Let’s Dance est une série documentaire écrite par Florence Platarets et Olivier Lemaire et réalisée par ce dernier, qu’il serait plus que dommage de rater.
Une histoire de la danse au vingtième siècle
Le documentaire n’est a priori pas un genre qui (me) fait forcément palpiter, mais vraiment, vous ne risquez pas de vous ennuyer devant celui-ci. Let’s Dance s’adresse à tous les amoureux de la danse, et à tous les autres : il montre avant tout un art vivant, un art du mouvement et en mouvement, en constante évolution, ouvert à toutes les interprétations et à toutes les réappropriations.La trilogie trace une histoire de la danse au vingtième siècle d’une façon accessible à tous, dynamique, enlevée, mais aussi fouillée, fine et sensible. Et l’une de ses surprises, c’est que c’est drôle, vraiment !
Les liens entre les différentes danses ne se font pas de façon strictement linéaire ou chronologique : chaque épisode se concentre sur une partie ou un aspect du corps, que ce soit le pied, la peau nue ou le corps tout entier et l’émancipation et l’expression que la danse permet.
« Tout le monde il est beau… »
Et puis cela fait du bien de voir des danses aussi différentes placées sur un pied d’égalité (pardon), et d’avoir une vision qui ne s’arrête pas aux frontières de l’Europe et des États-Unis, ou à celles de la « morale » dominante.On se balade au Crazy Horse comme sur les scènes contemporaines où tout le monde danse joyeusement (ou non) dans le plus simple pas pareil ; ça saute, ça glisse, ça s’agite tout ce que cela peut tripoter, ça rampe, ça se déhanche et ça twerke sur des musiques très très cool.
De la danse créée par les miniers sud-africains à la danse traditionnelle indienne en passant par le burlesque, il ressort de Let’s Dance une plénitude galvanisante : que ce soit chez les danseurs, dans leurs mouvements ou la façon dont ils sont filmés et que les images sont montées, une passion et un enthousiasme nous sautent littéralement dessus.
Derrière les différents styles, les danseurs sont montrés comme empreints du même besoin d’expression et de mouvement, et tous expriment un rapport particulier et personnel à leur corps et au monde qui les entoure, toutes périodes et tous milieux sociaux confondus.
Enfin, c’est beau ! Certaines scènes sont des mises en scènes à part entière, et font penser au film documentaire Pina de Wim Wenders. C’est très très bien filmé, ce qui relève tout de même du défi dès qu’on touche à la danse. Et c’est d’autant plus fou dans le premier épisode C’est le pied ! qui s’intéresse… aux pieds.
Le saviez-vous ? Pied se dit pied en flamenco.
Sur ce, je vous laisse baver devant le trailer, et je m’en vais faire le pied de grue devant ma télé.Ça commence dimanche soir sur ARTE, à 22h25 !
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