Chevaux de souffrance
Les marathons de danse en Europe (1931-1960)
Tout le monde se souvient du film de Sydney Pollack On achève bien les chevaux, adapté, en 1969, du roman éponyme de Horace Mac Coy (They Shoot Horses, Don’t They ?) paru en 1935, et de l’interprétation remarquable de Jane Fonda et Michael Sarrazin.
Le livre et le film ont fortement gravé dans les esprits la représentation d’une société, celle des États-Unis, et d’une époque, la Grande dépression des années 1930. Au point qu’on a continué de penser que les marathons de danse n’avaient eu lieu qu’aux États-Unis et seulement à cette époque. Personne n’avait donc pensé à chercher si ce phénomène s’était propagé ni de quelle manière.
Le livre et le film ont fortement gravé dans les esprits la représentation d’une société, celle des États-Unis, et d’une époque, la Grande dépression des années 1930. Au point qu’on a continué de penser que les marathons de danse n’avaient eu lieu qu’aux États-Unis et seulement à cette époque. Personne n’avait donc pensé à chercher si ce phénomène s’était propagé ni de quelle manière.
Après dix ans d’une recherche qui les a menés aux quatre coins de l’Europe, Josseline et Serge Bertin donnent aujourd’hui un livre, Chevaux de souffrance, qui retrace et met à jour de façon totalement inédite l’histoire des marathons sur le Vieux Continent. Et il y en eut des centaines ! En France, à Paris d’abord, où le premier se déroule en 1931 au Cirque Médrano, à l’initiative de l’organisateur états-unien Harold J. Ross, puis pratiquement et jusqu’en 1960, dans toutes les grandes villes de France ; mais aussi en Belgique, en Allemagne, en Espagne, en Italie, en Pologne, au Portugal, en Suisse et même en Algérie et au Maroc…
La presse, en particulier la presse régionale, constitue l’une des principales sources. Suivant au jour le jour l’événement que constituait le déroulement d’un marathon, elle traduisait aussi les réactions, enthousiastes ou révoltées. À la rigueur de la recherche historique les auteurs ont donc su associer tous les aspects humains, voire romanesques, d’une histoire vivante.
Mais il y a plus encore : un photographe de grand talent, Arax, injustement oublié aujourd’hui, a réalisé des centaines de clichés de ces marathons. Josseline et Serge Bertin ont retrouvé ces clichés, identifié les lieux, les dates, les participants. Le livre se double donc d’une iconographie exceptionnelle, à la fois artistique et historique.
Ce livre, le premier à retracer l’histoire des marathons de danse en Europe, constitue aussi une incitation à poursuivre les recherches ; car sans nul doute, il reste beaucoup à trouver dans nombre de pays pour qui voudra s’atteler à cette tâche…
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