mardi 7 mars 2017

Daniel Larrieu: à flots!Même pas peur, perméable autant que "waterproof" !


Quand Daniel Larrieu "s'installe" c'est "in situ" et pas ailleurs où plutôt, partout sauf dans la "boite noire".
"Pas peur" quand on va s'immerger dans la nouvelle installation chorégraphique de Daniel Larrieu "Flow  612" présentée à Pole Sud depuis peu.
Lors de sa courte résidence chorégraphie, il se pose et met en place une curiosité interactive qui met en relation les gestes des jeunes apprentis danseurs que nous sommes, petits et grands avec des sons sur un sol préparé de capteurs: un "dance floor" contemporain, inventif, intuitif et créatif pour nos petits pas dans un univers aquatique: "waterproof" pour ne pas "avoir peur" de se jeter à l'eau sans 
ressortir mouillé !On déambule à sa guise dans cette semi-arène bordée d'un panneau floral où les plantes se révèlent selon la lumière changeante.Noe appuis au sol comme autant de détecteurs de capteurs qui génèrent, bruits, sons et frissons.


Et en prime ce soir là, la vision possible de "Ice Dream", des images vidéos où Larrieu danse, naufragé sur la banquise flottante, figure de proue d'un navire qui tangue dans la débacle. Superbe évocation méditative où le danseur, isolé dans l'espace immense, vêtu de sa polaire noire et blanche, esquisse des volutes de tai-chi, comme un oiseau, empereur ou manchot échoué sur la glace. La montage, le lac suspendent leur vol, Daniel observe, se pose et interroge le monde, l’environnement menacé par l'homme: posture politique, engagée, en marche.Veilleur et guetteur dans le bruit de glace qui se répand, palpite. La banquise respire, expire et souffle comme un animal transi, glacé, repu. Nice dream parfait . Pôle Nord en pole position à Pôle Sud!

"Un objet à danser tout plein de lumières et de sons, c’est l’idée de Daniel Larrieu.
Son installation Flow 612, clin d’œil à la jeune génération des 6 à 12 ans – d’où le chiffre qui accompagne son titre aussi doux que le mouvement de l’eau qui coule – invite à la liberté des gestes et aux jeux de l’imaginaire. 
Quelle différence peut-on faire entre s’amuser et danser ? Quelles sont les pratiques de danse les plus autonomes ? Dans quel cadre peuvent-elles se dérouler ? C’est à partir de ces questions que le chorégraphe a imaginé Flow 612, un espace mystérieux, libre, autonome, où, des plus dissipés aux plus timides, les enfants mais aussi les adultes, peuvent explorer les plaisirs de la danse. D’après le chorégraphe Flow 612 est tout d’abord « une expérience musicale, chorégraphique et cinétique » avec son décor de toile circulaire qui immerge les visiteurs dans une jungle colorée. Le charme opère dès les premiers pas, à la rencontre de végétaux foisonnants aux formes et tentations abstraites. Le chorégraphe n’avait-il pas déjà créé en 1987, deux pièces douces et ludiques, véritables fantaisies poétiques dédiées à la qualité du « danser ensemble » ? Jungle sur la Planète Vénus et Elephant et les faons. Elles suggèrent aussi l’univers de Flow 612, ses mondes enchanteurs, en devenir, réagissant à la lumière, aux sons comme aux gestes des visiteurs. "

1 commentaires:

let's dance a dit…

Geneviève, Flow n'a pas été créée à Strasbourg pendant la résidence, mais en mai dernier à Toulouse! En résidence nous répétions la prochaine pièce LITTERAL qui sera créée à Tours en Juin prochain. Je n'ai pas saisi la référence à Waterproof... bien cordialement, d larrieu

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