dimanche 31 janvier 2016

Danses du parasol au Japon


Demoiselle danse le "con" !


Que c'est bon d'être demoiselle 
Car le soir dans mon petit lit 
Quand l'étoile Vénus étincelle 
Quand doucement tombe la nuit 

Je me fais sucer la friandise 
Je me fais caresser le gardon 
Je me fais empeser la chemise 
Je me fais picorer le bonbon 

Je me fais frotter la péninsule 
Je me fais béliner le joyau 
Je me fais remplir le vestibule 
Je me fais ramoner l'abricot 

Je me fais farcir la mottelette 
Je me fais couvrir le rigondonne 
Je me fais gonfler la mouflette 
Je me fais donner le picotin 

Je me fais laminer l'écrevisse 
Je me fais foyer le cœur fendu 

Je me fais tailler la pelisse 
Je me fais planter le mont velu 

Je me fais briquer le casse-noisettes 
Je me fais mamourer le bibelot 
Je me fais sabrer la sucette 
Je me fais reluire le berlingot 

Je me fais gauler la mignardise 
Je me fais rafraîchir le tison 
Je me fais grossir la cerise 
Je me fais nourrir le hérisson 

Je me fais chevaucher la chosette 
je me fais chatouiller le bijou 
Je me fais bricoler la cliquette 
Je me fais gâter le matou 

Et vous me demanderez peut-être 
Ce que je fais le jour durant 
Oh! cela tient en peu de lettres 
Le jour , je baise, tout simplement

Fred Astaire si contemporain!

broadway melody 1940





La danse du rire: le turlututu d'Ulysse Papagrossou


La BD Lou qui danse!



Les personnages sont tous légèrement siphonnés, névrosés, donc drôles, ils alternent entre grosse dépression (surtout la mère) et bonheur intense, pour finir avec une danse de la joie (en version bollywood dans le film) de toute beauté !

vendredi 29 janvier 2016

"Haut bas fragile": Rivette danse !


Lorsque Rivette tourne Haut Bas Fragile, en 1995 cela faisait longtemps qu'il rêvait de faire une comédie musicale ; d'ailleurs Anna Karina qui joue le rôle de la mère fantasmée de Ida (Laurence Côte), devait tenir le rôle principal d'une des quatre " Filles du feu ", ce groupe de films, au milieu des années soixante-dix, qui devait comporter un musical (jamais tourné). Evidemment, Haut Bas Fragile - titre qui résume magnifiquement la tonalité même de l'univers rivettien - rend aussi hommage aux comédies musicales américaines des années cinquante que Rivette a découvertes et adorées à l'époque où il était critique aux Cahiers du cinéma, et notamment aux "petits" films de Charles Walters.


 La nouveauté donc, dans ce film, ce sont les numéros dansants et chantés qui récapitulent à chaque fois l'un des noeuds de l'intrigue : apprentissage de l'amour, de l'amitié, de l'âge adulte. Mais la nouveauté, c'est surtout que, pour la première fois dans l'oeuvre de Rivette, constamment habitée, depuis Paris nous appartient, par l'obsession des sociétés secrètes et de la manipulation, le fin mot du mystère ne réside plus dans un quelconque complot mondial, réel et/ou imaginaire, mais dans un secret de famille. En effet, chacune des trois héroïnes de Haut Bas Fragile se débat avec des questions de filiation (de quoi mon père est-il coupable ? qui est ma "vraie" mère ?) qui, à l'issue du film, devront être déplacées pour qu'elles commencent, enfin, à vivre. En ce sens, Haut Bas Fragile ouvre la voie à Secret Défense, entièrement centré sur une tragédie familiale, mais aussi à Va savoir, qui renonce complètement à la mythologie rivettienne du complot mondial. On peut donc dire qu'avec Haut Bas Fragile, Rivette, comme ses trois héroïnes, décide de "changer de jeu"

Photo originale!


mercredi 27 janvier 2016

"Corps conducteurs" : fascinante invention du langage des mains!


