dimanche 10 juin 2012

"Madagascar 3": deux pas en avant, un pas en arrière!

Ca danse sur la corde raide à l' "Acro-cirque" avec nos quatre héros, grosses bêtes de cirque, engagées à l'occasion de circonstances comiques pour refaire le lock d'un cirque fort traditionnel!
Alors évidemment, ça décoiffe en 3 D et c'est assez réussi!
Belle scène d'apprentissage de danse pour se sauver la vie, sur la corde raide: nos deux bestioles avancent comme dans le tango pour franchir les espaces!!!
Eric Darnell, Tom McGrath et Conrad Vernon ont mis leurs talents en commun pour Madagascar 3, bons baisers d’Europe. Ces piliers du studio DreamWorks ont mitonné les nouvelles aventures des animaux du zoo de Central Park déterminés à rentrer chez eux avec l’aide plus ou moins volontaire d’un cirque itinérant. «Ce sera sans doute le dernier de la série», lance Eric Darnell.
Des vieux de la vieille
Comme ses petits camarades, Darnell officie chez DreamWorks depuis les premiers volets de la saga, réalisés en 2005 et 2008. «J’ai vu le studio évoluer et gagner en maturité. Les techniques d’animation se sont affinées et l’arrivée de la 3D nous a permis de gagner en fluidité.» Le trio s’en est donné à coeur joie pour des scènes de poursuite entre les héros et une flic ennemie des animaux. «Notre spécificité vient de notre goût pour la parodie et l’humour potache. On est un mélange entre des gamins de 12 ans et le commando de pingouins du film», s’amuse Tom McGrath. Comme ils l’ont prouvé avec Shrek, les magiciens de DreamWorks n’ont pas peur des gags pipi-caca. «Mais Madagascar 3 offre aussi une réflexion sur les buts à atteindre dans la vie», précise Darnell. Malgré des moments touchants bien croqués, ce périple délirant est à l’image des précédents volets: un festival de gags, de couleurs et de chansons mené à la vitesse d’un hippopotame au galop

Trouver la voix et le geste
Les animateurs filment les comédiens pendant qu’ils enregistrent les voix des personnages, puis se calquent sur leur gestuelle pour faire bouger les héros. Ainsi, les fans de «Breaking Bad» pourront peut-être reconnaître les attitudes de Bryan Cranston, héros de cette série, dans celle de Vitaly, tigre déchu de son statut de star du cirque.

vendredi 8 juin 2012

Exposition Iku Kageyama

Voici une exposition à la Galerie Couturier à Lyon: mise en scène très chorégraphique signée Iku Kageyama
www.galerie-elizabethcouturier.com
25 rue Burdeau
69001 LYON.

"L'enfance de l'art": ça danse toujours!!!

Le projet "L'enfance de l'art" va son bonhomme de chemin: la séance du mois de Mai fut fructueuse: en voici quelques images signées Stéphanie Kristofic, maitre d'œuvre du projet artistique et pédagogique. Assisté de Geneviève Charras pour la "direction des danseurs-acteurs"!
Trois jeunes enfants du service oncologie de l'hôpital CHU de Hautepierre (docteur Lutz), atteints du cancer, se sont prêtés au jeu des ombres chinoises et de la lumière, avec discrétion, enthousiasme, découvrant des images inédites de leur corps!Une expérience ludique à renouveler absolument!
Avis aux amateurs!

Seul, ou à deux, voir trois, les enfants passent derrière un écran-derrière le miroir, comme Alice- et débarquent "au pays des merveilles". A savoir qu'ils se guident sur la double silhouette qui se dessine et s'imprime derrière l'écran. Ainsi, il est possible de contrôler l'image que l'on génère.
Pendant ce temps de l'autre cpôté du miroir, Stéphanie Kristofic "mitraille" avec son appareil photo et immortalise en image fixe, le résultat des mouvements inventés par les enfants, en fonction du processus d'ombres croisées,ainsi "figées" dans l'instant photographique

Le résultat les enchante: magie, alchimie de l'icône, prestidigitation?
On ne sait plus trop bien et le leurre demeure: perte des repères, création d'un autre espace, d'une autre dimension à saisir dans l'instant, pour chacun
Devant ou derrière le "miroir", le corps affronte des formes inédites sans pour cela être monstrueux ni "déformé".
Pour ces tous jeunes, en soin intensifs à l'hôpital, c'est une bouffée d'oxygène que de se retrouver dans l'atelier de Stéphanie pendant plus d'une heure. Ensemble, compagnons et complices de vie et de soins, ils donnent corps à des rêves insoupçonnés, qu'ils créent, incarnent.
Le résultat de ce travail sera présenté lors d'une exposition en Octobre 2012 et vendu aux enchères au profit de l'association porteuse du projet de Stéphanie, en partenariat avec le Rotary.
Affaire à suivre donc.
En attendant, cette petite sélection d'images vous en dira plus sur la féérie et le bonheur partagé par cette expérience.
La "direction d'acteur" fut aisée tant l'enthousiasme et l'énergie de ces enfants est surprenante!
Beaucoup de mouvements insoupçonnés naissent du désir de bouger et de transformer les images en ombre portées qui se forment.Du jamais vu qui donne envie de se prêter au jeu, après un petit laps de temps pour "apprivoiser" le processus et le mettre en valeur. Bien plus qu'un "truc" ou un "système", cette "méthode" ou technique est vive dépassée par les interprètes qui en font une source de création.
Et puis, c'est très valorisant que de se voir ainsi, noir sur blanc, pour la postérité!

