Le
vide et son vertige, la chute mais aussi la silencieuse union de deux
arts de la performance et du mouvement, le cirque et la danse font de
“Nos limites”, une pièce où se consument le jeu et les enjeux de l’art.
Plus qu’une réflexion, une méditation.
Au cœur de “Nos limites”, une absence. Mais aussi un hommage. Ce
projet à l’histoire particulière est issu d’un tragique événement.
Inutile d’en révéler la teneur, elle est évoquée sous la forme d’une
installation visuelle présentée conjointement au spectacle.
Composée par le chorégraphe Radhouane El Meddeb avec les circassiens
Mathias Pilet et Alexandre Fournier, cette pièce épurée met en scène
avec une sobriété des plus bouleversantes ce que le corps ne peut.
Construite sur ce manque, ce vide, porteuse de défaillance, elle campe
par soustraction, abstraction, la pleine essence de la présence. Motifs
et raisons de l’art vivant, traversent les corps des deux interprètes
dont les gestes, les figures, souples, attentives procèdent par
soutient, accompagnement. Corps portés, en suspens, de la pesée à
l’abandon. Parfois ils ploient et semblent se détacher du rêve qui les
habite, échapper aux lois de la pesanteur pour se recueillir au sol ou
ploient leurs membres comme sans force. Mais fluidité et douceur
reprennent leur cours et redessinent ce rêve de vol, celui réinventé des
corps empêchés. Danse au sol et acrobatie joignent leur gestes, leurs
pratiques, leurs imaginaires dans un dialogue qui tel un arc, un pont,
relie la terre au ciel._IF
à Pôle Sud le 27 MAI 20H 30
à Pôle Sud le 27 MAI 20H 30
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