dimanche 30 septembre 2018

Concert de l'Orchestre National des Pays de la Loire et Neue Vocalsolisten Stuttgart


Trois compositeurs italiens rassemblés au sein de ce programme pour leur propension commune à se référer à la musique de leurs prédécesseurs. Pas par nostalgie, mais pour la profondeur de champ qu’ouvrent dans le discours musical les greffes d’éléments exogènes. Pour Francesco Filidei l’atavisme de l’orgue, instrument avec lequel il a grandi musicalement, aura probablement orienté cette référence. Luca Francesconi rend quant à lui la citation indétectable, tandis que Berio tisse un réseau intertextuel.

L'amour de la Musique vivante devant nos yeux

L'événement à ne pas manquer, soirée parrainée par les édiles et institutions, fidèles partenaire de Musica!
Grand orchestre magistral, phénomène musical dirigé par Pascal Rophé, fidèle compagnon du festival, venu 18 fois de ses aveux pour célébrer la vivacité et l'ancrage de la musique d'aujourd'hui, à Strasbourg!

Trois oeuvre monumentales se succèdent pour ce concert hors pair: salle comble et attentive
La première oeuvre démarre sur des audaces sonores déroutantes: moulinets à vent, archets cinglant l'air de leur baguette comme des éoliennes défiant l'énergie et leurs sources singulières, sonores "venteuses" en diable!
C'est "Fiori di fiori" gigantesque fresque sonore, riche en brise, bourrasque et autre bise, vents salvateurs et non destructeurs;les cordes mugissent en sons de girouettes: tout s'anime en sarabande folle et le célesta fait bonne figure dans ses masses sonores compactes, puissantes, émouvantes.De beaux contrastes d'ensembles, des citations de musique ancienne réactivent les mémoires sensorielles, auditives. Comme dans une galerie des glaces où les miroirs à l'infini recomposent l'espace, le creusent, le reproduisent à l'envi.
Succède à cet opus de taille, au souffle puissant, é"Dentro non ha tempo" de Luca Francesconi: un ensemble compacte, illuminé, irradié de timbres multiples en immersion totale dans le son brassé.Masses sonores inventées, impressionnantes aux tintinabulements surprenants dans les moments d'acalmie, comme un trop plein qui se vide lentement...

Au final de la soirée, c'est Bério qui est convoqué avec "Sinfonia" de 1968?, inspiré de Beckett avec "'L’innommable" et de Lévi Stauss pour "Le Cru et le Cuit"
Un feu d'artifice sonore, riche, dense, tissant les matière pour parvenir à une atmosphère pertinente et impertinente de force, de gravité, de densité musicale
L'Orchestre et l'ensemble vocal au diapason de ce foisonnement 
La soirée, dédiée de la part du chef d'orchestre à "Jean Do", le Marco et son mètre d'une manifestation unique en son genre: passion et découvertes au menu depuis 29 éditions rares, variées tissées de fidélité, de compagnonnages et d'amour de la musique!

Au PMC ce samedi 29 Septembre



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