Entre collection de selfies et séquences dansées époustouflantes, Jan Martens déploie son propos. En solo, à la façon d’un miroir tendu à sa propre génération, il pointe la dilution de l’attention entre facebook et google, cette imparable impatience qui pousse à sauter d’une chose à l’autre, énergie qu’il mêle à la verve de sa danse. "
On ne verra pas la pièce, cause maladie du danseur mais en "remplacement" de dernière minute un clip de la série "Mutant stage" initié par Lafayette Anticipation ...Belle danse inventive captée sur le chantier de la fondation parisienne pour l'art contemporain, filmée par Lukas Dhont (Girl)...
Un batteur allumé détecte et nourrit la danse sur talons de Jan Martens, galvanisé par l'environnement hostile des échafaudages et autres obstacles de l'architecture.
"Transe répétitive pour Arno Schuitemaker dans ce duo inlassable interprété tout au long sur une même pulsation et son mouvement tournoyant tenu jusqu’à la fin. Sous une apparente simplicité, le chorégraphe néerlandais interroge la façon dont l’énergie circule entre les corps, la manière dont ils interagissent, produisent des émotions, des expériences et des impressions nouvelles."
En avant donc pour cette belle apparition trouble dans la pénombre de deux corps mouvants, dans un fondu au noir, opaque et feutré. Ambiance intime qui se dévoile au fur et à mesure des dessins des corps, frangés de lumières mouvantes qui vont révéler les accents sempiternels répétitions des mêmes volutes.
Hypnotiques créatures , couple distancé qui se répons dans les interstices des échos des mouvements, les entrelacs des formes naissantes.Rotations du buste, répétitions à l'envi, hypnotiques mouvements hallucinants de force et de concentration, en vrille,axés sur des niveaux différents. Les lumières changeantes, la musique obsédante enchantent et ravissent les esprits, on est fasciné par la répétition, qui change de face, de profil sans jamais faire se rapprocher les deux corps. Obsession du double tempo pour ce binôme étrange, gémellité contrariée du mouvement à l'unisson.
Au final, un emboîtement possible de ces deux pièces d'un puzzle corporel disjoint!
A Pôle Sud jusqu'au 23 Mars
Dans le cadre du festival Extradanse
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