jeudi 16 octobre 2014

"Le sel de la terre": Salgado et Wenders, militants!Une "attitude"!

"Filmer un photographe" c'est mettre en miroir deux regards, deux visions du monde qui se croisent et c'est magique!
La complicité de Wenders au regard de l'oeuvre du photographe brésilien est bien "cinéma tographique, photo-graphique et s'inscrit dans l'art de l'image, fixe et mobile
La lumière y est fondamentale, la "photo" et le mouvement, ce "kiné" omniprésent toujours en noir et blanc, parfois en couleur aussi pour les reportages live
La voix de Wenders occupe l'espace sonore, celle de Salgado crève l'écran et raconte sa relation au monde, à la famine, au travail, aux gestes des hommes à la nature enfin pour le réconcilier avec ce monde fou qu'il cotoie au quotidien dans l'horreur du Sahael ou du Rouanda!
Magnifique "documentaire" aussi sur l'art photographique, bien au delà du "reportage" sur Salgado!
Les gestes des humains sont remarquables quand on les isole à ce point pour horrifier ou magnifier!

Depuis quarante ans, le photographe Sebastião Salgado parcourt les continents sur les traces d’une humanité en pleine mutation. Alors qu’il a témoigné des événements majeurs qui ont marqué notre histoire récente : conflits internationaux, famine, exode… Il se lance à présent à la découverte de territoires vierges aux paysages grandioses, à la rencontre d’une faune et d’une flore sauvages dans un gigantesque projet photographique, hommage à la beauté de la planète.
Sa vie et son travail nous sont révélés par les regards croisés de son fils, Juliano, qui l’a accompagné dans ses derniers périples et de Wim Wenders, lui-même photographe.

Il est des films qui exercent des séductions dangereuses, parce que leur nature fallacieuse et ambiguë nous échappe de prime abord. Portrait du photographe brésilien Sebastião Salgado par son fils, Juliano, et le cinéaste Wim Wenders, Le Sel de la terre compte parmi ceux-là. Sous couvert de narrer, avec force émotion, le parcours d’un photographe (devenu au fil du temps chef d’une entreprise prospère), les coréalisateurs oblitèrent la matière qui participe aussi à définir un artiste et un homme : ses ambiguïtés. Or, ces zones d’ombres sont gommées du tableau apologétique dressé par les deux réalisateurs.


LE TÉMOIN DES EXODES, FAMINES ET GUERRES
Tout a commencé avec le portrait d’une Afghane aveugle photographiée par Salgado, que Wim Wenders avait acheté. Bouleversé par ce cliché qui trône au-dessus de son bureau depuis des années, il a voulu rencontrer son auteur. De leur amitié est née l’envie de faire un film. Tout à la fois rétrospectif et prospectif, ce documentaire détaille l’évolution du travail du photographe. Autant de mues artistiques dont on découvre la genèse et les accomplissements.
Présenté comme « le photographe de la condition humaine », Salgado s’est fait le témoin des exodes, famines et guerres qui ont ravagé la planète...






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