Areski Belkacem
Mounia Raoui
Compagnie Toutes Nos Histoires
Présenté avec le TAPS
Création / Coproduction
Un lieu comme un paysage, des rencontres fortuites. On guette si quelque chose se passe, des parcours se croisent, des liens se tissent. Sur scène, chacun amène un monde intérieur différent : soit ça cloche, soit ça résonne. Après un premier spectacle, la comédienne Mounia Raoui provoque une rencontre de cet ordre avec l'accordéoniste Marcel Loeffler et le compositeur Areski Belkacem, compagnon de route de Brigitte Fontaine. Dans une forme musico-textuo-théâtrale, sous le regard de Jean-Yves Ruf, ils travaillent la langue au plus près des mots. Paroles rappées ou chantées, textes dits ou scènes jouées, l’art de l’oralité déploie ici une ode à l’éternel enfant en nous.
Une voix off dans le noir, murmure des souvenirs...Les petits mots inscrits sur les gaufrettes amusantes à message, les "humanités" . Sur un marquage au sol fait de diagonales du fou et de néon, une femme arpente le plateau, et fabrique un inventaire, successions malignes de virelangues et jeux de mots, calembours fait maison, néologismes moulés à la louche comme dans sa bouche. Car elle ne mâche pas ses mots cette personnalité forte, autoritaire qui se soigne, médecin d'elle-même, funambule sur la corde raide du marquage au sol !
Quand un "vrai'" musicien s’immisce dans le jeu et borde la musique "de fond" du son de son accordéon, sa voix se fait ample et sa présence, assise sur un banc public, se fait chair, bec et ongles.Sa rage de vivre malgré les handicaps, embuches de sa naissance, de la vie, s'exprime, explose à notre face sans fard ni chichi. Ni détour. Funambule sur le marquage au sol, elle danse.
"Sans papier" sera son premier prénom, la "belle clameur" comme rumeur autour d'elle; le texte est amer à boire, les bavures ne s’effacent pas si vite...Sa langue maternelle, le silence, est parole d'évangile, et telle une poupée rafistolée, mal réparée, cabossée, elle hurle et vocifère.
En aventurière, flibustière, super woman, super-nice, enroulée dans une longue cape, elle débarque dans le monde, mauvaise graine qui se plante des pieds. Dans de beaux éclairages bleu-verts, glauques, Mounia Raoui dévolie son visage, déterminé, frondeur.
No-madame, anormale, a-normable personnalité hors norme, avec trop de corps encombrant à habiter. Elle arpente le plateau en dansant, traversant l'espace en virevoltant: elle donne aussi quelques conseils d'origine mal contrôlée, et Gavroche sur les barricades chante une Marseillaise débouillabaissée en bâtarde de bonne famille !
Passante divagant , lauréate d'un concours de circonstance, la comédienne rayonne, partage et malmène son public, auditoire attentif et scotché : nomophobe attitré s'abstenir devant tant de véracité! De voracité ! Insu-portable à son insu, elle étreint son corps-portable et conquiert le monde, désabusée
Au Maillon jusqu'au 25 Janvier
Création / Coproduction
Un lieu comme un paysage, des rencontres fortuites. On guette si quelque chose se passe, des parcours se croisent, des liens se tissent. Sur scène, chacun amène un monde intérieur différent : soit ça cloche, soit ça résonne. Après un premier spectacle, la comédienne Mounia Raoui provoque une rencontre de cet ordre avec l'accordéoniste Marcel Loeffler et le compositeur Areski Belkacem, compagnon de route de Brigitte Fontaine. Dans une forme musico-textuo-théâtrale, sous le regard de Jean-Yves Ruf, ils travaillent la langue au plus près des mots. Paroles rappées ou chantées, textes dits ou scènes jouées, l’art de l’oralité déploie ici une ode à l’éternel enfant en nous.
Une voix off dans le noir, murmure des souvenirs...Les petits mots inscrits sur les gaufrettes amusantes à message, les "humanités" . Sur un marquage au sol fait de diagonales du fou et de néon, une femme arpente le plateau, et fabrique un inventaire, successions malignes de virelangues et jeux de mots, calembours fait maison, néologismes moulés à la louche comme dans sa bouche. Car elle ne mâche pas ses mots cette personnalité forte, autoritaire qui se soigne, médecin d'elle-même, funambule sur la corde raide du marquage au sol !
Quand un "vrai'" musicien s’immisce dans le jeu et borde la musique "de fond" du son de son accordéon, sa voix se fait ample et sa présence, assise sur un banc public, se fait chair, bec et ongles.Sa rage de vivre malgré les handicaps, embuches de sa naissance, de la vie, s'exprime, explose à notre face sans fard ni chichi. Ni détour. Funambule sur le marquage au sol, elle danse.
"Sans papier" sera son premier prénom, la "belle clameur" comme rumeur autour d'elle; le texte est amer à boire, les bavures ne s’effacent pas si vite...Sa langue maternelle, le silence, est parole d'évangile, et telle une poupée rafistolée, mal réparée, cabossée, elle hurle et vocifère.
En aventurière, flibustière, super woman, super-nice, enroulée dans une longue cape, elle débarque dans le monde, mauvaise graine qui se plante des pieds. Dans de beaux éclairages bleu-verts, glauques, Mounia Raoui dévolie son visage, déterminé, frondeur.
No-madame, anormale, a-normable personnalité hors norme, avec trop de corps encombrant à habiter. Elle arpente le plateau en dansant, traversant l'espace en virevoltant: elle donne aussi quelques conseils d'origine mal contrôlée, et Gavroche sur les barricades chante une Marseillaise débouillabaissée en bâtarde de bonne famille !
Passante divagant , lauréate d'un concours de circonstance, la comédienne rayonne, partage et malmène son public, auditoire attentif et scotché : nomophobe attitré s'abstenir devant tant de véracité! De voracité ! Insu-portable à son insu, elle étreint son corps-portable et conquiert le monde, désabusée
Au Maillon jusqu'au 25 Janvier
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