Le
« Prélude » est pour Emmanuel Eggermont, un espace de prédilection.
Avec ce terme emprunté à la musique, le performer accompagné d’artistes
d’autres mondes, plasticienne, architecte et danseurs, a choisi de
convier le public à partager une œuvre ouverte. Il imagine une forme de
jeu d’une extrême précision, où regard, mouvement et image conduisent à
une expérience sensorielle inédite.
L'interprète fétiche de Raimund Hoghe est à présent chorégraphe et nous livre un recueil, livre de chevet, objet de concentration et de rituel quasi spirituel.,rare et précieux.
La radicalité de son geste, son rapport à l'espace ce soir là dans le jardin, cour carrée de Pôle Sud sont de matière d'orfèvre, de mathématicien alchimiste de la ligne de fuite, de la fugue
Comme une polyphonie, à deux, à trois, les voici, ces trois interprètes, aux prises avec l'architecture du jardin, du paysage, du carré "unsquare" verdoyant, pelouse lisse.
Un tapis de danse est déroulé à maintes reprises pour y loger les corps qui habitent ces petits espaces comme autant de loges ou de tapis de prière.Gestes allongés, précis de la stature tranquille et puissante, discrète aussi de Emmanuel Eggermont.Lisse, imperturbable, mais accueillant et ouvert au monde. Polo moulant, pantalon seyant ourlé d'une ceinture stricte. Stature sobre, évoquant la rigueur, la précision, le juste milieu.Il faut le voir esquisser "la mort du cygne" gracile, précis et sobre, les bras évoquant cou, plumes et ailes du volatile gracieux, glissant sur les eaux! Magnifique "prélude" à l'après-midi d'un cygne!
La musique enchaine les tubes légendaires (chers aussi à Hoghe), "Sagst warhum", où un petit bal issu du choix de quelques spectateurs épinglés dans la "salle": c'est beau comme "Les petits chevaux de Tarquinia" de Duras:musique de fond, au loin, près des lampions!
On rêve...Puis il nous conduit à "l'intérieur" sur le plateau de la salle de spectacle de Pôle Sud. Apnée.
Le spectacle, qui n'a rien de "spectaculaire" continue,pris en main, dirigé de mains de maître par une comédienne, fougueuse, ravageuse de propos indescents dans cette atmosphère recueillie, épurée.
Du très bel ouvrage que ces "préludes" musicaux imprégnés de déchiffrage, de lecture de musique, à vue, à vif. Françoise Dolto y est évoquée avec justesse et humour, une"dingue", "timbrée" de la psychologie de l'époque.
La radicalité de son geste, son rapport à l'espace ce soir là dans le jardin, cour carrée de Pôle Sud sont de matière d'orfèvre, de mathématicien alchimiste de la ligne de fuite, de la fugue
Comme une polyphonie, à deux, à trois, les voici, ces trois interprètes, aux prises avec l'architecture du jardin, du paysage, du carré "unsquare" verdoyant, pelouse lisse.
Un tapis de danse est déroulé à maintes reprises pour y loger les corps qui habitent ces petits espaces comme autant de loges ou de tapis de prière.Gestes allongés, précis de la stature tranquille et puissante, discrète aussi de Emmanuel Eggermont.Lisse, imperturbable, mais accueillant et ouvert au monde. Polo moulant, pantalon seyant ourlé d'une ceinture stricte. Stature sobre, évoquant la rigueur, la précision, le juste milieu.Il faut le voir esquisser "la mort du cygne" gracile, précis et sobre, les bras évoquant cou, plumes et ailes du volatile gracieux, glissant sur les eaux! Magnifique "prélude" à l'après-midi d'un cygne!
La musique enchaine les tubes légendaires (chers aussi à Hoghe), "Sagst warhum", où un petit bal issu du choix de quelques spectateurs épinglés dans la "salle": c'est beau comme "Les petits chevaux de Tarquinia" de Duras:musique de fond, au loin, près des lampions!
On rêve...Puis il nous conduit à "l'intérieur" sur le plateau de la salle de spectacle de Pôle Sud. Apnée.
Le spectacle, qui n'a rien de "spectaculaire" continue,pris en main, dirigé de mains de maître par une comédienne, fougueuse, ravageuse de propos indescents dans cette atmosphère recueillie, épurée.
Du très bel ouvrage que ces "préludes" musicaux imprégnés de déchiffrage, de lecture de musique, à vue, à vif. Françoise Dolto y est évoquée avec justesse et humour, une"dingue", "timbrée" de la psychologie de l'époque.
« Il ne s’agit pas de comprendre, il s’agit de sentir. Ce n’est pas
la même chose. » Ainsi parlait le cinéaste Robert Bresson à Cannes en
1983. La citation retenue par Emmanuel Eggermont nous fait d’emblée
entendre le geste de Vorspiel. Une pièce au dispositif particulier, qui
est d’abord une recherche sur l’espace. Conçue en trois opus, elle
accueille « à chaque fois deux interprètes et un(e) invité(e) sonore ou
musical(e). » D’où son titre de prélude qui définit ce temps
d’ouverture, d’introduction à la démarche du jeune artiste. Danseur, il a
notamment collaboré à certaines créations de Raimund Hoghe et
s’intéresse particulièrement à la présence et une certaine forme d’être
ensemble où peut s’épanouir l’écoute. Une boule de bowling rouge, deux
bandes de tapis de danse noir, deux cordes blanches, c’est à partir de
ce dénuement quel’artiste crée en équilibre entre deux gestes :
construire et déconstruire. Il est ce funambule du temps donnant la
mesure, attentif à la déclinaison d’une série de « presqu’objets
chorégraphiques. » Des postures de corps étranges et des architectures
mobiles, toutes en intensité._IF
Ce vendredi 20H 30 àPôle Sud
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