Les Dimanches matin de l’Orchestre : Beethoven, provocateur et visionnaire
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19/01/2020
Programme
Beethoven : "Quatuor à cordes n°7 en fa majeur, op. 59 n°1 « Razoumovski »
Du bel ouvrage en quatre mouvements pour cordes: un ton altier, de la musique savante mais qui glisse si bien dans nos oreilles ! Pourtant bousculée à sa création -1806- l'oeuvre fait office de révolution et choque;le premier mouvement est gai et distingué, le second, dense, étoffé, et plus dramatique.Le scherzo, truffé de multiples mesures est un exercice virtuose pour les instrumentistes, ces "misérables cordes" qui doivent obéir à l'esprit du jeune compositeur, flambeur, frondeur.Technique acrobatique, démesure explosive, créativité exacerbée font de cet opus un tableau où quatre figures gracieuses, interprètes aguéris à toutes difficultés, évoluent dans un "inconfort" sans incident pour le plaisir de l'auditeur.
"Sextuor pour deux cors et quatuor à cordes en mi bémol majeur."
Deux cors, quatre instruments à cordes pour ce morceau de bravoure: l'alliance est surprenante, divertissante et sème le désordre dans la noblesse de la formation de chambre classique. De la musique d'extérieur? De chasse à courre ? La mélodie des deux cors en intervention en alternance, réponse à la linéarité des cordes, est séduisante, chaleureuse. Incongrus partenaires de ce parterre de violons et violoncelle, les vents s'agitent, se lèvent et la tempête se brise joyeusement. Conquête et jeu pour gagner la course, les espaces sonores, se relayer en témoins, flambeaux qui se passent d'un pupitre, d'un registre à l'autre.En reprise et développement d'un thème récurent, de phrases à la syntaxe entrecoupée par les interventions des uns et des autres. Camp des cordes, bivouac des cors, la guerre est déclarée, renforcée par des échos riches en couleur: plus graves pour les vents, plus aiguisés pour les cordes! Alors que les violons, véloces, courent, dépassent ou se rangent sur la gamme des timbres et tempi, les cors au finale, émettent bonhommie et sécurité dans ce tumulte iconoclaste de variations.
Distribution
Hedy KERPITCHIAN : violon, Philippe LINDECKER : violon, Benjamin BOURA : alto, Alexander SOMOV : violoncelle, Alban BEUNACHE : cor, Sébastien LENTZ : cor.
Beethoven : "Quatuor à cordes n°7 en fa majeur, op. 59 n°1 « Razoumovski »
Du bel ouvrage en quatre mouvements pour cordes: un ton altier, de la musique savante mais qui glisse si bien dans nos oreilles ! Pourtant bousculée à sa création -1806- l'oeuvre fait office de révolution et choque;le premier mouvement est gai et distingué, le second, dense, étoffé, et plus dramatique.Le scherzo, truffé de multiples mesures est un exercice virtuose pour les instrumentistes, ces "misérables cordes" qui doivent obéir à l'esprit du jeune compositeur, flambeur, frondeur.Technique acrobatique, démesure explosive, créativité exacerbée font de cet opus un tableau où quatre figures gracieuses, interprètes aguéris à toutes difficultés, évoluent dans un "inconfort" sans incident pour le plaisir de l'auditeur.
"Sextuor pour deux cors et quatuor à cordes en mi bémol majeur."
Deux cors, quatre instruments à cordes pour ce morceau de bravoure: l'alliance est surprenante, divertissante et sème le désordre dans la noblesse de la formation de chambre classique. De la musique d'extérieur? De chasse à courre ? La mélodie des deux cors en intervention en alternance, réponse à la linéarité des cordes, est séduisante, chaleureuse. Incongrus partenaires de ce parterre de violons et violoncelle, les vents s'agitent, se lèvent et la tempête se brise joyeusement. Conquête et jeu pour gagner la course, les espaces sonores, se relayer en témoins, flambeaux qui se passent d'un pupitre, d'un registre à l'autre.En reprise et développement d'un thème récurent, de phrases à la syntaxe entrecoupée par les interventions des uns et des autres. Camp des cordes, bivouac des cors, la guerre est déclarée, renforcée par des échos riches en couleur: plus graves pour les vents, plus aiguisés pour les cordes! Alors que les violons, véloces, courent, dépassent ou se rangent sur la gamme des timbres et tempi, les cors au finale, émettent bonhommie et sécurité dans ce tumulte iconoclaste de variations.
Distribution
Hedy KERPITCHIAN : violon, Philippe LINDECKER : violon, Benjamin BOURA : alto, Alexander SOMOV : violoncelle, Alban BEUNACHE : cor, Sébastien LENTZ : cor.
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