"C’est, aussi, une histoire de rencontre : celle entre Tiago Rodrigues, artiste portugais aux multiples talents, et les Belges de tg STAN, passés maîtres dans la subversion des codes du théâtre. Ensemble, ils interrogent la transmission des grandes oeuvres. Celles du passé vers le présent, autant que le passage d’une langue à une autre.
Et si jouer, comme traduire, signifie donner forme à une interprétation, quelle serait donc leur version d’Anna Karénine ? Deux couples de comédiens, l’un flamand, l’autre portugais, s’emparent du texte, oscillant entre jeu saisissant et commentaire lucide sur le plateau. Tantôt ils jouent le texte, tantôt ils le lisent, et souvent ils prennent de la hauteur pour s’observer dans leur propre interprétation, s’interrogeant sur les questions intimes, politiques et stylistiques que soulève le roman de Tolstoï. Brisant l’illusion théâtrale, leur jeu s’épure de tout artifice et dépasse la simple reproduction d’un texte. Ainsi, ils donnent corps à leur lecture, tout en invitant le public à entrer en dialogue avec cette oeuvre classique."
C'est une entrée directe dans l'exposition et la traduction d'un texte, la problématique des accents d'une langue, de sa musicalité, ici interprétée dans des langues diverses aux résonances particulières: du portugais, au français avec un accent belge....Et pas de russe, sauf si on écoute chuinter le portugais, semblable parfois aux intonations de la langue russe! Questions d'amour, d'images, celle, magnifique séquence, de l'oreille, celle auprès de laquelle le couple d'amoureux se réveille: oreille emblématique de toutes ces métaphores sur la musique des langues "étrangères" les une aux autres, mais chacune possédant son altérité. Les oreilles n'ont pas de paupières, ni de frontières!
Les comédiens chantent le tout, lisent ou présentent leur corps imprégnés de cette mouvance vocale et c'est leur singularité qui se tisse deux heures durant sur le plateau
Scénographie sobre et opérante qui laisse l'espace à la parole et au rêve, à la littérature. Tout ceci se traduisant par une étoffe, une fibre linguistique riche en surprises, décalés et connivences . D'un territoire à l'autre, on peut aussi se comprendre, se deviner, travailler sur les différences, sans trahir: la magie et le doigté de la traduction et de l'interprétation, en jeu!
Au Maillon jusqu' au 22 Mars
C'est une entrée directe dans l'exposition et la traduction d'un texte, la problématique des accents d'une langue, de sa musicalité, ici interprétée dans des langues diverses aux résonances particulières: du portugais, au français avec un accent belge....Et pas de russe, sauf si on écoute chuinter le portugais, semblable parfois aux intonations de la langue russe! Questions d'amour, d'images, celle, magnifique séquence, de l'oreille, celle auprès de laquelle le couple d'amoureux se réveille: oreille emblématique de toutes ces métaphores sur la musique des langues "étrangères" les une aux autres, mais chacune possédant son altérité. Les oreilles n'ont pas de paupières, ni de frontières!
Les comédiens chantent le tout, lisent ou présentent leur corps imprégnés de cette mouvance vocale et c'est leur singularité qui se tisse deux heures durant sur le plateau
Scénographie sobre et opérante qui laisse l'espace à la parole et au rêve, à la littérature. Tout ceci se traduisant par une étoffe, une fibre linguistique riche en surprises, décalés et connivences . D'un territoire à l'autre, on peut aussi se comprendre, se deviner, travailler sur les différences, sans trahir: la magie et le doigté de la traduction et de l'interprétation, en jeu!
Au Maillon jusqu' au 22 Mars
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