Doté de moyens exceptionnels, allant du borborygme au chant lyrique, en passant par le beatbox, le suisse Andreas Schaerer est un ovni dans le paysage des vocalistes de jazz. “Révélation européenne“ de Jazz Magazine en 2014 et Echo Jazzpreis en Allemagne en 2015, son nom s’est vite répandu à travers toute l’Europe. Il parcourt les festivals et les salles avec son compatriote Lucas Niggli dans une formule duo originale : une voix, une batterie et des trésors d’inventivité. Instinctive et organique, leur musique improvisée s’ancre dans une modernité tous azimuts. Le duo s’est récemment augmenté de l’accordéoniste italien Luciano Biondini et de l’éclectique guitariste finlandais Kalle Kalima pour un projet original, drôle, sophistiqué et époustouflant.
Il faut donc aussi le voir, cet animateur, monsieur Loyal de la soirée "Jazzpassage" une formule qui fait mouche depuis 16 ans: conjuguer et faire se croiser les talents internationaux, plus particulièrement franco-allemand Ce soir on déborde des frontières, on fait dans le melting pot de "potes" de scène avec enthousiasme et ravissement. Philippe Ochem et son acolyte allemand tenant la scène en préambule pour un joli numéro de croisement de langues, malicieux, comiques et toujours très "professionnel" !
Place au trublion du jazz d'aujourd'hui qui n'a de cesse de jouer avec son appareil buccal et lingual, opérant avec virtuosité dans des registres variés pour faire naître les sons les plus incongrus: dans le premier morceau, c'est à une clarinette qu'il s'identifie, mimant le jeu de l'instrument à vent, simulant souffle et façon de faire vibrer hanches, becs et autres ligatures. Le corps est aussi instrument, la voix sans médiation, médium multiple, alliant souffle, résonnant du voile du palais à la colonne d'air!
Quelle maîtrise dans cette technique qui n'appartient qu'à lui: on s'y méprend et ce "ventriloque" , monstre sacré du jazz vocal, intrigue, inquiète: "Quasimodo" du genre bête de scène à regarder, les genoux fléchis, le corps mouvant, casquette au front, allant toujours de l'avant, en bonne compagnie.Jamais de trop pour animer, ponctuer les morceaux du groupe qui se déclinent à l'envi dans une ambiance du tonnerre .Un langage inventé, incongru sourd de ses lèvres et on y est suspendu!
Animateur multilingue, polyglotte pour un ensemble soudé, dans "Fleur salée" ou autres compositions "maison" made in Lucas Niggli, entre autre.Et quand Michel Portal se joint à eux, c'est pour un dialogue, duo ou duel entre les deux émetteurs de souffle et de vibrations que l'on assiste: jolie surprise, passage oblige, passation aussi entre générations talentueuses, modestement liées sur ce plateau à l'évidence.Jeu et conversation prolixe, drôles, animés de fougue et de respect, déjouant les lois vocales et clarines de clarinette au sommet des montagnes suisses. Comme une voix ethnique venue du fond des vallées, yodel, youtse accent folklorique de la voix de Schaerer, tout y est et mêlé à ces accents corses ou orientaux, la musique jazz ne résiste pas au métissages dans ces mets tissés de surprises. Un grand voyage dans les timbres, les espaces sonores, les rythmes pour un embarquement vers l'inconnu aux frontières de failles, de brèche,de tracés géographiques hallucinants d'audace. Grande vélocité technique pour ce quintet, trèfle à cinq feuilles, source de bonheur assuré pour écoute singulière. Le public ne s'y trompe pas, charmé, bouleversé par cette tectonique musicale ébranlante. L'accordéon, magique souffle accompagnant ce show de beat box et autres trouvailles sonores.
Des instants uniques de partage entre musiciens, complices et auteurs de génie d'une musique tonitruante d'aujourd'hui.
Andreas Schaerer, voix / Luciano Biondini, accordéon / Kalle Kalima, guitare / Lucas Niggli, batterie
Il faut donc aussi le voir, cet animateur, monsieur Loyal de la soirée "Jazzpassage" une formule qui fait mouche depuis 16 ans: conjuguer et faire se croiser les talents internationaux, plus particulièrement franco-allemand Ce soir on déborde des frontières, on fait dans le melting pot de "potes" de scène avec enthousiasme et ravissement. Philippe Ochem et son acolyte allemand tenant la scène en préambule pour un joli numéro de croisement de langues, malicieux, comiques et toujours très "professionnel" !
Place au trublion du jazz d'aujourd'hui qui n'a de cesse de jouer avec son appareil buccal et lingual, opérant avec virtuosité dans des registres variés pour faire naître les sons les plus incongrus: dans le premier morceau, c'est à une clarinette qu'il s'identifie, mimant le jeu de l'instrument à vent, simulant souffle et façon de faire vibrer hanches, becs et autres ligatures. Le corps est aussi instrument, la voix sans médiation, médium multiple, alliant souffle, résonnant du voile du palais à la colonne d'air!
Quelle maîtrise dans cette technique qui n'appartient qu'à lui: on s'y méprend et ce "ventriloque" , monstre sacré du jazz vocal, intrigue, inquiète: "Quasimodo" du genre bête de scène à regarder, les genoux fléchis, le corps mouvant, casquette au front, allant toujours de l'avant, en bonne compagnie.Jamais de trop pour animer, ponctuer les morceaux du groupe qui se déclinent à l'envi dans une ambiance du tonnerre .Un langage inventé, incongru sourd de ses lèvres et on y est suspendu!