ROMAN. « Les Corps conducteurs », de Sean Michaels
Retraçant la vie du physicien Lev Sergueïevitch Termen connu sous le nom de Léon Thérémine (1896-1993), Sean Michaels s’est octroyé, dit-il, quelques libertés par rapport aux faits. Les Corps conducteurs retrace ainsi l’histoire d’une vie en deux temps. Première mesure : la création du thérémine – étrange instrument de musique joué uniquement grâce au mouvement des mains – qui le fait connaîtreen Europe et aux Etats-Unis, permettant ainsi un séjour américain prolifique. Dans un second temps, l’inventeur, contraint, revient en URSS en 1938. Accusé d’activités contre-révolutionnaires, il passe neuf ans en prison et au goulag, pour en sortir sous surveillance étroite. Corps conducteurs est le portrait passionnant, électrisant, d’un savant visionnaire pris dans les rets de l’Histoire. 

Première de couverture du livre « Les Corps conducteurs », de Sean Michaels.

Les Corps conducteurs (Us Conductors), de Sean Michaels, traduit de l’anglais (Canada) par Catherine Roux, Rivages, 446 p., 22 €.



"J'avancerai vers toi avec les yeux d'un sourd": sidérant!


De Laetitia Carton, on retient ce documentaire fascinant où la danse et le langage des signes se rejoignent!

 Ce film est adressé à mon ami Vincent, mort il y a dix ans. Vincent était Sourd. Il m’avait initiée à la langue des signes. Je lui donne aujourd'hui des nouvelles de son pays, ce monde inconnu et fascinant, celui d'un peuple qui lutte pour défendre sa culture et son identité.


mardi 26 janvier 2016

"Quantum": Gilles Jobin, scientifique! Les particules inséparables!


Gilles Jobin révèle ici toute ses "graves" intentions sur la gravité et la pesanteur: une danse de poids, celui de l'apesanteur! Et une danse de la lumière, intense , diffusée par quatre lampes très design clinique au dessus de trois couples de danseurs-hommes, femmes, face à face.Les lampes oscillent en rotation, mouvement perpétuel ou en mode sagittal. D'abord, les corps,comme électrisés par une musique crissante, raturée, grattée , électroacoustique qui les fera vibrer, trembler de tout leur corps, tendus, tétanisés. De Carla Scaletti très inspirée.
Danse très formelle et graphique, comme un abécédaire décliné en enluminures, les costumes justaucorps écaillés, serpents en peau d'animal, fermeture éclair coulissante comme arrête dorsale et ventrale.Combinaisons graphiques cinétiques! Tracés précis, découpés dans l'espace, lignes qui se font et se défont à l'envi, très cunninghamien, rigides, rectilignes et reconduites dans des directions opposées.Ce "Quantum", "combien" de la matière chorégraphie pèse ses mots, en son poids se renforce au fur et à mesure de la partition qui se déroule, comme un anneau de moebius sous nos yeux, en direct, en temps réel. La réflexion du chorégraphe prend corps et mouvement dans des volutes et lignes comme happées par le système graphique informatique: les images sont quasi celles d'un écran où s'agitent et ondulent des arabesques graphiques.Une galaxie s'ouvre et délivre ses phénomènes visuels et auditifs.Spirales, lignes de corps qui se déconstruisent à géométrie variable, comme un jeu hypnotique, enivrant pour celui qui regarde ce manège sidérant de droiture, d'angles et de superpositions mouvantes.Un savant dispositif luminocinétique de Julius von Bismarck.
Un régal très distancé qui séduit et captive le regard : de l'ouvrage issu de la science et de la décomposition en particules inséparables et fines de matière corporelle aux prises avec ses fondamentaux: poids, espace, direction, équilibre! Gilles Jobin ne badine pas avec la technologie et joue de toutes sortes d'expériences antérieures et de son potentiel d'ingénierie pour manipuler dans l'espace de nouveaux territoires pour une iconographie singulière et magnétique.Les danseurs habitent le plateau nu, de la rémanence des lumières et sculptent l'espace comme autant de pions ou d'électrons bridés pas toujours "libres" de leur divagations très pensées et calculées. Danse de l'aléatoire configurée dans une extrême construction savante des déplacements et déambulations, au cordeau de la précision!



notes d'intention
"Premier chorégraphe en résidence au CERN, Gilles Jobin a fait de Quantum un fascinant spectacle de collisions créatives entre l’art, la danse, et la science. Pièce pour six danseurs, cette partition chorégraphique de corps et de faisceaux ou nappes lumineuses intrigue. Tels des surfeurs de l’espace, les interprètes évoluent dans un espace particulier, quelque part entre la magie de l’inconnu et les lois de l’univers.

