vendredi 22 janvier 2021

Peintures et auréoles : y a pas photo: ce sont des aurores boréales !!!! Pince moi, je rêve !

 Aurores au crépuscule pictural

Tableaux sonores, résonnants des timbres de couleurs résonnantes notes et touches de folie


Songe d'une nuit où plane le doute comme chez "Redon" et son "soleil noir",


 Apparition fébrile et vacillante d'une Loie Fuller, ivre d'évanescence vibratile , éphémère comme un phénomène lumineux stellaire dans ses voiles de feu follet , ses arabesques limpides.


Fantasmes et formes hallucinés de la tentation de Saint Antoine de Grunewald 


Paysage rêvé de Gustave Moreau à l'aube indicible d'une scène mythique , culte de la transparence...

Et si les "aurores boréales"n'étaient qu'un vaste leurre de rémanence optique sous l'effet hypnotique d'un ergot de seigle  hallucinogène ?

Photo-graphies de traces et signes cabalistiques, offrandes païennes aux dieux  des limbes

Spectres et ectoplasmes divagants, oscillants sous la pression des ondes furieuses d'un Zeus en combat avec Eole du haut des cieux 

Grains de beauté sur papier imbibé de pastels chimiques....

Sont-ce les "aurores boréales" issues de textes savants fomentés par les hémisphères divagants dans le vert de gris de l'ivresse de la science infusée de nos  ingénieux ingénieurs cosmogoniques...?

Ces photographies-images à l'aube de la Création du monde sont des éruptions de déclencheur dans la nuit glaciale qui se fige , mais qui cependant continuent à irradier et révéler des ondes et du vent magnétique solaire.Être immortalisées dans le jour sans fin par un œil sans paupière, par un diaphragme déployé pour mieux piéger les mouvances  de lumière des aurores, reines du cosmos.
Fixation du mouvement diffus et impalpable.
Qui échappe à tout, excepté à l'attention extrême de l'artisan de l’icône, le photo-graphe....Scribe, écrivain public des phénomènes extravagants.
Les images réelles de paysages nocturnes surnaturels jaillissent de la lumière qui palpite.
Mutantes créatures issues de nos hallucinations les plus folles...

"Provoquées par l'interaction entre les particules chargées du vent solaire et la haute atmosphère, les aurores se produisent principalement dans les régions proches des pôles magnétiques, dans une zone annulaire justement appelée « zone aurorale » (entre 65 et 75° de latitude)2. En cas d'activité magnétique solaire intense, l'arc auroral s'étend et commence à envahir des zones beaucoup plus proches de l'équateur."

mercredi 20 janvier 2021

Les inouies impatientes, auréoles boréales filles de feu: Zvardon s'enflamme !


 Les inouïes impatientes, auréoles boréales, filles de feu.

Silence spectral, harmonie des timbres allumés des aurores qui bruissent, percutent, résonnent dans l'espace cosmique d'une nuit sans fin.

Le jour ne se lève toujours pas, l'aurore dure, s'étire, s'éternise, lumineuse, bigarrée, enflammée de soubresauts magnétiques, hypnotiques.

Dans des turbulences opaques et denses s'élève un chant étrange: les couleurs fluorescentes s'entrechoquent , se lovent et éclaboussent le ciel pastelisé.

 


 

Flux et reflux ondulent, langoureux vertiges, valses mélancoliques au diapason, à l'unisson.

Le ciel est vaste et beau comme un grand reposoir, un encensoir de lumières irradiantes, un ostensoir résonne, élevé dans les cieux miroitants.... Comme un murmure....

 Que ces aurores "entendues", vestiges sonores qui sommeillent dans les mémoires des Samis, racontent, effrayent et résonnent à leurs esprits encore comme des légendes: entendre la lumière qui bruisse, craque, avance n'est pas si commun! Lumières inouïes comme des orgues imaginées. 


GENEVIèVE CHARRAS  le 20 JANVIER 2021


samedi 16 janvier 2021

"la ronde" de boris charmatz: la danse, jamais absente comme "la servante" du théâtre !

