: sur le thème de la féminité, des discriminations, la voici, militante, imaginant un manifeste à la Valentine Saint Point et sa métachorie, manifeste de la femme futuriste.
Se livrer, nu et cru.Il pleut alors que le soleil brille! Avoue le dicton italien, source d'inspiration de la chorégraphe.
Pour conter et mettre en scène les secrets, les aveux, les récits d'êtres humains souffrant de leur différences ou tout simplement de leur existence au regard des autres. Tenues flottantes, collants couleur chair, dans un décor de ballons démultipliés, flottants aux murs, leurs évolutions, solos, duos ou collectifs touchent par leur déterminations à être ou ne pas être , soulignant grâce, fluidité et décontraction des corps en mouvement. Des images vidéo viennent se greffer sur leur corps, comme des icônes d'anatomie qui dissèquent la mémoire. Et la rend lisible.La danse, porteuse de message est loin d'être didactique et l'on songe à la violence quotidienne faite à tous ceux qui ne seraient pas dans le moule social, celui du genre aussi, questionné en filigrane. La musique de Nick Wales pour témoin et rampe de lancement pour cette écriture sobre, tenue, discrète de Marina Mascarell. Beaucoup de sensibilité, d'émotions dans ces témoignages dansées de personnes, évoquant par le geste, désespoir, tristesse et peut être aussi fatalisme.Sujet sur le vulnérable, la fragilité et l'intimité, altérité des genres d'aujourd'hui qui se cherchent, s'affichent, se racontent pas toujours au creux des oreilles les plus bienveillantes!
Après un court entracte pour respirer et engranger cet univers dérangeant, retour dans la salle du bel Opéra de Lyon: pour la pièce de Alessandro Sciarroni, "Turning", motion sickness version
Vertige de la volte
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