vendredi 1 juin 2012

"Husais" de Fattoumi-Lamoureux: un bonheur réssuscité.

Créée en 1988, cette pièce est demeurée emblématique de l'écriture chorégraphique du couple Fattoumi-Lamoureux, actuels directeurs de centre chorégraphique de Caen.
A cette "époque", les deux danseurs-chorégraphes s'apparentent à cette jeune danse française qui fait suite aux grosses pointures telles Gallotta, Diverrès-Montet, Saporta, Chopinot et autre égéries de l'explosion de la danse française des années 1980/ 1990.
Aujourd'hui la notion de répertoire en danse contemporaine fait acte de passassion et les rôles des créateurs sont repris par de jeunes interprètes à qui l'on enseigne et transmet, énergie, style apparenté à la singularité de ceux qui ont créé les pièces de référence.
Un bonheur de voir et revoir ce duo, singulier-pluriel, homme-femme vêtus de façon très banalisée, sur un plateau nu.
Sobriété, dépuillement de la chorégraphie révèlent cette gestuelle si singulière et propre aux Fattoumi-Lamoureux!
Renversement des corps, segmentation des gestes, alignement et frontalité, petits sauts légers, décalés ou grandes traversées fulgurantes dans l'espace encore vierge.
C'est troublant et envoutant de voir ainsi ces deux danseurs, à l'aise dans une peau qui ne serait pas la leur.mais qui les façonnent sans trahir leur identité.
Dansé par Marine Chesnais et  Moustapha Ziane"Husais" demeure un petit bijou d'une partition pour deux solistes qui parfois tentent le rapprochement, le frôlement avec pudeur et sensualité
Toujours avec une note de distance et une virtuosité discrète.
Ce soir là à Pôle Sud, le festival "Nouvelles" s'immergeait dans la danse avec un réel bonheur partagé par un public conquis et apaisé.

"Passo" de Ambra Senatore: un quintette ébouriffant!

L'Italie est bien représentée, durant cette édition 2012 de "Nouvelles" danse-performance à Strasbourg!
Par les sœurs Sagna, bien sûr, par Chiara Gallerani et Gianfranco Poddighe avec leur duo nostalgique "Dans l'air du temps" et à présent par Ambra Senatore, chorégraphe venue de Turin à multiples facettes.
Dans le silence, une danseuse apparait, vêtue d'une petite robe moulante verte, cheveux noirs coupés, frange à l'appui.
Elle danse avec de petites touches tétaniques, à la Dominique Hervieux. Bondissante, segmentée, alerte, avec son phrasé  sec ou langoureux selon le rythme engendré par sa petite musique intérieure. Son clone apparait, identique, femme, perruquée donc, comme elle, semblable à l'autre, à l'identique.
Dans le silence toujours, sur le plateau nu, elles évoluent dans une gémellité surprenante, à l'unisson, danse chorale incessante. C'est bluffant!
Elles interchangent les rôles, parviennent à créer un distinguo, une différence malgré ce leurre avoué. Fantaisie, humour, distanciation? On est devant le fait accompli en train de se questionner sur altérité!
Apparait une troisième "larrone", vêtue et perruquée de même. Elles entonnent leurs gestes, les confondent, les emmêlent, les façonnent à l'envi dans une démarche joyeuse et décontractée. Mine de rien, pince sans rire, malines et coquines. A deux, à trois, puis à quatre et comble de mélimélo, les voilà cinq!
Toujours en petites robes vertes mais l'ambiguïté des sexes se fait jour. Deux hommes travestis, trois femmes? Le voile est levé sans beaucoup de surprise en observant les corps charpentés des deux danseurs avançant "masqués".
C'est drôle et intriguant, plein de verve et de franchise, malgré les combines et combinaisons qui cherchent à décaler, éconduire le spectateur, sans cesse bousculé. Ça danse énormément et respire la chorégraphie sans faille, construite et répétée pour un espace vibrant et libre, vaste et foissonant.
Du bel ouvrage de "dame", comme un passage, un col à franchir, un va et vient trouble entre doute, surprise et émerveillement.