STRASBOURG - Église protestante Saint-Pierre-le-Jeune Dimanche 9 Septembre
Dante Troubadour – La Divine Comédie Les Cercles de l’Enfer
Dante Troubadour propose au public de vivre l’incroyable périple de Dante à travers les Cercles de l’Enfer qui, une fois passés les limbes, correspondent chacun à un des péchés capitaux. Cette visite se fera sous la conduite d’un narrateur exceptionnel, le comédien Denis Lavant. À l’exception du Miserere qui débute le récit et du Vexilla regis qui le clôt, Dante n’a mentionné aucune pièce musicale, uniquement des bruits, des cris et des gémissements. C’est dans cet esprit que La Camera delle Lacrime a choisi d’insérer des prières du Codex Buranus, version médiévale des Carmina Burana qui ont inspiré Carl Orff.
Al Dente !
Sous la direction de Khai Dong Luong dans l'église scénographiée de très beaux éclairages, débute l'opus original signé de l'ensemble "La Camera delle lacrime"
Entraînante, dansante, en "prologue" une musique surgit, bordant le récitatif du comédien Denis Lavant, tant attendu dans cette nouvelle production et prestation.Allègre ritournelle, routine teintée de grelots, portée par des instruments propres à la musique dite médiévale:vielle à roue, cornemuse,flûtes, doudouk, lyra, viola d'arco.....et percussions!
Denis Lavant explose, sa voix emplit les voûtes de l'église qui répercute et réverbère le son à outrance.
Il s'agite, tout de noir vêtu, pardessus , chapeau et tresse rouge flottante.Se lance dans l'allée centrale, sautillant, courant à l'envi de tout son corps agile. La musique, gaie, primesautière accompagne ce lutin malin qui saute et franchit toujours les limites du jeu dans sa folle version et interprétation des rôles.
Tous "les cercles" des sept péchés capitaux sont passés en revue par le chanteur, Bruno Bonhoure; du haut du jubilé, il apparaît: sa voie résonne, lumineuse et chaude, de bronze et se mêle à celle du récitant, conteur des péripéties de Dante et Virgile.
Du souffle dans le jeu du chanteur qui respire la vie parée de cette voix de haute contre qui fait l'ascension de la gamme des résonances, timbres et harmoniques médiévales. De belles apparitions en fond de chœur, quasi fluorescentes font discerner les personnages comme dans rêves et brumes fantastiques.La fiction de la narration, conduite par le comédien, diabolique personnage versatile et danseur aguerri fait mouche.
Il danse, tourbillonne, alors que le chanteur se masque de mimiques grotesques, de grimaces maléfiques.
Le cercle des avares, ces "radins" succède à d'autres, évoquant luxure, gourmandise....Lavant n'est pas "avare" de gestes et d'engagement très physique et c'est tout son talent de mage, ecclésiastique qui se révèle, inattendu, surprenant.
Il grimpe en chaire alors que le chant plaintif , profond et solitaire de son compère, s'élève, subtil, contrasté, modulé.
Tel un personnage sorti d'un tableau de Garouste,
Lavant bondit, surgit, vocifère, hurle: invoque Satan, le Diable ou Lucifer
Au final, c'est les yeux au ciel, au firmament que se clot l'intrigue et ce chant du cygne demeure en suspension dans l'espace
De belles visions fantastiques, énigmatiques, quasi initiatiques pour cette création théâtrale, bordée de musique joyeuse ou tendue.
Un épilogue, heureux, retentissant pour conclure, le langage des signes exploré pour signifier le monde, et se termine la première partie d'un futur triptyque sur la Divine Comédie de Dante.
Affaire à suivre pour ce théâtre du geste chanté, conté par des artistes engagés et enthousiastes!
Al Dente !
