Avec "Penchez vous sur mon berceau", c’est David Rolland qui refait le match autour du Holiday de Madonna.
La danse de Rolland est terrible, pesée au trébuchet et farcie d’idées aussi simples qu’efficaces comme balancer le morceau de la Madonne dans la tête des spectateurs avant le début du spectacle, pour ne plus avoir à le jouer après. Seul Rolland l’aura dans son oreillette, pendant qu’il dansera toutes les chorés faites en scène de 1984 à 2003 par Madonna. On a donc du documentaire, l’évolution de la danse, de l’hommage à la figure, du comique en rebonds et de l’intime. Là encore, sous forme d’un journal mis en scène par Rolland et rythmé à la fois, parce qu’il entend les efforts de la chorégraphie en cours. À cela s’ajoute un espace parfait où tapis roulants et projecteurs à vue donnent au danseur son statut de montreur d’ours, de gus de foire et de poète fragmenté. Son projet s’affiche multiple, convoquant une bonne paire de manière de le voir. Et ces yeux multiples, branchés entre culture pop et geste radical, n’en finissent pas de battre des cils. Presqu’autant que ceux de Maradona recevant une claque de la main de Dieu.
David Rolland est connu pour ses spectacles décalés qui convoquent
le mouvement dansé de manière inattendue. Dans cet autoportrait
chorégraphique et théâtral, il propose de cheminer dans son catalogue
hétéroclite de sources d'inspiration, avec, en filigrane, un
questionnement sur le statut d'artiste.
Comme le titre l'évoque, des fées se sont-elles penchées sur son berceau pour le gratifier d'un don ?
Pour tenter de répondre à cette question sans trop se prendre au sérieux, David Rolland recompose par des moyens détournés ce qui provoque chez lui des états de rêverie : il recycle d'abord sur des tapis roulants des chorégraphies de Madonna. Il en profite pour réciter les bribes d'une séance chez un voyant, enregistrée 20 ans auparavant, afin de s'amuser de coïncidences fortuites. Suit une invitation à partager une collection d'images mentales obsessionnelles, provoquées par des films comme Blade Runner ou Le magicien d'Oz, des musiques de Rameau et des souvenirs fantomatiques de spectacles, d'expositions, de lectures...
Au final, en associant ces références, ce sont les éléments d'un conte surnaturel qui se mettent en place. L'autoportrait s'estompe pour laisser la place à ce que David Rolland définit comme du "fantastique contemplatif en voie de révélation" et invite le spectateur à partager ses états de lâcher prise. Qu'en est-il de notre capacité à nous échapper ?
Comme le titre l'évoque, des fées se sont-elles penchées sur son berceau pour le gratifier d'un don ?
Pour tenter de répondre à cette question sans trop se prendre au sérieux, David Rolland recompose par des moyens détournés ce qui provoque chez lui des états de rêverie : il recycle d'abord sur des tapis roulants des chorégraphies de Madonna. Il en profite pour réciter les bribes d'une séance chez un voyant, enregistrée 20 ans auparavant, afin de s'amuser de coïncidences fortuites. Suit une invitation à partager une collection d'images mentales obsessionnelles, provoquées par des films comme Blade Runner ou Le magicien d'Oz, des musiques de Rameau et des souvenirs fantomatiques de spectacles, d'expositions, de lectures...
Au final, en associant ces références, ce sont les éléments d'un conte surnaturel qui se mettent en place. L'autoportrait s'estompe pour laisser la place à ce que David Rolland définit comme du "fantastique contemplatif en voie de révélation" et invite le spectateur à partager ses états de lâcher prise. Qu'en est-il de notre capacité à nous échapper ?
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