ROMAN. « Les Corps conducteurs », de Sean Michaels
Retraçant la vie du physicien Lev Sergueïevitch Termen connu sous le nom de Léon Thérémine (1896-1993), Sean Michaels s’est octroyé, dit-il, quelques libertés par rapport aux faits. Les Corps conducteurs retrace ainsi l’histoire d’une vie en deux temps. Première mesure : la création du thérémine – étrange instrument de musique joué uniquement grâce au mouvement des mains – qui le fait connaîtreen Europe et aux Etats-Unis, permettant ainsi un séjour américain prolifique. Dans un second temps, l’inventeur, contraint, revient en URSS en 1938. Accusé d’activités contre-révolutionnaires, il passe neuf ans en prison et au goulag, pour en sortir sous surveillance étroite. Corps conducteurs est le portrait passionnant, électrisant, d’un savant visionnaire pris dans les rets de l’Histoire.
Les Corps conducteurs (Us Conductors), de Sean Michaels, traduit de l’anglais (Canada) par Catherine Roux, Rivages, 446 p., 22 €.
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