Déjà dans Spider Galaxies, l’artiste suisse s’était approché du monde scientifique en utilisant les données du LHC, collisionneur de particules, pour créer musique et mouvement. Dans Quantum le chorégraphe a poursuivi sa recherche du côté de la gravité. « J’ai toujours visualisé mon corps comme de la matière attirée vers le sol par la gravité, alors que nous sommes plutôt constitués de matière assemblée par électromagnétisme. J’ai ainsi découvert une autre façon de ressentir mon corps dans l’espace qui a fondamentalement transformé mon approche du mouvement. » Et cette pièce créée en résonance à ces contacts avec les sciences de la physique, de s’en faire l’énigmatique métaphore dansée. Tels des particules fondamentales, les interprètes explorent l’espace scénique dans un mouvement aux incidences lumineuses précisément modulées. Poids, pesée et suspens, trajectoires, dessin, contacts, fluidité, masse ou enchevêtrement déploient leurs intrigues dans l’espace et se jouent de notre imaginaire. "

A Pôle Sud les 26 et 27 Janvier

Danses brodées










"Danse avec les choux"


La danse, au début, pour Suzanne, c'était un jeu. Elle l'a apprise grâce à un livre, a suivi des cours, et elle y a pris goût. Tant et si bien qu'aujourd'hui c'est un nouveau monde qui s'offre à elle. Oui ! Car elle a présenté sa candidature à l'école des petits rats de l'Opéra. Le début de la gloire ? Oh, pas si vite… Suzanne va devoir quitter son école et sa famille pour rejoindre l'internat de Nanterre. Sa directrice redoutable. Ses élèves aux prénoms improbables, prêtes à tout pour réussir. Et rencontrer Romu Millorteil en personne, le dieu vivant des chorégraphes. Et quand on a 11 ans, entrer dans la danse est loin d'être une simple partie de plaisir… A partir de 9 ans.

lundi 25 janvier 2016

"Les petites boites brodées" de Olympia le Tan: charlotte olympia!


"Il était une fois dans l'est" :Isadorable !

  • Voyou aimant à se fracasser les poings dans les fenêtres, poète adulé telle une rock star, Serge Essenine est un cowboy blond de Moscou. Avec son ami Mariengof, à la chevelure lustrée comme un piano de concert, ils sont les chefs de la bande des imaginistes.
Dans les cendres fumantes de la guerre civile, alors que la Tchéka ne s'en prend pas encore aux artistes, ils se battent tranquillement à coup de poèmes et de bouteilles de vodka.
Mais un beau jour de 1921, surgit du fin fond de l'Ouest, pétrie de luxe, de Grèce et de scandales, une danseuse plus si jeune,une Américaine au moins aussi célèbre que Lénine, Isadora DuncanIsadora Duncan, en 1921, est une star absolue. Elle part à Moscou, où elle croit trouver l’État idéal, celui rêvé par Platon et par Marx. Confrontée à la réalité d’un pays laminé par quatre ans de guerre civile, elle rencontre Essenine, un poète amoureux du scandale. Entre eux se noue une passion violente qui désespère les amis du jeune Russe. Mais la danseuse ne lâche pas prise et embarque son amant dans une tournée en Occident, qui est aussi une plongée dans sa jeunesse à elle, révoltée et pétrie d’idéal.
Dans ce premier tome du diptyque consacré à la danseuse, J. Birmant décrit une idéaliste contestataire qui refuse d'être enfermée par les codes du ballet et trouve dans la naissance du Communisme l'écho idéal pour vivre son art sans retenue. Ponctué de flashbacks, cet épisode soviétique de la carrière de son héroïne et son idylle mouvementée avec S. Essenine suit une chronologie décousue, qui peut dérouter, un peu comme la vie de la danseuse. En dévoilant une partie de sa jeunesse, c'est le penchant helléniste de toute la fratrie Duncan que la scénariste expose, ainsi que l'incroyable charisme qui fait de cette femme. convictions le guide de son clan.

Dans ce premier tome du diptyque consacré à la danseuse, J. Birmant décrit une idéaliste contestataire qui refuse d'être enfermée par les codes du ballet et trouve dans la naissance du Communisme l'écho idéal pour vivre son art sans retenue. Ponctué de flashbacks, cet épisode soviétique de la carrière de son héroïne et son idylle mouvementée avec S. Essenine suit une chronologie décousue, qui peut dérouter, un peu comme la vie de la danseuse. En dévoilant une partie de sa jeunesse, c'est le penchant helléniste de toute la fratrie Duncan que la scénariste expose, ainsi que l'incroyable charisme qui fait de cette femme de convictions le guide de son clan.

Pour peindre cette véritable épopée, C. Oubrerie l'accompagne. Reprenant en voix off les indications de J. Birmant, il donne un ton et un rythme particuliers au récit : à la fois distant et romanesque. Ses couleurs à l'aquarelle rendent à merveille l'ambiance de cette Russie post-révolution. Aussi à l'aise sur les Isadora Duncan, en 1921, est une star absolue. Elle part à Moscou, où elle croit trouver l’État idéal, celui rêvé par Platon et par Marx. Confrontée à la réalité d’un pays laminé par quatre ans de guerre civile, elle rencontre Essenine, un poète amoureux du scandale. Entre eux se noue une passion violente qui désespère les amis du jeune Russe. Mais la danseuse ne lâche pas prise et embarque son amant dans une tournée en Occident, qui est aussi une plongée dans sa jeunesse à elle, révoltée et pétrie d’idéal.paysages que l'architecture moscovite, c'est lors des scènes de danse que son trait fin et vif offre toute sa dimension. Le dessinateur s'émancipe alors des cases pour mieux restituer la magie de ces moments.

Dans la lignée de la série Pablo, les auteurs proposent la biographie d'un autre personnage épique. À l'aide d'une narration audacieuse, sur fond de fresque historique, ils présentent le premier acte de l'histoire d'une femme jusqu'au-boutiste, au destin tragique, qui emporte le lecteur et laisse entrevoir bien des promesses pour la suite.Pour peindre cette véritable épopée, C. Oubrerie l'accompagne. Reprenant en voix off les indications de J. Birmant, il donne un ton et un rythme particuliers au récit : à la fois distant et romanesque. Ses couleurs à l'aquarelle rendent à merveille l'ambiance de cette Russie post-révolution. Aussi à l'aise sur les 

jeudi 21 janvier 2016

"Small town boy":Dans quelle cour je joue?De quel genre suis-je?

Célèbre chanson du groupe Bronski Beat, Small Town Boy raconte la rupture d'un jeune garçon avec un monde étriqué, oppressant dans lequel il ne se reconnaît pas.
Small Town Boy© Thomas AurinSmall Town Boy
La pièce de Richter est issue d’une commande de Shermin Langhoff, directrice du Maxim-Gorki Theater à Berlin, pour les acteurs de la troupe.
Et l'on assiste à un déferlement de mots justes et de paroles de cinq personnages, jeunes, aimants, toniques qui vitupèrent deux heures durant et laissent à déguster dans une fureur et un dynamisme hors pair, les affres de leur sort: homosexuel ou pas "dans quelle cour je joue?" et tout est joué pour ce marathon de musique, de mots crus et nus qui portent des propos virulents sur le politique et le social d'une Allemagne qui cherche ses marques dans le confusion et la douleur.
La performance des acteurs est telle que le public de la première a ovationné les comédiens, sans pouvoir les quitter comme ça, sans leur démontrer en retour l'empathie que l'on ressent à leur contact
Danseurs aussi, circassiens, acteurs de tout leur corps de toute leur voix
Le dispositif scénique tournant devient bien le manège infernal d'une société en questionnement et la langue allemande sied si bien pour rendre autant de poésie et de cruauté à ce "peuple" sur la touche qui se touche et s'aime aveuglément. Côté cour, côté jardin tout se joue ici au théâtre comme dans la réalité et ça prend comme une prise de judo qui vous mettrait à terre sans discussion!
Ce spectacle à Strasbourg est présenté dans le cadre de la saison 2015-2016 du TNS jusqu'au 26 Janvier

mercredi 20 janvier 2016

"Clameur des arènes" de Salia Sanou: la lutte primitive! Black, blanc, rouge !


