Dans notre capitale européenne, la librairie qui fait acte d'initiative en matière d'ouvrages sur la danse, c'est bien celle de la place Kléber!
Mais il n'y a pas de miracle!
Qui se cache donc derrière ce rayon très d'actualité, section ARTS au deuxième étage?
Damien Brem, un jeune homme altier, aimable et à l'écoute des moindres caprices de ses clients. (de sa cliente) et toujours prêt à devancer vos vœux, désirs et à anticiper sur les sorties d'ouvrages des éditeurs, petits ou grands. Pour preuve récemment, il déniche "Giselle" de Wilfride Piollet et Jean Guizerix (des habitués de la librairie Kléber pour leur complicité avec René Char), "Résidences" de Quentin Bertoux et Bernard Noel pour des photos de l'Echangeur, "Malandin+ Houeix" éditions maison, et bien d'autres ouvrages philosophiques, même des revues où il déniche des articles sur la danse!Il se "livre" et nous "délivre" ses secrets de libraire!
Ce qui préside à ses choix: l'actualité des parutions, bien sûr puisqu'une librairie, ce n'est pas un centre de documentation ni une bibliothèque.
"Ici, ça tourne, ça circule et mes rayons changent bien sûr selon les arrivages, les éditions, les documents soit qui nous parviennent, soit que je commande dès que j'en ai l'écho"
C'est aussi la mode qui le passionne: sa grand-mère, couturière lui a "passé" ce gout des beaux tissus, des formes et surtout de "la charpente", de l'architecture des vêtements, comme celle des corps!
La danse qui a souvent croisé Yves Saint Laurent, Jean-Paul Gaultier ou Christian Lacroix, le questionne sur le sujet du costume. Balanciaga, Courrèges lui ont enseigné ce don du choix de la beauté, de la rareté. Et surtout d'une allure assurée, très en adéquation avec sa pensée; Il bouge bien aussi notre libraire et ses mouvements , sa façon de s'habiller attestent d'une véritable passion pour le maintien, le "service" et la gentillesse d'un accueil toujours souriant, à l'écoute.
Librairie Kléber
1 rue des francs bourgeois
67000 STRASBOURG
www.librairie-kleber.fr
jeudi 31 mai 2012
"Ad Vitam" de Carlotta Sagna: solo pluriel
Carlotta Sagna, en résidence avec Caterina à Pôle Sud à Strasbourg durant la saison 2011/2012 signe ici un solo, parlé, conté, dansé, inspiré quelque part aussi par son travail de terrain avec les participants amateurs aux divers projets de proximité de résidentes!
Elles ne chôment pas les sœurs Sagna et Carlotta s'empare ici d'un texte inspiré des carnets signés de sa mère Anna et en propose une adaptation très personnelle, sobre, maline et profonde.
Seule sur scène, vêtue comme au quotidien elle campe une femme qui questionne la raison, les habitudes et les choses acquises et bien rangées. Comment pense-t-on?
A-t-on besoin de cet harnachement de clichés pour vivre, bouger, parler, communiquer?En bref, danser, semble ce qui lui réussit le plus dans une gestuelle mesurée, précise, vive et argentée.
Elle est gaie, intelligente et mordante, charmeuse, enjôleuse juste ce qu'il faut pour séduire et non manipuler.En un mot, elle danse et en final son manège de déboulés très contemporains, fuguant dans l'espace comme une musique de parade se révèle l'instant brillant qui atteste d'une présence remarquable."Normale", ou folle, au comportement "pathologique" ou vraiment incarnant la vie qui se fabrique dans l'instant.Pas de tricherie, ni de truc ou effet dans cette prestation, incarnée au plus près de la chair. Décalée, désaxée, sa chorégraphie emplit le plateau au point de l'envahir et d'y laisser la rémanence d'une mouvance gracieuse, rieuse et éclairée.
Quant la raison donne droit au corps, quand le corps résonne de pensée, voilà le bel ouvrage de Carlotta, ad vitam, eternam!
Elles ne chôment pas les sœurs Sagna et Carlotta s'empare ici d'un texte inspiré des carnets signés de sa mère Anna et en propose une adaptation très personnelle, sobre, maline et profonde.
Seule sur scène, vêtue comme au quotidien elle campe une femme qui questionne la raison, les habitudes et les choses acquises et bien rangées. Comment pense-t-on?
