A la recherche d’une représentation contemporaine de la mort
Si certaines des séries témoignent des pratiques funéraires d’antan,sa réflexion la pousse à investir les lieux où en Occident se jouent nos derniers instants. Sophie Zénon visite hôpitaux et funérariums pour mettre en image ce corps à peine dépouillé de son âme. Plus qu’un reportage sur le devenir de nos restes,ses œuvres nous questionnent avec pudeur et finesse sur l’au-delà,une notion que ces lieux ne sont pas destinés à prendre en charge. Confrontation avec les pratiques qui ont remplacé celles lentement tissées et peaufinées par nos aïeux,In Case We Die nous présente le nouveau visage de la mort.Une Danse macabre
La danse,une œuvre réalisée spécialement à cette occasion de l'exposition de Saint Louis au centre Fernet Branca.en 2011Il s’agit d’une installation disposant des photographies en cercle.
Les photographies se répondent en un jeu de face à face d’où le visiteur est exclu de prime abord. Au sol,un cercle qui n’est pas fermé et qui suggère de pénétrer au sein de cette curieuse assemblée. Au dos des portraits,des miroirs,référence aux vanités,réfléchissent le vide,et le visage de qui ose s’y mirer.
Pour rendre ceci plus intelligible,les photographies de la Danse ont été réalisées dans un crématorium. Avant l’incinération,les cercueils sont scannés afin de vérifier l’absence d’objet ou de substance dangereuse.
C’est cette parodie de la pratique aujourd’hui oubliée du portrait de défunts sur leur lit de mort que l’artiste a choisi comme point de départ pour cette version contemporaine des danses macabres du Moyen âge.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire