Mais que fait la police?
Elle ne fait pas danser les hommes, mais se sert des corps comme d'un bataillon à dresser, à nourrir de haine et de comportements agressifs.
Un corps de métier qui met en places les frontières, les différences pour mieux gérer l'ordre, la dépendance et l'obéissance.Le territoire du flic est balisé, appris, localisé et sa zone d'intervention, limitée dans l'espace comme dans le mental!
Bien dressé sur ses deux pieds,l'homo- policiers est un polipetit chien qui baisse la t^te.
Que se passe-t-il quand on souhaite la redresser?
Les pièces brûlées de Rachid Ouramdane, aux confins du
documentaire et des arts visuels, entre le feu du témoignage et la glace
d'une esthétique abstraite, caractérisent le parcours du chorégraphe.
“POLICES !” pièce de lois et de nombre, avec texte, chœur et foule
assigne à la scène poétique et justice.
“Un point d'interrogation poétique sur les notions de justice et de
mise en application des lois” tel est le projet de “POLICES !” conçu par
Rachid Ouramdane avec la complicité de Sonia Chiambretto. Lectures
performances, workshop et collaboration avec des chorégraphes et des
metteurs en scène ne sont pas étrangers à la démarche de l'écrivain.
Elle a fait de l'archive et de la collecte de témoignages de personnes
en situation d'exil, de fuite ou en attente aux frontières, le point
d'appui de son écriture qui questionne et distord la notion de document.
Travail proche de celui du chorégraphe Rachid Ouramdane dont les
enquêtes visuelles et témoignages de guerre, sur la torture notamment,
nourrissent un processus qu'il met en jeu dans la poétique de ses
créations où l'image et la plasticité des corps, la danse et les
environnements sonores et lumineux subtilement tramés structurent les
pièces. “Que peut la danse que les livres d'histoire ne peuvent pas ?”
se demande le chorégraphe à chaque création. Pour Rachid Ouramdane, il
importe d'inventer d'autres façons d'appréhender le monde. Procédant en
funambule, pas à pas, sur le fil entre documentaire et métaphore, c'est
ainsi qu'il traite, sans illustration directe, des enjeux contemporains,
de l'art et du politique".Au Maillon Wacken en coproduction avec Pôle Sud du 20 au 22 Mars
En "résidence de travail" du 1 au 16 Mars à Strasbourg pour monter le spectacle.
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