 



En raison des conditions sanitaires actuelles, nous ne pourrons malheureusement pas accueillir de public dans le Grand Palais pour La Ronde le 16 janvier, ce qui nous attriste profondément ! Mais le spectacle sera filmé, et fera l’objet d’une diffusion sur France 5, le 12 mars à 20h50, accompagnée d’un documentaire sur la conception du projet, qui a connu de nombreux rebondissements du fait de la pandémie. Happening Tempête est reporté au 8 mai 2021 dans le Grand Palais éphémère sur le Champ de Mars, où nous aurons le plaisir de vous accueillir.


"Après 120 ans d’une vie trépidante, le Grand Palais, nécessite une importante restauration. Plus d’un siècle après sa création, il entre aujourd’hui dans une nouvelle phase de son histoire. Au début de l’année 2021, il fermera momentanément ses portes pour entamer de grands travaux de restauration. J’ai souhaité inviter un artiste à imaginer une création pour marquer cette nouvelle étape de la vie du Grand Palais. Une sorte de rite de passage, où la Nef mise à nue sera offerte aux publics avant sa fermeture provisoire.

Un événement artistique tourné vers l’avenir et vers un Grand Palais encore plus ouvert à tous, plus accessible, ancré dans les mouvements et les réflexions qui traversent notre société, et qui offre au visiteur la possibilité d’être un acteur et un citoyen de son temps."

Chris Dercon



"Le Grand Palais est une cathédrale de la république. Même déserté au printemps de toutes ses activités, le lieu vide parlait encore. Il continue à résonner de sa longue histoire. Il me semble être un écrin gigantesque aux désirs les plus intimes.
Comme on ne peut passer abruptement du confinement à la foule, j’ai imaginé une ronde, La Ronde. Arthur Schnitzler a écrit ce texte extraordinaire de couples enchaînés les uns aux autres au moment où se construisait le Grand Palais. En 1900, le lieu ouvre alors que Schnitzler publie à compte d’auteur son œuvre qui fera scandale, en raison de la thématique sexuelle... ou de la judaïté de l’auteur.
Fermeture autour de la figure du duo, et ouverture infinie de la chaîne qui déplace les corps, les transperce. Schnitzler dit crûment amour et sexe des personnages sociaux (la comédienne, le soldat, la prostituée, le comte...). Il invente un protocole du désir perméable, passé et transmis à l’autre, parfois dans la tension, dans l’absence de concordance. La dramaturgie de ce livre est déjà une danse où les couples jamais ne se referment mais toujours rencontrent l’autre. Le Grand Palais est démesuré, il est difficile d’imaginer là une demi-mesure. Soit on peut y déclencher une tempête avec 6 000 personnes en présence, soit le considérer comme un écrin et y déposer délicatement un joyau prosaïque : une chaîne infinie de duos dansants, chantants, parlants.
Les corps bougent, se heurtent, s’embrassent, se quittent et pourtant restent, se lient dans l’espace mental, s’ancrent pour maintenir une continuité du vivant et du désir.

J’imagine une série de couples enchâssés, un paysage de duo dansants, parlants, chantants, avec des artistes hors normes, qui se suspendent au temps pour entretenir ce foyer plusieurs heures durant. Des morceaux iconiques sortis de l’Histoire (de Don Quichotte à Dirty Dancing en passant par Anne Teresa De Keersmaeker), des duos inventés pour l’occasion, des extraits de Schnitzler, des artistes qui ouvrent les sens et entraînent les visiteurs. Un événement dont la durée sera embrassée par tous, interprètes et public, dans un doux et long embrasement chorégraphique partagé.
Puis, avec le jour nouveau, le public sera invité à rejoindre un collectif de corps dans une tempête de gestes -isolés-. Un échauffement XXL. Un gigantesque atelier pour tous. Une performance fugace, avant la clôture pour travaux. Quand même. Une explosion d’amour pour la clôture du Grand Palais."

Boris Charmatz, juin 2020