A-t-on besoin de cet harnachement de clichés pour vivre, bouger, parler, communiquer?En bref, danser, semble ce qui lui réussit le plus dans une gestuelle mesurée, précise, vive et argentée.
Elle est gaie, intelligente et mordante, charmeuse, enjôleuse juste ce qu'il faut pour séduire et non manipuler.En un mot, elle danse et en final son manège de déboulés très contemporains, fuguant dans l'espace comme une musique de parade se révèle l'instant brillant qui atteste d'une présence remarquable."Normale", ou folle, au comportement "pathologique" ou vraiment incarnant la vie qui se fabrique dans l'instant.Pas de tricherie, ni de truc ou effet dans cette prestation, incarnée au plus près de la chair. Décalée, désaxée, sa chorégraphie emplit le plateau au point de l'envahir et d'y laisser la rémanence d'une mouvance gracieuse, rieuse et éclairée.
Quant la raison donne droit au corps, quand le corps résonne de pensée, voilà le bel ouvrage de Carlotta, ad vitam, eternam!
"Baron Samedi" de Alain Buffard à Nouvelles Festival -danse-performance Strasbourg
"Baron Samedi": titre singulier comme tous les spectacles signés Alain Buffard: inclassable, impertinent, indisciplinaire et plein de talent!
De ce perturbateur de cérémonies vaudoues, Buffard conserve le côté iconoclaste et charivariesque du carnaval.
Fait pour déranger, pas toujours pour arranger les choses!!!
Pour preuve, 6 danseurs, deux musiciens en live: guitare électrique et contrebasse.
Les trois danseuses-chanteuses sont black et pleines d'allant, pas conformes aux normes "esthétiques" de la "danseuse" et c'est très bien ainsi.Le danseur black est sublime, monsieur Loyal en diable, maître de cérémonie, bateleur et discipateur en herbe.Voilà les mélodies de Kurt Weill, bougées, scandées comme jamais, vivantes et réactualisées pour donner le meilleur de leur suspens et rythmique. Brecht en tremblerait de jubilation!Nadia Lauro signe le dispositif scénique, plateau blanc, oscillant et en déséquilibre, pourtant stable dans son allure de radeau pour naufragés.
Fany de Chaillé assiste à la conception et mise en scène, un Buffard très inspiré et décalé que l'on apprécie par son engagement politiquement incorrect et ciblant les questions du monde en pirate dévastateur jamais racoleur ni arrogant.
Face à l'événement, aux corps qui agissent et réagissent, parlent, s'expriment et revendiquent leur altérité!
Toujours dans le juste, le fantasque, pas la fantaisie désuette mais l'humour grinçant d'un engagé physiquement dans le langage chanté et dansé.
De ce perturbateur de cérémonies vaudoues, Buffard conserve le côté iconoclaste et charivariesque du carnaval.
Fait pour déranger, pas toujours pour arranger les choses!!!
Pour preuve, 6 danseurs, deux musiciens en live: guitare électrique et contrebasse.
Les trois danseuses-chanteuses sont black et pleines d'allant, pas conformes aux normes "esthétiques" de la "danseuse" et c'est très bien ainsi.Le danseur black est sublime, monsieur Loyal en diable, maître de cérémonie, bateleur et discipateur en herbe.Voilà les mélodies de Kurt Weill, bougées, scandées comme jamais, vivantes et réactualisées pour donner le meilleur de leur suspens et rythmique. Brecht en tremblerait de jubilation!Nadia Lauro signe le dispositif scénique, plateau blanc, oscillant et en déséquilibre, pourtant stable dans son allure de radeau pour naufragés.
Fany de Chaillé assiste à la conception et mise en scène, un Buffard très inspiré et décalé que l'on apprécie par son engagement politiquement incorrect et ciblant les questions du monde en pirate dévastateur jamais racoleur ni arrogant.
Face à l'événement, aux corps qui agissent et réagissent, parlent, s'expriment et revendiquent leur altérité!
Toujours dans le juste, le fantasque, pas la fantaisie désuette mais l'humour grinçant d'un engagé physiquement dans le langage chanté et dansé.
mardi 15 mai 2012
Lucinda Childs à l'Opéra du Rhin: un "Farnace" à "choeur", en "corps",audacieux!