Animateur multilingue, polyglotte pour un ensemble soudé, dans "Fleur salée" ou autres compositions "maison" made in Lucas Niggli, entre autre.Et quand Michel Portal se joint à eux, c'est pour un dialogue, duo ou duel entre les deux émetteurs de souffle et de vibrations que l'on assiste: jolie surprise, passage oblige, passation aussi entre générations talentueuses, modestement liées sur ce plateau à l'évidence.Jeu et conversation prolixe, drôles, animés de fougue et de respect, déjouant les lois vocales et clarines de clarinette au sommet des montagnes suisses. Comme une voix ethnique venue du fond des vallées, yodel, youtse accent folklorique de la voix de Schaerer, tout y est et mêlé à ces accents corses ou orientaux, la musique jazz ne résiste pas au métissages dans ces mets tissés de surprises. Un grand voyage dans les timbres, les espaces sonores, les rythmes pour un embarquement vers l'inconnu aux frontières de failles, de brèche,de tracés géographiques hallucinants d'audace. Grande vélocité technique pour ce quintet, trèfle à cinq feuilles, source de bonheur assuré pour écoute singulière. Le public ne s'y trompe pas, charmé, bouleversé par cette tectonique musicale ébranlante. L'accordéon, magique souffle accompagnant ce show de beat box et autres trouvailles sonores.
Des instants uniques de partage entre musiciens, complices et auteurs de génie d'une musique tonitruante d'aujourd'hui.
Andreas Schaerer, voix / Luciano Biondini, accordéon / Kalle Kalima, guitare / Lucas Niggli, batterie
Le quintet comprend des musiciens habitués à jouer aux côtés de Michel Portal , le basque, comme le pianiste franco-serbe Bojan Z et le contrebassiste provencal Bruno Chevillon. Mais c’est à un jeune batteur belge, Lander Gyselinck, que l’on doit la genèse du projet. Michel Portal avait repéré cet artiste de 30 ans lors de ses pérégrinations musicales. Depuis, il souhaitait travailler avec lui et son vœu s’est concrétisé. Le groupe a été complété par le tromboniste allemand Nils Wogram, qui, lui, connaît bien le serbe Bojan Z. Entre le groove impeccable d’une paire rythmique impressionnante et les mélodies lancées par des quelques un des plus grands instrumentistes européens, un soupçon d’électronique pour un cocktail détonnant.
Plus convenue et classique, la seconde prestation de la soirée s'égrène tantôt fulgurante, tantôt plus cool, Bozan Z. à ses pianos percussifs, Portal moins bousculé et secoué qu'en présence de Schaerer, se calme dans ces évocations orientales très dansantes, cet "African Wind" magnifique, et tous ces beaux accents d'inflexion et rebondissements de la musique en live!
Retour sur scène à l'invitation de Portal pour "Cuba si, Cuba no" ,du clown agile et rebondissant, animal indomptable, ingérable pour un trio de vents et de voix: trombone, clarinette et appareil vocal et physique. Filtre du son, vecteur de sonorités inédites, le trio déchire le plateau et brûle les planches Des accélérés virtuose nous entraînent dans un train d'enfer, au paradis. Chacun y va de son solo et Schaerer invente un slam en espagnol, à destination de Portal, intention truffée de trouvailles vocales, comme un précipité chimique façon Grégory Porter, faisant la course contre la montre et les tempi dans une cascade de mots et de tons hallucinants.
Un nouveau langage musical est né, un "Aperghis" du jazz d'aujourd'hui qui crève l'écran de nos nuits blanches!
Michel Portal, clarinettes / Nils Wogram, trombone / Bojan Z, piano / Bruno Chevillon, contrebasse / Lander Gyselinck, batterie
Plus convenue et classique, la seconde prestation de la soirée s'égrène tantôt fulgurante, tantôt plus cool, Bozan Z. à ses pianos percussifs, Portal moins bousculé et secoué qu'en présence de Schaerer, se calme dans ces évocations orientales très dansantes, cet "African Wind" magnifique, et tous ces beaux accents d'inflexion et rebondissements de la musique en live!
Retour sur scène à l'invitation de Portal pour "Cuba si, Cuba no" ,du clown agile et rebondissant, animal indomptable, ingérable pour un trio de vents et de voix: trombone, clarinette et appareil vocal et physique. Filtre du son, vecteur de sonorités inédites, le trio déchire le plateau et brûle les planches Des accélérés virtuose nous entraînent dans un train d'enfer, au paradis. Chacun y va de son solo et Schaerer invente un slam en espagnol, à destination de Portal, intention truffée de trouvailles vocales, comme un précipité chimique façon Grégory Porter, faisant la course contre la montre et les tempi dans une cascade de mots et de tons hallucinants.
Un nouveau langage musical est né, un "Aperghis" du jazz d'aujourd'hui qui crève l'écran de nos nuits blanches!
Michel Portal, clarinettes / Nils Wogram, trombone / Bojan Z, piano / Bruno Chevillon, contrebasse / Lander Gyselinck, batterie
A Offenbourg ce jeudi 15 Novembre
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire