Omniprésent dans notre quotidien sous des formes diverses, mécaniques ou numériques, l’automate suscite au moins depuis Descartes de vives inquiétudes : par quelle obscure magie est-il habité ? Saurons-nous le reconnaître lorsqu’il se sera imposé à l’humanité ? Finira-t-il par nous remplacer ? Un concert de musique de chambre mis en scène, entre illusion et réalité, observation et expérimentation, où les quatre corps de musiciennes-machines du quatuor Impact se glissent dans les habits de bien étranges créatures musicales…
en coréalisation avec Le Point d’Eau, Ostwald le 2 Octobre dans le cadre du festival Musica
Les visages sont pétrifiés, immobiles, un dialogue question-réponse s'installe entre les quatre interprètes sur fond lancinant de musique.Des mouvements brefs et saccadés de leurs têtes, nuques rythment le tout; les cheveux s'animent, perruques platine ou bleutée: le tout mis en mouvance par Johanne Saunier, chorégraphe et ex danseuse de Anne Teresa De Keersmaeker..Le rythme dans le geste! La musicalité au corps-raccord.
Alexandros Markéas et ses "Obsessions "(2005) succède à ce quatuor de femmes pour une poétique de l'illusion, de la mécanique répétitive ou du jeu de soliste.
Simon Steen-Andersen avec "Study for string instrument #1" (2007) prend le relais, partition graphique par excellence où la virtuosité s'allie à la distance de l'humour, la chorégraphie des mouvements renforçant l'idée de mouvements mécaniques, tétaniques, robotiques.
Natacha Diels avec " Nightmare for JACK" (2013) revient vers nous avec une oeuvre très plastique: les archets des violons prolongés et doublés par des leds lumineux dans un nuage de brume qui fait apparaitre les visages, bordent les mimiques, prolongent les sourcils..Vision féerique d'un tableau musical, en apesanteur, visages médusaux de femmes de l'air, légères et sans corps!
Enfin c'est en compagnie de Simon Løffler avec "b" (2012) que se clot ce concert des quatre femmes dans le temps, comédiennes, danseuses et musiciennes hors pair
Les visages masqués par les partitions suspendues, les trois femmes, assises jouent avec l'électricité, ses sons étranges: jeu d'interrupteurs, in et out, bruits blancs et néons tranchants: le courant passe, électrisant les corps qui se débattent avec les transmissions de courant! C'est drôle et étonnant: les gestes, comme au club de gym ou de fitness, mécaniques et tressaillants, animés d'une énergie électrisante à souhait! On craint le court circuit, les plombs qui disjonctent avec nous.
En bleu de travail dans un univers de boite à musique ou d'usine laborieuse, les quatre interprètes s'adonnent avec bonheur à un jeu de dupe musical, mécanique perpétuelle, brouillant les pistes.
Les Automates de Descartes est un projet de Julia Robert, porté par la Compagnie Leidesis.
Coproductions et résidences Théâtre de Vanves, La Muse en Circuit, Fondation Royaumont, Föreningen Svenska Tönsattare.
Ce projet a reçu le soutien de la DRAC Île-de-France, de l’ARCADI Île-de-France, de l’ADAMI et de la Spedidam.
Ce projet a reçu le soutien de la DRAC Île-de-France, de l’ARCADI Île-de-France, de l’ADAMI et de la Spedidam.
Violons Wu Szuhwa Irène Lecoq Alto Julia Robert Violoncelle Anaïs Moreau Direction artistique Julia Robert Regard extérieur Johanne Saunier Lumières Baptiste Joxe Son Clément Lemêtre
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