Au PMC ce soir, l'Ochestre Philarmonique du Luxembourg avec Jean-Frédéric Neuburger (piano), direction Peter Hirsch se produit pour clore une édition remarquable.
Concert de clôture du festival Musica de Strasbourg. Œuvres de Gérard Grisey (Transitoires - 1980-81), Philipp Maintz (konzert, création mondiale - 2013-14), Ondřej Adámek (Dusty Rusty Hush, création française - 2006-07) et György Kurtág (Stele - 1994).
© Blitz Orchestre Philharmonique du Luxembourg
© Blitz Orchestre Philharmonique du Luxembourg
Concert de clôture du
festival. Le Philharmonique de Luxembourg en grand effectif déploie les
partitions magistrales de Gérard Grisey et György Kurtág, et découvre en
création celles d’Ondrˇej Adámek (dernière pièce de son portrait) et du
concerto pour piano de Philipp Maintz.
Il faut l’entendre au concert pour
mesurer le développement sonore de cette vaste symphonie funèbre.
Accents beethovéniens (au début), bartókiens (à la fin), calme,
puissance et brièveté : l’emprise de Stele sur l’auditeur est
totale. Kurtág assista à de nombreux concerts et répétitions du
prestigieux orchestre avant de livrer sa partition, commandée par
Claudio Abbado pour le Philharmonique de Berlin et qui fut créée il y a
précisément vingt ans.Cinquième pièce du cycle Les Espaces acoustiques, Transitoires requiert un effectif comparable en nombre à Stele. Faisant référence au cycle, le compositeur indique : « (ici) le filtre est retiré, le temps est dilaté, les spectres éclatent jusqu’à la 55e harmonique, de véritables polyphonies spectrales se répartissent tout l’espace sonore. »
La question de l’espace sonore fut aussi au centre des préoccupations de Ondrˇej Adámek puisque Dusty Rusty Hush (littéralement : Silence Poussiéreux Rouillé) fut créé en 2007 dans une ancienne aciérie devenue musée industriel à Brandenburg (Allemagne). Le compositeur s’en inspire (la pièce prend parfois un aspect motoriste) autant qu’elle lui impose une manière de composer – en témoignent ces parties instrumentales très denses, qu’il devra même alléger plus tard pour rendre la pièce jouable !
Découvert à Musica en 2005 (les samedis de la jeune création) puis en 2011 lors d’un récital d’orgue de Francesco Filidei, de deux ans l’aîné d’Adámek, le compositeur allemand Philipp Maintz (né en 1977) livrera pour le festival son premier concerto pour piano, dédié à Jean-Frédéric Neuburger.
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