On la connait pour être complice du Ballet du Rhin, à l'invitation de Bertrand d'At depuis la recréation de son emblématique '"Dance" , ballet minimaliste, pour les créations "maison" , du "Mandarin Merveilleux" de Bartok en 2004, de "Rossignol et Oedipus Rex" de Stravinsky en 2007, de "Songs from before" en 2009 sur des musiques de Max Richert.
Elle signe aujourd'hui la mise en scène et chorégraphie de "Farnace", comme à son habitude... Souvenez-vous de sa création commune avec Bob Wilson et Douglas Dunn de "Einstein on the beach" en 1984, reprise cette année à Montpellier!!!
C'est sur la musique de Vivaldi et son opéra baroque "Farnace" qu'elle exerce ses talents de metteur en scène et chorégraphe en compagnie de la troupe du ballet du Rhin avec laquelle elle a tissé de multiples complicités artistiques. Un savoir faire et un savoir être de qualité qui implique pour elle un travail de mise en espace en adéquation avec la musique de Vivaldi."Faire bouger un chanteur ou des chœurs, c'est une autre forme de communication et d'écriture dans l'espace. Je respecte ces lois, mais ce qui m'importe, c'est le visuel, le mouvement; c'est mon espace de liberté fondamental" confie la chorégraphe.
Du 18 au 20 MAI à Strasbourg
www.operanationaldurhin.eu
Elle signe aujourd'hui la mise en scène et chorégraphie de "Farnace", comme à son habitude... Souvenez-vous de sa création commune avec Bob Wilson et Douglas Dunn de "Einstein on the beach" en 1984, reprise cette année à Montpellier!!!
C'est sur la musique de Vivaldi et son opéra baroque "Farnace" qu'elle exerce ses talents de metteur en scène et chorégraphe en compagnie de la troupe du ballet du Rhin avec laquelle elle a tissé de multiples complicités artistiques. Un savoir faire et un savoir être de qualité qui implique pour elle un travail de mise en espace en adéquation avec la musique de Vivaldi."Faire bouger un chanteur ou des chœurs, c'est une autre forme de communication et d'écriture dans l'espace. Je respecte ces lois, mais ce qui m'importe, c'est le visuel, le mouvement; c'est mon espace de liberté fondamental" confie la chorégraphe.
Du 18 au 20 MAI à Strasbourg
www.operanationaldurhin.eu
lundi 14 mai 2012
Joelle Smadja directrice de Pôle Sud, programmatrice de Nouvelles danse performance à Strasbourg
A l'occasion de la très prochaine tenue du festival "Nouvelles" à Strasbourg à Pôle Sud, voici recueillies quelques réflexions pertinentes de Joelle Smadja, directrice et programmatrice danse de la structure.
"Pour moi le problème n'est pas de savoir si l'on sait ou non danser, si on veut le faire ou pas, mais d'apporter une réponse à l'évolution de sa propre pratique et du contexte historique. Si des chorégraphes, à la fin des années 90 en France ont porté cet étendard de la non-danse, ils se situaient dans une continuité historique et politique de mouvements plus anciens ( années 50/60) qui désiraient interroger la place de l'artiste et donc du corps dans une société contemporaine. Ce mouvement de pensée prend sa source dans tous les domaines de l'art, les arts plastiques en particuliers mais aussi dans toutes les réflexions d'après guerre.
"Pour moi le problème n'est pas de savoir si l'on sait ou non danser, si on veut le faire ou pas, mais d'apporter une réponse à l'évolution de sa propre pratique et du contexte historique. Si des chorégraphes, à la fin des années 90 en France ont porté cet étendard de la non-danse, ils se situaient dans une continuité historique et politique de mouvements plus anciens ( années 50/60) qui désiraient interroger la place de l'artiste et donc du corps dans une société contemporaine. Ce mouvement de pensée prend sa source dans tous les domaines de l'art, les arts plastiques en particuliers mais aussi dans toutes les réflexions d'après guerre.
En ce qui concerne le festival Nouvelles, le problème n'est
pas du tout de se poser la question de la danse ou de la performance, en terme
de danse ou de non danse, la question est de faire se croiser deux approches
distinctes, utilisant un même mode de représentation ( le corps) dans un espace
donné. La danse et la performance, issue des arts visuels ou plastiques sont
proposés en parallèle et non en opposition.
La danse qui va être programmée durant le festival peut être
de la danse "qui danse", il n'y a pas de volonté de faire se
rejoindre des propositions mais bien d'établir des liens ou des passerelles
entre deux domaines de l'art."
Joelle Smadja le 14 MAI 2012
Festivaldu 22 MAI au 1 JUIN 2012
www.pole-sud.fr
03 88 39 23 40
Festivaldu 22 MAI au 1 JUIN 2012
www.pole-sud.fr
03 88 39 23 40
dimanche 13 mai 2012
"White Drama": une exposition qui aurait enchanté Cunningham!
Merce Cunningham avait collaboré avec l'instigatrice de la griffe mode Rei Kawakubo pour sa pièce "Scénario" en 1997.Vêtements très colorés dont les rembourages placés sous les habits au tissu élastique déformaient le corps de façon très innatendue!
Le musée de la mode Galliera vous invite à découvrir l’intégralité du dernier défilé Comme des Garçons, Printemps-Eté 2012 : ici pas de place attribuée, pas d’estrade, pas de minutage… il ne s’agit pas d’un défilé mais bien d’une installation, conçue par Rei Kawakubo, où vous avez la liberté d’admirer les modèles au plus près.
Rei Kawabuko transfigure l’exercice classique du défilé et détourne les codes de la haute couture. Avec White Drama et ses modèles quasi monochromes, elle magnifie les grandes étapes de la vie : naissance, mariage, mort et transcendance.
De ces savantes architectures de mode émane une dimension immatérielle qui touche au spirituel et vous transporte dans un univers inclassable.
Galliera hors les murs à la Cité de la Mode et du Design
Le musée Galliera poursuit sa programmation hors les murs aux Docks – Cité de la Mode et du Design - avec la présentation simultanée de deux expositions du 13 avril au 7 octobre : l'une consacrée à Cristóbal Balenciaga et celle de Rei Kawakubo, créatrice de « Comme des Garçons ».
Le musée de la mode Galliera vous invite à découvrir l’intégralité du dernier défilé Comme des Garçons, Printemps-Eté 2012 : ici pas de place attribuée, pas d’estrade, pas de minutage… il ne s’agit pas d’un défilé mais bien d’une installation, conçue par Rei Kawakubo, où vous avez la liberté d’admirer les modèles au plus près.
Rei Kawabuko transfigure l’exercice classique du défilé et détourne les codes de la haute couture. Avec White Drama et ses modèles quasi monochromes, elle magnifie les grandes étapes de la vie : naissance, mariage, mort et transcendance.
De ces savantes architectures de mode émane une dimension immatérielle qui touche au spirituel et vous transporte dans un univers inclassable.
Galliera hors les murs à la Cité de la Mode et du Design
Le musée Galliera poursuit sa programmation hors les murs aux Docks – Cité de la Mode et du Design - avec la présentation simultanée de deux expositions du 13 avril au 7 octobre : l'une consacrée à Cristóbal Balenciaga et celle de Rei Kawakubo, créatrice de « Comme des Garçons ».
Olivia Grandville à Nouvelles danse performance 2012
Son dernier spectacle "Le cabaret discrépant", crée en Avignon 2011
est une véritable réflexion sur les enjeux de la danse et rejoint la
réflexion qui sou-tend la programmation du festival Nouvelles danse
performance.
"La question n’est plus de savoir si l’artiste sait ou non danser mais s’il veut ou non danser."
"La question n’est plus de savoir si l’artiste sait ou non danser mais s’il veut ou non danser."
Chorégraphe, Olivia Grandville se passionne pour les démarches artistiques insolites. Son Cabaret discrépant
s’inspire des théories pour le moins radicales de la “dernière des
avant-gardes”, le lettrisme, né en 1947. Entre installations et
performances, entre danse et théâtre, entre ironie et tribune politique,
ce récital “hypergraphique et super-polémique” veut retrouver l’esprit
subversif et l’énergie juvénile des fondateurs du mouvement, Isidore
Isou et Maurice Lemaître. Les propositions de leur Manifeste de la danse ciselante
– où ils pulvérisent avec un humour ravageur l’art chorégraphique de
leur temps – ont paru à Olivia Grandville étrangement prémonitoires par
rapport aux enjeux de la danse contemporaine : elle a donc réalisé et
inclus dans sa conférence performée 19 “ballets ciselants”, qui vont de
la “danse débat” au “strip-tease à rebours” en passant par le “quasi
anti-ballet”... Présenté à Avignon en 2011, le spectacle y a été une révélation.
