Franz Liszt s’est inspiré du voyage de Dante Aligheri dans la
Divine Comédie pour écrire cette symphonie à programme en deux mouvements : l’enfer et le purgatoire.
Wagner
aurait dit à Liszt que, selon lui, aucune musique ne pourrait
représenter le paradis. Liszt a alors l’idée de le « remplacer » par le
Magnificat, chanté par un chœur. L’œuvre est officieusement dédiée à
Richard Wagner, ami et futur gendre du compositeur.
C’est à une version pour 4 pianistes sur deux pianos (8 mains) de la
Dante Symphonie de
Liszt que nous invite le Conservatoire, avec la voix d’Olivier Achard pour les
textes et le chœur féminin Plurielles (direction Gérald de Montmarin)
dans le Magnificat final.
Judith Gauthier piano
Daniela Tsekova piano
Marie Stœcklé piano
Élizabeth Vinciguerra piano
Olivier Achard récitant
Ensemble vocal féminin Plurielles – direction Gérald de Montmarin
Nicolas Schneider dessins
Salle comble pour ce concert inaugural des "Journées du piano", une initiative riche d'événements, rencontres et concerts !
Qui va piano, va sano !
C'est avec une introduction récitée que commence ce concert, à quatre mains, musique magnifiée par une interprétation remarquable de Judith Gauthier, Daniele Tsekova, Marie Stoeckle, Elisabeth Vinciguerra. Une oeuvre tonique, dramatique, lumineuse comme les illustrations de Nicolas Schneider, projetées en direct sur écran, en fond de scène: des gouttes d'eau, noircies par l'effet vidéo du noir et blanc, se glissent dans les interstices du papier, les aquarelles dessinant des ondes de lumière en mouvement constant. L'eau se fraie un chemin, s'étire en longues trainées , trace des sillons, s'immobilise et , ô miracle, semblent suivre les tempi de la musique. Les empreintes s'y épanouissent, se fondent et se couchent sur la surface scintillante, comme une peau irisée, tendue, ou parfois aux allures de parchemin ondulé. On s'y répand, on vibre comme la matière qui résonne sur la toile et dans l'espace musical.Ce magnifique travail graphique épouse l'oeuvre, souligne tension ou abandon, alors que choeur et pianos se glissent dans le décor mouvant du peintre de la musique. Touches et prolongations des formes pour étirer ou ralentir le temps, devenu ainsi vision: musique totale qui réunit partition, corporéité de l'interprétation pianistique et vocale
Le peintre de la musique est né: Nicolas Schneider en graphiste de l'image animée, telles ces films où noir et blanc rayonnent pour magnifier le mouvement image du cinématographe, art du temps et du mouvement, comme la musique !
A l'Auditorium de la Cité de la Musique et de la Danse le dimanche 19 Janvier dans le cadre de la Semaine du Piano
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