Celluloïd Improvisation
-
16/01/2020
"Dans le cadre du concert “Cut of the Border”, Vendredi 17 janvier à 20H30, Fossé des Treize, Strasbourg
Documentaire sur le musicien nomade Fred Frith toujours à la recherche de nouvelles rencontres, de nouveaux sons et de nouvelles musiques qui transgressent les frontières et les classifications. Le film est à l’image du personnage de Frith : pas de structure pré-établie ni de narration claire et précise, mais un montage fondé sur des liens sonores insolites. Cette “improvisation sur celluloïde” nous montre qu’il existe un cinéma libre et improvisé comme le free jazz peut l’être : sauvage, étincelant et surprenant. Le film a gagné le Prix Arte du documentaire européen de l’année, en 1990.
Rencontre avec Nicolas Humbert aura lieu à l’issue de la projection."
Allemagne + Suisse – Film de Nicolas Humbert & Werner Penzel, 1990, 35mm, VostFr, 90’
En avant pour un choc, une tectonique cinéma-musique, autour du personnage de Fred Frith, objet cinématographique non identifié entre documentaire de création et portrait, terminologie insatisfaisante pour qualifier un film rare, issu de rencontres, d'amitiés et de relations de confiance entre réalisateur et artiste.En présence d'un journaliste de chez ARTE, un débat très riche vient éclairer le processus de création de ce document rare de trente ans, réalisé en 1990
Tout démarre sur l'écran par un générique très dadaiste, fait de lettres qui se métamorphosent joyeusement, en graphisme noir et blanc comme tout le film le sera. Surprises multiples pour cette oeuvre truffées d'images enregistrées sur le vif, lors de concerts, de soirées, de rencontres. La ville, l'architecture et l'histoire s'y cotoient pour brosser le paysage d'une époque encore très "contemporaine" A Tokyo, on s'endort dans les trains, corps abandonnés par le travail et les distances, les trajets.
La musique va bon train, improvisée, fabriquée devant nos yeux, dans l'instant, alors qu'un savant montage très construit transporte rythmes et sons dans un quotidien transformé Tel un John Cage, Frith se révèle à l'écoute de la vie, de l'instant, des bruits du quotidien et les restitue, transformés par la créativité débordante, bouillonnante. Des amis, des artistes l'entourent qu'il convoque généreusement à ses côtés. Sa relation au public l'entraine loin des concerts de consommation. Riche de partage, d'écoute, cet artiste mythique apparait, communiquant et sympathique, alerte, inventif Le film suit cette vocation d'aléatoire, de surprises en surprises, de prises de vue, en prises très physiques. Une scène finale, un couple divaguant sur un quai de gare, chorégraphie improvisée en diable, honore la simplicité des propos ici impliqués: la danse aléatoire de ces deux personnages capturés, captés sur le vif comme des images de Cartier-Bresson fait mouche.
Ce document, film expérimental à l'image du "Ballet mécanique" de Fernand Léger ou de "Entr'acte " de René Clair est un petit chef d'oeuvre niché dans le cabinet de curiosité du cinématographe
Musique d'aujourd'hui, toujours vivante dans le rythme d'un opus hybride, non conventionnel, âgé de trente ans, toujours jeune et d'actualité.
A déguster sans modération...
Matière sonore!
Le celluloïd est aussi le nom donné à une matière composée essentiellement de nitrate de cellulose et de camphre. Elle est considérée comme la toute première matière plastique et son origine remonte à 1856. Sa composition a été petit à petit améliorée pour la rendre finalement facile à modeler et à produire. De là à créer du son-image plastique, le lien est fait !
Documentaire sur le musicien nomade Fred Frith toujours à la recherche de nouvelles rencontres, de nouveaux sons et de nouvelles musiques qui transgressent les frontières et les classifications. Le film est à l’image du personnage de Frith : pas de structure pré-établie ni de narration claire et précise, mais un montage fondé sur des liens sonores insolites. Cette “improvisation sur celluloïde” nous montre qu’il existe un cinéma libre et improvisé comme le free jazz peut l’être : sauvage, étincelant et surprenant. Le film a gagné le Prix Arte du documentaire européen de l’année, en 1990.
Rencontre avec Nicolas Humbert aura lieu à l’issue de la projection."
Allemagne + Suisse – Film de Nicolas Humbert & Werner Penzel, 1990, 35mm, VostFr, 90’
Tout démarre sur l'écran par un générique très dadaiste, fait de lettres qui se métamorphosent joyeusement, en graphisme noir et blanc comme tout le film le sera. Surprises multiples pour cette oeuvre truffées d'images enregistrées sur le vif, lors de concerts, de soirées, de rencontres. La ville, l'architecture et l'histoire s'y cotoient pour brosser le paysage d'une époque encore très "contemporaine" A Tokyo, on s'endort dans les trains, corps abandonnés par le travail et les distances, les trajets.
La musique va bon train, improvisée, fabriquée devant nos yeux, dans l'instant, alors qu'un savant montage très construit transporte rythmes et sons dans un quotidien transformé Tel un John Cage, Frith se révèle à l'écoute de la vie, de l'instant, des bruits du quotidien et les restitue, transformés par la créativité débordante, bouillonnante. Des amis, des artistes l'entourent qu'il convoque généreusement à ses côtés. Sa relation au public l'entraine loin des concerts de consommation. Riche de partage, d'écoute, cet artiste mythique apparait, communiquant et sympathique, alerte, inventif Le film suit cette vocation d'aléatoire, de surprises en surprises, de prises de vue, en prises très physiques. Une scène finale, un couple divaguant sur un quai de gare, chorégraphie improvisée en diable, honore la simplicité des propos ici impliqués: la danse aléatoire de ces deux personnages capturés, captés sur le vif comme des images de Cartier-Bresson fait mouche.
Ce document, film expérimental à l'image du "Ballet mécanique" de Fernand Léger ou de "Entr'acte " de René Clair est un petit chef d'oeuvre niché dans le cabinet de curiosité du cinématographe
Musique d'aujourd'hui, toujours vivante dans le rythme d'un opus hybride, non conventionnel, âgé de trente ans, toujours jeune et d'actualité.
A déguster sans modération...
Matière sonore!
Le celluloïd est aussi le nom donné à une matière composée essentiellement de nitrate de cellulose et de camphre. Elle est considérée comme la toute première matière plastique et son origine remonte à 1856. Sa composition a été petit à petit améliorée pour la rendre finalement facile à modeler et à produire. De là à créer du son-image plastique, le lien est fait !
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire