Les Lutteurs de Sumo en tutu et pointes pour les montres
Swatch. Dans
le cadre de sa campagne publicitaire de 2005 « A, Agitez le monde », la
célèbre marque suisse a voulu
faire de l’humour en jouant avec les codes-couleur qui veulent
encore maintenant que le rose soit associé aux petites filles, tout
comme la danse fasse partie intégrante de leur éducation, avec
l’apprentissage du piano. Cela en application du code bourgeois qui
date de la seconde moitié du XIXe siècle.
Ces petites danseuses en tutu sont des gros messieurs qui portent en effet des tutus dont l’un est bien rose,
le second bleu ciel et le
troisième blanc. Comme les vraies danseuses et danseurs, ils ont des
chaussons. Les leurs sont de couleur blanche. La scène
se veut réaliste. Tous les trois sautent. On le voit à la position
de leurs pieds et au reflet sur le plancher ciré. On retrouve en points
communs avec la baby rond de Benetton une couleur de
peau huilée surtout chez celui qui est en premier plan à gauche,
ainsi qu’un vrai bedon qui fait ressortir sa poitrine, avec un fort
sillon en dessous. Chez la petite fille, ce sillon était
au-dessus.
Peut-on dire que ce visuel est réussi ? L’impression ressentie n’est pas franchement positive. On devine
ce que la marque attendait de cette composition, grâce à la présence de la petite boudeuse dans le fond
à droite, pas contente du tout de
ne pas être la vedette, elle qui a pourtant tout bon. Elle à l’âge, la
silhouette, le costume, la position des
jambes, les chaussons… Le script devait être suffisamment attirant
pour que la marque l’ait accepté mais le résultat fondé sur la recherche
de la transgression n’est pas réussi.
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