Dans le couloir de nos peurs, Lisbeth Gruwez, a choisi de se précipiter. En duo avec Wannes Labath, elle se livre à une passionnante dissection de ses manifestations. Tandis que la musique se fait souffle haletant, un étrange saisissement parcours l’espace et irradie les corps. Un homme, une femme, et juste deux chaises pour un captivant duo sous haute tension. Que ressent-on à l’épreuve de la peur, comment le corps réagit-il ? C’est en posant des questions semblables que Lisbeth Gruwez a abordé cette création. Des interrogations qui font suite à It's going to get worse and worse and worse, my friend, l’une de ses précédentes pièces conçue comme une radicale mise à l’épreuve du corps sous le flot de discours politiques ou religieux. We're pretty fuckin' far from okay est le troisième volet, avec AH/HA de cette recherche sur le corps extatique menée par la chorégraphe.
Etats de sièges
Deux personnages, vêtus de combinaisons rosées-grises, sur deux chaises vont tenter de sortir de l'aliénation de la peur de soi-même, des autres. Figés dans la lenteur, micro-gestes parsemés de soubresauts, infimes mouvements, tout concourt à semer la confusion, le désordre obsessionnel de la folie, de la schizophrénie. Les corps enfermés, stressés, opprimés par une intériorisation extrême, s'ignorent, se côtoient dans l'indifférence.
Un lieu unique, la chaise pour seul support de leurs évolutions, rehaussées par le rythme accéléré d'une musique haletante, respirations et souffles étouffants comme pour mieux faire taire et étouffer l'expression des corps muselés.
En un combat singulier
Corps à corps, l'homme, la femme vont se rencontrer, s'affronter toujours dans la lenteur, consentie, assumée comme un combat singulier: ils s'attrapent , s’enlacent et toujours vont caresser la superficie de leur être, se gratter furieusement, en répétition maladive, obsessionnelle;duo de poids qui se livrent, se libèrent, se confient, duel tendre, inquiet et perturbé par le déséquilibre, fébrile; ils se soutiennent solidaires intempestifs, solitaires malgré tout, s'auscultent là où ça fait mal.Les vêtements s'étirent, se mêlent à la bagarre et se font interprètes du déchirement interne qui hante Lisbeth Gruwez et Wannes Labath. Dans un train d'enfer, une accélération orgasmique intense après s'être débattus contre un ennemi fantoche, absent mais omniprésent!Comme deux bêtes traquées qui s'enlisent peu à peu, pris au piège dans la toile arachnéenne du destin tissé de malaises, de peurs...Pourchassées par les fantasmes de la folie, en blouse plissée de nos strates désaxées et perturbées.
Une pièce inquiétante et révélatrice d’obsessions gestuelle, très graphiques, fortes et troublantes.Ici, on apprend à observer et vivre en empathie les affres et troubles des peurs ancestrales, remuées par l'actualité.
A Pole Sud les 29 et 30 Novembre
Etats de sièges
Deux personnages, vêtus de combinaisons rosées-grises, sur deux chaises vont tenter de sortir de l'aliénation de la peur de soi-même, des autres. Figés dans la lenteur, micro-gestes parsemés de soubresauts, infimes mouvements, tout concourt à semer la confusion, le désordre obsessionnel de la folie, de la schizophrénie. Les corps enfermés, stressés, opprimés par une intériorisation extrême, s'ignorent, se côtoient dans l'indifférence.
Un lieu unique, la chaise pour seul support de leurs évolutions, rehaussées par le rythme accéléré d'une musique haletante, respirations et souffles étouffants comme pour mieux faire taire et étouffer l'expression des corps muselés.
En un combat singulier
Corps à corps, l'homme, la femme vont se rencontrer, s'affronter toujours dans la lenteur, consentie, assumée comme un combat singulier: ils s'attrapent , s’enlacent et toujours vont caresser la superficie de leur être, se gratter furieusement, en répétition maladive, obsessionnelle;duo de poids qui se livrent, se libèrent, se confient, duel tendre, inquiet et perturbé par le déséquilibre, fébrile; ils se soutiennent solidaires intempestifs, solitaires malgré tout, s'auscultent là où ça fait mal.Les vêtements s'étirent, se mêlent à la bagarre et se font interprètes du déchirement interne qui hante Lisbeth Gruwez et Wannes Labath. Dans un train d'enfer, une accélération orgasmique intense après s'être débattus contre un ennemi fantoche, absent mais omniprésent!Comme deux bêtes traquées qui s'enlisent peu à peu, pris au piège dans la toile arachnéenne du destin tissé de malaises, de peurs...Pourchassées par les fantasmes de la folie, en blouse plissée de nos strates désaxées et perturbées.
Une pièce inquiétante et révélatrice d’obsessions gestuelle, très graphiques, fortes et troublantes.Ici, on apprend à observer et vivre en empathie les affres et troubles des peurs ancestrales, remuées par l'actualité.
A Pole Sud les 29 et 30 Novembre