A NOUVELLES 2012 sera joué "UNE SEMAINE d'ART EN AVIGNON" crée en 2010 dans le cadre des "Sujet à vif" de la SACD. Une tendre et bouleversante évocation de destins croisés d'artistes: mère et fille Olivia Grandville et Léone Nogarède, y évoquent leur carrière de comédienne et danseuse, racontent le festival d'Avignon et en façonnent une mémoire vivante fort originale.
C'est à voir absolument pour s'immerger dans un chassé-croisé, passé-présent plus contemporain que jamais!
A NOUVELLES 2012 sera joué "UNE SEMAINE d'ART EN AVIGNON" crée en 2010 dans le cadre des "Sujet à vif" de la SACD. Une tendre et bouleversante évocation de destins croisés d'artistes: mère et fille Olivia Grandville et Léone Nogarède, y évoquent leur carrière de comédienne et danseuse, racontent le festival d'Avignon et en façonnent une mémoire vivante fort originale.
C'est à voir absolument pour s'immerger dans un chassé-croisé, passé-présent plus contemporain que jamais!
samedi 12 mai 2012
Christian Lacroix: tram et chaîne: l'habillage du tram Ligne 3 et 4, les costumes pour Bizet
Il vient de signer les derniers prototypes des lignes 3 et 4 du Tram à Montpellier et fera les costumes de l'opéra "Les pêcheurs de perles " de Bizet pour la saison prochaine de l'Opéra du Rhin.
Il ne chôme pas, cet artiste, artisan de la beauté et du luxe, celui que l'on peut s'offrir si l'on s'en donne les moyens.Lacroix fait également dans le tissus, "trame et chaine" pour la collection Designers Guild.
En 2012, sur huit kilomètres en ceinture du centre historique, les montpelliérains vont rouler tram-carrosse doré façon Louis XIV. C'est en effet le thème choisi par Christian Lacroix pour illustrer cette quatrième ligne qui va desservir dix sept stations toutes les huit minutes.
« C'est un fond lamé brodé rehaussé de rocailles et de bijoux. J'y ai inclus des motifs architecturaux, des gravures. L'or, c'est comme une rame de métal qui reflète le soleil languedocien » explique Christian Lacroix. Le grand couturier arlésien qui a fait ses études à Montpellier avait déjà inventé la livrée de la troisième ligne d'inspiration foncièrement maritime parce qu'elle part vers la mer.
. Le nez de ce nouveau serpent doré a été confronté pendant trois jours à la curiosité des habitants sur le parvis de l' hôtel de l'agglomération.
« C'est vraiment nouveau, jamais vu. Cela ne ressemble pas du tout à ce que l'on peut voir dans les autres villes », La ligne 3 avec la mer et les coquillages est déjà est un bijou; la ligne 4 c'est un joyau pour pêcheurs de perles!!!.Entre monstre marin et royaume solaire, comme celui du Roi danseur, le tram revêt ses plus beaux atours, ses costumes d'apparat et d'appas: Lacroix demeure bien le couturier qui habille et fait d'un vêtement, une parure pour parade!!!
Cette fameuse idée de mettre en lumière le siècle de Louis XIV avait été soufflé par Georges Frêche début 2010 alors qu'il était président de l'Agglomération de Montpellier.
Max Klinger: "pointes" sèches
Max Klinger, peintre et surtout graveur allemand du XIX ème siècle s'affiche au MAMCS à Strasbourg et délivre un travail d'orfèvre en la matière: voici ses "danseuses",corps en mouvement, symboles de son imagination hallucinante, son univers onirique qui a su influencer en particulier Chirico et Max Ernst, au meilleur de leur art."Für Alle" c'est cette gravure qui aurait pu influencer Degas, déjà de part son point de vue et sa signification sociale: la prostituée qui s'achète après le spectacle au "foyer" des abonnés de la danse avec les protecteurs de ces demoiselles qui finissent dans le caniveau, ne tenant plus le "haut du pavé".
Voir "Le gant" cité en référence, "femme chancelante" par excellence.Fantasmes visionnaires servis par une virtuosité dans la technique, voici une exposition inédite qui rassemble une collection extraordinaire d'œuvres de ce graveur issues du cabinet des Estampes du Musée strasbourgeois: bravo à Marie-Jeanne Geyer pour ce coup de maître!Ce "théâtre" de l'étrange est fascinant.
"Dark Shadows": le balloche du vampire
Tim Burton, le magicien d'Oz, illustrateur, peintre, décorateur de génie et talentueux metteur en scène de cinéma transfigure Johnny Depp en vampire magnétique, raide comme un balai, acteur extraordinaire et méconnaissable.Tous sont dirigés de main de maître et corporellement, les personnages sont idéalement parfaitement campés. La sorcière est démoniaque et l'on assiste à une fulgurante prise érotique entre elle et son vampire qu'elle convoite désespérement. Un combat hallucinant, en plein vol, plein d'effets et de trucages qui confèrent à l'événement un caractèrte chorégraphique digne de Edouard Lock ou Wim Vandekeybus: fulgurant moment de cinéma et d'artifice, d'apesanteur et de légèreté.
Quand au "balloche", bal mondain organisé par la famille de Barnabas Collins, voici un bref aperçu du faste du décor dans lequel se joue toute l'intrigue.Une merveille d'humour aussi et de détachement dans l'irréel et la fantaisie la plus totale.
Courrez voir ce Barnabas au pays des merveilles....
Quand au "balloche", bal mondain organisé par la famille de Barnabas Collins, voici un bref aperçu du faste du décor dans lequel se joue toute l'intrigue.Une merveille d'humour aussi et de détachement dans l'irréel et la fantaisie la plus totale.
Courrez voir ce Barnabas au pays des merveilles....
vendredi 11 mai 2012
"Wallis & Edouard": le film chorégraphique de Madonna
Londres, décembre 1936. Pour pouvoir épouser
l’Américaine Wallis Simpson, déjà deux fois divorcée, le Roi Edouard
VIII est contraint d’abdiquer, quelques mois seulement après le début de
son règne. New-York, février 1998. Malheureuse dans son mariage, Wally
Winthrop passe ses journées à l’exposition qui précède la vente aux
enchères, chez Sotheby’s, des objets ayant apartenus au Duc et à la
Duchesse de Windsor. Wally découvre alors peu à peu ce qu’a été la vie
de Wallis.
L'écriture du film est très chorégraphique, les va et vient du passé au présent balayent l'écran sans cesse dans une obsédante détermination. Les scènes de bal et de rencontre sont des "prises" de vue et de corps très charnelles et la séquence où la jeune héroïne se fait violenter, comme une chute stylisée digne des chorégraphes réalisateurs Obadia-Bouvier. Belle réussite très romantique...
L'écriture du film est très chorégraphique, les va et vient du passé au présent balayent l'écran sans cesse dans une obsédante détermination. Les scènes de bal et de rencontre sont des "prises" de vue et de corps très charnelles et la séquence où la jeune héroïne se fait violenter, comme une chute stylisée digne des chorégraphes réalisateurs Obadia-Bouvier. Belle réussite très romantique...
"StreetDance 2": salsa street dance!
Quand Sofia Boutella élaire la scène, le film brille d'une intense force et d'un troublant érotisme à la "street salsa"...Un nouveau genre de danse que le petit groupe de performeurs, réunis sous la houlette de Falk Hentschel, le chef de bande de la street dance inaugure lors de battle. Un défi esthétique et éthique qui va révolutionner un monde à priori fermé à la nouveauté mais qui bientôt ouvre ses horizons à d'autres styles de danse de rue. Une belle démonstration d'humanisme et d'intelligence métissée!
Un film de Max Giva et Dania Pasquini. La chorégraphie est virtuose, l'exécution remarquable et les performances des daseurs, accentuées par un montage du tonnerre qui stimule un scénario, hélas bien pauvre.Un show façon Broadway qui se suit sans ennui avec pour cible la merveilleuse actrice-danseuse Sofia Boutella qui rivalise de charme, de dynamisme et de sensualité.
Un film de Max Giva et Dania Pasquini. La chorégraphie est virtuose, l'exécution remarquable et les performances des daseurs, accentuées par un montage du tonnerre qui stimule un scénario, hélas bien pauvre.Un show façon Broadway qui se suit sans ennui avec pour cible la merveilleuse actrice-danseuse Sofia Boutella qui rivalise de charme, de dynamisme et de sensualité.
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