La danse est un art du combat, et les corps à corps sont autant de figures de rhétorique dansée que les portés ou grammaire de la danse contact.
Alors tout commence en musique live sur un plateau blanc, en fond de scène un amas de coussins, longs boudins rouges, gonflés à bloc, en ligne: univers très plastique évoquant un mur à traverser ou à franchir, ou un mur protecteur
Ils apparaissent, en ligne, gestes au ralenti, dans une mouvance lente et mesurée.
Ils brandissent un étendard rouge qui sera comme un écran devant leur corps.
Ils en tissent de savants ouvrages, torsadés, étirés jusqu'à les transformer en short, slip de combat, blanc et rouge.
Comme un défilé de mode très voguing de mode de costume de lutte, les voilà démarrant comme une danse rituelle africaine, scandée, frappée, la nuque et la tête renversées en offrande.
C'est beau et les corps canoniques et glorieux de ces huit danseurs-lutteurs, noirs d'ébène se meuvent, sensuels, félins dans un cercle fédérateur. Frontale, la danse inonde le plateau, de petites foulées sportives, quelques mêlées et tout rentre dans l'ordre. On se confond parfois dans le décor comme pour échapper à son sort et franchir des frontières pour migrer au delà. Ou pour se dissimuler, en camouflage.
La musique galvanise cette joyeuse tribu, équipe soudée qui malgré tout va se scinder et simuler un match de lutte, le gagnant à son corps défendant fera office de lieder!
Mais ce n'est pas vraiment le propos du chorégraphe.
Au final devant nous, ils alignent des voiles blancs masquant leur corps, tachés des traces de leur transpiration: comme une véronique, première empreinte, première photographie de l'homme, du christ en l'occurrence.
Et la magie de s'évanouir quand ils disparaissent: blanc sur rouge, plus rien ne bouge, rouge sur blanc tout fout le camp!
Ce soir là au Maillon, les musiciens font un rappel et les danseurs nous reviennent pour des saluts dansés chaleureux et endiablés!
Au Maillon, en coproduction avec Pôle Sud jusqu'au 22 Janvier

Préambule
"Entre la lutte et la danse, Salia Sanou ne choisit pas, il mixe. Résistance des corps et rythmes dansés, gestes rituels, postures et chorégraphie concourent à la mise en lumière d’un phénomène populaire très présent en Afrique. C’est tout un monde que l’artiste burkinabé révèle ainsi. La Clameur des Arènes, avec ses objets stylisés aussi rouges que le sang, avec sa musique live et ses huit interprètes masculins, est aussi une métaphore. Elle dit beaucoup de la vie et de ses combats.

La lutte, au sens large, est déterminante dans les sociétés humaines et leurs activités, de la survie aux tentatives de domination. Mais c’est aussi un art en soi. Fasciné par ce monde particulier, par ses pratiques, Salia Sanou a voulu en faire un spectacle. En revisitant ses traditions, il interroge l’acte sportif ainsi que les comportements quotidiens.

Sur le plateau, masses de chair, pulsions et énergies retenues ou lâchées, se font face, s’observent, s’évaluent, s’élancent ou se dispersent. Corps à corps brutal, feinte ajustée ou prise sophistiquée se détachent des mouvements d’ensemble. En réunissant huit danseurs dans ce spectacle, le chorégraphe gomme les frontières entre l’art et la vie. Il en redéfinit les espaces en transformant l’image des corps, en revisitant codes et représentations dont il déjoue les conventions. "

Souvenirs: "Le bal" de Ettore Scola !!!