Sous la direction de Khai Dong Luong dans l'église scénographiée de très beaux éclairages, débute l'opus original signé de l'ensemble "La Camera delle lacrime"
Entraînante, dansante, en "prologue" une musique surgit, bordant le récitatif du comédien Denis Lavant, tant attendu dans cette nouvelle production et prestation.Allègre ritournelle, routine teintée de grelots, portée par des instruments propres à la musique dite médiévale:vielle à roue, cornemuse,flûtes, doudouk, lyra, viola d'arco.....et percussions!
Denis Lavant explose, sa voix emplit les voûtes de l'église qui répercute et réverbère le son à outrance.
Il s'agite, tout de noir vêtu, pardessus , chapeau et tresse rouge flottante.Se lance dans l'allée centrale, sautillant, courant à l'envi de tout son corps agile. La musique, gaie, primesautière accompagne ce lutin malin qui saute et franchit toujours les limites du jeu dans sa folle version et interprétation des rôles.
Tous "les cercles" des sept péchés capitaux sont passés en revue par le chanteur, Bruno Bonhoure; du haut du jubilé, il apparaît: sa voie résonne, lumineuse et chaude, de bronze et se mêle à celle du récitant, conteur des péripéties de Dante et Virgile.
Du souffle dans le jeu du chanteur qui respire la vie parée de cette voix de haute contre qui fait l'ascension de la gamme des résonances, timbres et harmoniques médiévales. De belles apparitions en fond de chœur, quasi fluorescentes font discerner les personnages comme dans rêves et brumes fantastiques.La fiction de la narration, conduite par le comédien, diabolique personnage versatile et danseur aguerri fait mouche.
Il danse, tourbillonne, alors que le chanteur se masque de mimiques grotesques, de grimaces maléfiques.
Le cercle des avares, ces "radins" succède à d'autres, évoquant luxure, gourmandise....Lavant n'est pas "avare" de gestes et d'engagement très physique et c'est tout son talent de mage, ecclésiastique qui se révèle, inattendu, surprenant.
Il grimpe en chaire alors que le chant plaintif , profond et solitaire de son compère, s'élève, subtil, contrasté, modulé.
Tel un personnage sorti d'un tableau de Garouste,
Joue même de la flûte!
Al dente, cru, féroce et menaçant, le jeu des principaux protagoniste de ce voyage initiatique, conduit l'écoute vers la gestuelle fine et dosée du chanteur: suspension, doigté, expressions du visages concourent à une lecture aisée des caractères ou émotions de nos deux joyeux lurons ou pathétiques victimes d'un leurre.Au final, c'est les yeux au ciel, au firmament que se clot l'intrigue et ce chant du cygne demeure en suspension dans l'espace
De belles visions fantastiques, énigmatiques, quasi initiatiques pour cette création théâtrale, bordée de musique joyeuse ou tendue.
Un épilogue, heureux, retentissant pour conclure, le langage des signes exploré pour signifier le monde, et se termine la première partie d'un futur triptyque sur la Divine Comédie de Dante.
Affaire à suivre pour ce théâtre du geste chanté, conté par des artistes engagés et enthousiastes!
La Camera delle Lacrime (France)
Fondée en 2005, La Camera delle Lacrime se donne pour mission de valoriser les répertoires en langue d’oc et d’ouvrir sa pratique de la musique ancienne à tous les publics. Elle se caractérise par une double conduite artistique assurée par le chanteur Bruno Bonhoure et le metteur en scène Khaï-Dong Luong. Avec le concours de spécialistes, La Camera delle Lacrime a pour vocation la création de spectacles d’esthétique contemporaine organisés à partir de sources patrimoniales du Moyen Âge, essentiellement des 12e et 13e siècles.
Bruno BONHOURE
direction artistique et chant
KhaÏ Dong LUONG
direction artistique,
mise en scène
mise en scène
Denis LAVANT
Comédien – lecteur
Jean BOUTHER
régisseur son et lumières
Antoine MORINEAU
percussions
Christophe TELLART
vielle à roue, cornemuse, flûtes, doudouk
Andreas LINOS
viola d’arco, lyra
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