Mêlant courage et sensualité, la démarche de Radhouane El Meddeb est portée par le désir : « une envie de danser entre démesure et ravissement ». Cette pièce – chorégraphiée pour des interprètes masculins transgressant les conventions de la danse orientale – multiplie ses motifs de réflexion et trouble les sens.
Quand les arabes dansent, ils dansent !
Quatre hommes de dos sur un plateau archi nu, vêtus comme dans le quotidien, chemises, pantalons, de dos mais sur demie pointe.
Déjà, là tout commence : équilibre stable puis l'énergie douce insuffle aux corps de petits bougés, mouvementS convulsifs, légers, à peine esquissés.
Durant un bon moment, dans le silence, quasi immobile, cette singulière danse chorale, à l'unisson d'une très forte écoute de proximité, anime les corps et fait ondoyer les bassins de ces hommes.
Légère bascule du poids, tournoiement des hanches, déhanchés, toute la danse "orientale" semble contenue dans cette belle "démonstration" technique d'un savoir faire ancestral, d'un savoir "être ensemble" dans l'infime, la délicatesse.
Masculin, féminin ? Peu importe et pourtant, ils sont bien "mâles", hommes, identifiés et singularisés comme tels.
Puis ils s'abandonnent à ce rythme lancinant et répétitif dans des souffles et respirations, bruitages en temps réel, musicalité de la respiration, moteur de vie et de mouvements.
La musique surgit alors pour briser cette intimité au cœur du "bassin méditerranéen" et ils volent en éclat dans l'espace: jaillissements compulsifs, accords parfaits à l'unisson de gestes simples, évoquant la prière, l'extase aussi de ces bras ouverts vers l'extérieur.
La sensualité de la danse de Radhouane El Medded est simple, belle et contagieuse, communicative!
Les quatre garçons dans le vent franchissent le pas et ondulent dans une prestation très "féminine" aux gestes gracieux dans des rythmes agiles, habiles, saccadés.
Voix de Oum Kalthoum et musiques orientales s'accordent pour libérer les corps dans une extase très érotique, sensible, proche de la grâce. Torse nu, les quatre interprètes charmeurs, frétillent, parcourus par des soubresauts tétaniques, des tremblements frénétiques, des ondes giratoires émancipées.
Et quand en fin de partie des images font apparaitre les stars féminines de la danse égyptienne des années 1940, on y découvre des femmes solistes performeuses, Salomé du voile et du charme, de l'hypnose sensuelle, de la séduction dansante !
Hommes ou femmes, orient ou occident, peu importe, quand le monde danse il semble pacifique et humaniste, beau, serein, fort, puissant et vecteur de félicité!
Quand les arabes dansent, ils dansent !
Quatre hommes de dos sur un plateau archi nu, vêtus comme dans le quotidien, chemises, pantalons, de dos mais sur demie pointe.
Déjà, là tout commence : équilibre stable puis l'énergie douce insuffle aux corps de petits bougés, mouvementS convulsifs, légers, à peine esquissés.
Durant un bon moment, dans le silence, quasi immobile, cette singulière danse chorale, à l'unisson d'une très forte écoute de proximité, anime les corps et fait ondoyer les bassins de ces hommes.
Légère bascule du poids, tournoiement des hanches, déhanchés, toute la danse "orientale" semble contenue dans cette belle "démonstration" technique d'un savoir faire ancestral, d'un savoir "être ensemble" dans l'infime, la délicatesse.
Masculin, féminin ? Peu importe et pourtant, ils sont bien "mâles", hommes, identifiés et singularisés comme tels.
Puis ils s'abandonnent à ce rythme lancinant et répétitif dans des souffles et respirations, bruitages en temps réel, musicalité de la respiration, moteur de vie et de mouvements.
La musique surgit alors pour briser cette intimité au cœur du "bassin méditerranéen" et ils volent en éclat dans l'espace: jaillissements compulsifs, accords parfaits à l'unisson de gestes simples, évoquant la prière, l'extase aussi de ces bras ouverts vers l'extérieur.
La sensualité de la danse de Radhouane El Medded est simple, belle et contagieuse, communicative!
Les quatre garçons dans le vent franchissent le pas et ondulent dans une prestation très "féminine" aux gestes gracieux dans des rythmes agiles, habiles, saccadés.
Voix de Oum Kalthoum et musiques orientales s'accordent pour libérer les corps dans une extase très érotique, sensible, proche de la grâce. Torse nu, les quatre interprètes charmeurs, frétillent, parcourus par des soubresauts tétaniques, des tremblements frénétiques, des ondes giratoires émancipées.
Et quand en fin de partie des images font apparaitre les stars féminines de la danse égyptienne des années 1940, on y découvre des femmes solistes performeuses, Salomé du voile et du charme, de l'hypnose sensuelle, de la séduction dansante !
Hommes ou femmes, orient ou occident, peu importe, quand le monde danse il semble pacifique et humaniste, beau, serein, fort, puissant et vecteur de félicité!
Parfois pures silhouettes au lointain ou s’avançant en ligne en bord de scène, les quatre danseurs de Au temps ou les Arabes dansaient..., porteurs de féminité dans leur mouvement, s’exposent au tabou. En fond de scène d’autres présences, des icônes, des voix, féminines. Un climat nostalgique sous le voile du cinéma égyptien des années 50, l’âge d’or de la liberté de création dans les pays arabes. Le temps a passé et le chorégraphe tunisien Radhouane El Meddeb, porteur d’un autre langage, pose un regard différent tant sur la tradition que sur le monde contemporain, tant du point de vue oriental qu’occidental. Il étend son geste, troublant l’espace par la radicalité de sa vision. Il met en marche un autre corps. « Les hommes arabes ont toujours caché leur propre féminité. Et aujourd’hui, il semble que tout le monde ait peur de bouger, de s’exprimer. D’où mon envie de mettre en avant ce bassin qui vibre ! » Cette danse tant célébrée et méprisée dans le même temps. Ondulations et fascinantes pulsations font ici le pari de la libération, en premier lieu, celle des corps._IF
A Pôle Sud les 17 et 18 Février à 20H 30, en coréalisation avec le Maillon
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