Dans une salle de bal défile l’histoire de France des années 30 à 80, au gré de musiques, de refrains et de danses qui ont rythmé ces décennies. Le Front Populaire, la Seconde Guerre mondiale, la Libération et Mai 68 sont ainsi évoqués sur fond de jazz, de rock’n’roll et de musique disco. Film muet, Le Bal met à l’honneur danse et musique, tout en évoquant les personnages qui ont foulé ces planches, lieux de rencontres et de transgressions. La sortie du film en 1983 connaît un succès retentissant, il obtient 4 Césars et un Oscar
L'idée vient de ...... Jean-Claude Penchenat, dramaturge français, qui avait écrit et mis en scène une pièce de théâtre du même titre, en février 1981. L’écriture de la pièce s’est faite à partir d’improvisations proposées par une troupe de comédiens non professionnels, découverts par le metteur en scène. C'est le réalisateur italien Ettore Scola qui prend le projet en main pour l'adapter à l'écran. Jean-Claude Penchenat devient son consultant artistique sur le plateau et participe même au tournage en tant qu'acteur.

Un film à prix
Ettore Scola a remporté de nombreuses récompenses pour son 16eme film, Le Bal, en 1984 : après avoir obtenu le César du Meilleur Réalisateur, il reçoit l'Ours d'argent du Meilleur Réalisateur à la Berlinale ainsi que le prix du Jury des lecteurs du Berliner Morgenpost. Lors de la cérémonie des David di Donatello, il est de nouveau récompensé en tant que Meilleur Réalisateur et repart avec le Prix Alitalia.

Une musique récompensée mais des musiciens délaissés
Les musiciens qui ont accompagné le compositeur Vladimir Cosma sur l'élaboration de la musique du Bal n'ont pas vraiment apprécié de ne pas être mentionnés lors de la cérémonie des Césars de 1984 qui récompensait Vladimir Cosma avec le César de la meilleure musique de film.

mardi 19 janvier 2016

"La légende de la musique et de la danse" de Michel Tournier


Dans le"Médianoche amoureux",c'est pour  danser la valse  avec Adam que Dieu créa Eve dans la sphère des ténèbres!

lundi 18 janvier 2016

Soldes








Danser un manque ! Membre à part entière!


Arbre costumé pour carnaval dénudé!


"Fontana, en mieux" de Gilbert Garcin: chorégraphe de l'image.


Faire de son mieux!
Petit théâtre   (d'après "La seule solution,Fontana, en mieux", autoportrait de Garcin)

Un blanc lumineux.
Rentrer dans l'espace, se glisser dans l'incision.
Se perdre dans la profondeur, la fente.
Plan de la profondeur, de la superficie.
La fente ou le trou?
Concept spatial...Alors, "mieux que Fontana"?

Je suis celui qui fend l'espace et troue la toile,
Qui me donne en spectacle et se fend de lacérations, de perforations dans le monochrome incisé d'une blessure béante.
Je suis celui qui passe devant la toile ou au travers, à travers le miroir!
Bien habillé, je déchire et lacère mon pardessus par dessus tout et de travers, suivant la diagonale du fou.
Oscillant, en déséquilibre et en noir et blanc
Clown blanc, de passage à l'acte tranchant, fendant l'espace et le tissus en se riant de ce qu'il y a derrière!
Manifeste blanc, manifestant un certain détachement, hors cadre et par delà les marges.
Mieux que Fontana.....

Et de surcroît photo-chorégraphe de l'image, monsieur Garcin!




C’est à 63 ans, en 1993, que Gilbert Garcin a trouvé son écriture photographique. Avec du carton, des ciseaux, de la colle (et un appareil photo, quand même !) il construit des aphorismes visuels qui ont aujourd’hui fait le tour du monde. Devenu une valeur sure du monde de l’art, Garcin est devenu Mister G, comme Chaplin était Charlot. Mais qui est vraiment Mister G ? un philosophe ? un artiste ? un poête ? un moraliste ? un humoriste ?
Originaire de la Provence, et plus précisément de La Ciotat, Gilbert Garcin commence à faire des photographies à l'âge de la retraite. C'est après un stage à Arles qu'il découvre le photomontage en noir et blanc, où il se met en scène dans différentes situations, dans des paysages irréels pour la plupart.
Gilbert Garcin possède un style assez singulier : ses montages mettent en scène différentes situations qui ont en commun la dérision et l'absurdité de la condition humaine. Ses photographies traitent, en général, de sujets existentiels (amour, mort, vie, solitude, image de soi…) qu'il expose avec un humour qui s'apparente parfois à celui du théâtre de l'absurde d'Eugène Ionesco. Ses images font aussi écho à la mythologie2 et à la peinture3.