Le concert "La musique en temps réel" fait suite à un important colloque sur le thème eponime.
Philippe Manoury introduisait le programme en exposant l'histoire des nouvelles technologies dans la musique: intrusion de l'électronique où bien vite le compositeur se sent à l'étroit dans les tempos fixes, enrtegistrés et plkaqués sur le vivant.
La technologie numérique et informatique va rende la liberté và "ces maitres du temps" et laisser souplesse, ouverture et création "live" de concert avec l'instrument et la technique.
Au menu "Tesla ou l'effet d'étrangeté" de 2013 signé Julia Blondeau, une pièce en création mondiale, nouvelle version, traite d'espaces à inventer à construire en direct: le violon alto du virtuose Christophe Desjardins en est l'acteur et répond en live aux propositions simultanées de l'électronique. On y brise les cadres, les repères et une singulière atmosphère s'y glisse: spatiale, vaste, large spectre de sons étirés, dérobés à l'interprétation en direct.
"La partita" de Manoury, inspirait la violoniste Hae-Sun Kang, parfaitement guidée par son archet et les échos démultipliés des impacts informatiques.Suivie, précédée par la machine? Engendré par les gestes des interprètes cette "musique en temps réel séduit par son pouvoir d'attirer l'imaginaire, les espaces sonores inédits, les couches et strates géologique d'une musique tectonique en construction.
Enfin, "Métallics" de 1995 de Yan Maresz trouvait une place légitime ici: solo ou duo de trompette par Johann Nardeau y brille de virtuosité, d’ingéniosité: trompette bouchée, aux sons feutrés en "sourdine": plaisirs démultipliés d'une audition, d'une écoute bouleversée par tous les champs d'investigations possible de cette nouvelle musique!
L'IRCAM au centre de ces recherches bien évidemment!
« L’apport des technologies en temps réel au sein de la création
musicale contemporaine constitue certainement l’événement le plus
important depuis l’avènement des musiques électroniques dans les années
50. D’abord analogiques, les musiques se sont informatisées et les
ordinateurs se sont révélés bien plus que de simples nouveaux
instruments : des outils conceptuels. Grâce à la vitesse de leurs
calculs, ils sont désormais en prise directe avec le temps musical
produit par les musiciens au moment du concert. Cela implique de
nouveaux paradigmes qui bouleversent et redéfinissent les procédés de
composition et de création musicale.
À quoi ressemblent ces
nouveaux outils de création ? Sur quoi portent les recherches actuelles
et vers quels buts tendent-elles ? Peut-on sérieusement envisager une
écriture musicale pour la musique électronique ? Comment transmettre et
assurer une pérennité à un répertoire dans un monde technologique sans
cesse en renouvellement ? Quels sont les véritables enjeux esthétiques
de cet alliage entre musique et technologies ?
À ces questions,
ce colloque – le premier du genre – qui regroupera des acteurs majeurs
de la recherche et de la création musicale, tentera d’apporter des
réponses. Il cherchera, du moins, à les poser avec pertinence. »
"Registre des lumières"
Suivait la rencontre avec l'ensemble "musikFabrik" SWR Volkalensemble Stuttgart, dirigé par Marcus Creed.
Musiques de Liza Lim avec "Axis mundi" pour basson et de Enno Poppe avec "Haare" pour violon:deux pièces pour solistes qui magnifient interprète et instrument en étroite osmose, en symbiose aléatoire et à la fois très construite avec instrument et informatique!
"Registre des lumières" de Raphael Cendo" 2013 est un monument, un voyage dans le temps, du debut de l'univers à nos jours: la création y est évoquée en flots de tonalités, en masse de couleurs: tsunami de sonorités, justesse des interventions des percussions très originales: ici tout est aussi spectacle, bouleversements, retournements, fractures et mouvement!
On est emporté dans le flux et reflux, inondé, submergé mais sain et sauf, indemnes,sauvé de ce déferlement quasi biblique d'émotions liées à l'émission des sons!Chœurs de chanteurs à l'appui pour une atmosphère unique de cataclysme révolutionnaire!
Toujours aux commandes, l'Ircam et ses "ingénieux ingénieurs" aux talents multiples de refonte du son!
jeudi 2 octobre 2014
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire