"Baron Samedi": titre singulier comme tous les spectacles signés Alain Buffard: inclassable, impertinent, indisciplinaire et plein de talent!
De ce perturbateur de cérémonies vaudoues, Buffard conserve le côté iconoclaste et charivariesque du carnaval.
Fait pour déranger, pas toujours pour arranger les choses!!!
Pour preuve, 6 danseurs, deux musiciens en live: guitare électrique et contrebasse.
Les trois danseuses-chanteuses sont black et pleines d'allant, pas conformes aux normes "esthétiques" de la "danseuse" et c'est très bien ainsi.Le danseur black est sublime, monsieur Loyal en diable, maître de cérémonie, bateleur et discipateur en herbe.Voilà les mélodies de Kurt Weill, bougées, scandées comme jamais, vivantes et réactualisées pour donner le meilleur de leur suspens et rythmique. Brecht en tremblerait de jubilation!Nadia Lauro signe le dispositif scénique, plateau blanc, oscillant et en déséquilibre, pourtant stable dans son allure de radeau pour naufragés.
Fany de Chaillé assiste à la conception et mise en scène, un Buffard très inspiré et décalé que l'on apprécie par son engagement politiquement incorrect et ciblant les questions du monde en pirate dévastateur jamais racoleur ni arrogant.
Face à l'événement, aux corps qui agissent et réagissent, parlent, s'expriment et revendiquent leur altérité!
Toujours dans le juste, le fantasque, pas la fantaisie désuette mais l'humour grinçant d'un engagé physiquement dans le langage chanté et dansé.
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