vendredi 25 décembre 2020

"Quand nos souvenirs viendront danser" : un nouveau titre dans ma collection !

 


« Lorsque nous avons emménagé impasse des Colibris, nous avions vingt ans, ça sentait la peinture fraîche et les projets, nous nous prêtions main-forte entre voisins en traversant les jardins non clôturés.
Soixante-trois ans plus tard, les haies ont poussé et nous ne nous adressons la parole qu’en cas de nécessité absolue.
Quand le maire annonce qu’il va raser l’impasse – nos maisons, nos mémoires, nos vies –, nous oublions le passé pour nous allier et nous battre. Tous les coups sont permis : nous n’avons plus rien à perdre, et c’est plus excitant qu’une sieste devant Motus. »
À travers le récit de leur combat et une plongée dans ses souvenirs, Marceline raconte une magnifique histoire d’amour, les secrets de toute une famille et la force des liens qui tissent une amitié.

Virginie Grimaldi continue de bercer nos quotidiens avec ses personnages irrésistiblement drôles et attachants. Héloïse Goy, Télé 7 jours.

Son meilleur roman, émouvant et malicieux. Sandrine Bajos, Le Parisien.


 

jeudi 17 décembre 2020

"Corps": Raphaël Cendo et l'Ensemble Linéa : corps et graphiquement en accord !

 


Un CD, un disque tout récent à peine sorti des presses: un événement à la hauteur du combat que mènent les artistes en ces temps de turbulence, de fracture, et de pressions de toute sorte...

Trois œuvres signées Raphaël Cendo, compagnon de route de l'Ensemble Linéa depuis 2013;

"Corps", Graphein", "Action Painting",trois titres  en étroite relation avec l'instrument, qu'il soit acoustique ou corporel: une ode au physique, à la matière, au geste et à l'engagement physique de l'interprète dans la réalisation, la physicalité d'une expérience singulière: délivrer la composition musicale d'un auteur dans l'instant de sa transmission physique, perceptible, visuelle et audible.Une écriture charnelle inédite pour des sonorités hors des sentiers battus. Et comme interprète de la pièce "Corps", Wilhem Latchoumia: félins pour l'autre !

Un voyage nous attend au creux du temps, de la matière sonore.

A propos de "Corps" .

Le chaos, le piano au taquet ! Saturation, exubérance, revirement constant.Le piano, trituré, augmenté, volubile, versatile: on imagine l'interprète, porté par ce cataclysme qu'il provoque, auquel il participe allègrement. Flux et reflux des sons pour atteindre le calme, comme une réconciliation dans un mugissement de sirène.Atmosphère sous-marine avec murène et combat acerbe entre piano et ensemble, en ruades, rebond et déchainement horripilant. Frappe irrévocable des percussions Insert des cordes entre les escapades contrôlées du piano Ambiance cavernicole, menaçante, inquiétante... Les matières sonores s'inventent, par touches, par impact. Échos métalliques, résonances et réverbérations palpitantes du son, mugissant échafaudage tremblant d'un édifice en déséquilibre. Coulées de notes incandescentes, très terrestres, solides, tectoniques. Contraste entre l'immersion des sonorités et  leur émergence.Énigme, étrangeté de ce grimoire à ouvrir avec délicatesse, tel une boite de Pandore... Le piano reprend le pas, percussions et cordes se déchainent, un gong se replace: fusion et émulsion du son, déferlement inopiné, déconcertant de bruits et de fureurs.Un univers mouvant, des matières sonores en éruption. Une lente progression mènerait à une issue sans "annonce" anticipée, excepté la baisse des décibels, laissant place au suspens, mystère et autres esprits languissants comme habitants...On imagine les interprètes à défaut de les voir, émettre et créer ces sons polychromes et "enchanteurs";Les oubliettes fantasmagoriques d'un monde peuplé de sons inventés, surgis de matières en fusion.Un dernier phénomène de déconstruction radicale s'embrase, plongeon dans l'enfer extravagant du style Condo: un train d'enfer en épilogue quitte le quai: foisonnement de propositions hétérogènes, jusqu'au gazouillis final des cordes, des sifflements des vents ,la colère des percussions...

"Graphien"

Survoltée, l'écriture de Raphaël Cendo, irradiante, démesure au delà des frontières et des cadres, indomptable, irascible, déchainée, radicale Indomptable trublion hérissé, griffes dehors, déchirant les voiles dans des inventions fertiles et prolixes, inouïes...Pas "fréquentables", ces fréquences incongrues; pas de domestication possible pour cette bête enragée, passible de corrections inimaginables, de redressements incommensurables. Enfant terrible de l'inventivité déraisonnable, face aux "lois" de la dé-composition ou re-composition musicale Radical en diable et complètement "timbré".

La profusion des sons incalculables, issus de sources non identifiables fait leurre. Fatras et pataquès redoutable, écriture tectonique, géologique, celle de plaques qui se diffractent, se fracturent, déboulent, s'entrechoquent pour mieux s'effondrer. Cité interdite où le défricheur, voyageur, explorateur de l'inconnu pénètre en conquérant des territoires incertains, vierges qui oscillent, chavirent, se retournent, se renversent.Danser du Cendo serait un doux euphémisme,pléonasme tant l'équilibre de ses compositions est instable, surprenant, désorientant. Feu d'artifice incandescent bien de notre temps.Déchainement et bassin d'effondrement, roche métamorphique en mille-feuilles de schiste scintillant.

Quant à "Action painting"la musique fébrile et tonitruante se confirme On y reconnait ni identifie "personne" d'entre les instruments tant ce "charivari" savant, déboussole, riche de pierres précieuses non identifiables. Dans une énergie vitale, fracassante, les instruments se catapultent, se déchainent, déversant un flot de timbres inédits aux ressources insoupçonnées. Sur notre perception des sons. Ventilation, pulsion, pulsations, déflagrations au poing. Tempête et tsunami en figure de proue.Raz de marée sonore, capable de se déplacer de son giron en un clin d’œil. C'est un spectacle sonore, visuel, lumineux où le geste l'emporte pour mieux se déplacer, se mettre en mouvement et déplacements incessants. Acharné, répétitif emportement qui fait escale en bout de piste sur le tarmac de l’inouï.

Un CD qui intranquillise et déploie toute la richesse d'une musique radicale sans concession à l'écriture musicale intronisée.

L'Ensemble Linéa, fidèle à sa ligne éditoriale: "étonnez moi", sous la direction de Jean Philippe Wurtz

En coproduction avec "l'empreinte digitale"

 


lundi 7 décembre 2020

"L'im-posture de l'arbre" : performance dans le cadre de l'exposition "quartier vert en plein hiver" à Art Course

 

 penone l'élévation

 Performer la cité verte sans avoir le vert-tige, ni se planter verte, au sol, pas "enracinée" surtout car le danseur de la cité, des villes invisibles, se balade, libre, bien ancré...et transporte son propre espace.


Inspiré par l'embrassement de l'arbre en qi gong, quelque peu "décalé" et bousculé, le propos est simple: se vêtit d'écorce de bouleau et s'y mettre -au boulot-pour évoquer en paroles, en gestes, en voix et en corps, la versatilité, la sensibilité des plantes...de pieds!

Et parmi les oeuvres exposées, sentir, dévoiler, déceler et révéler le mouvement naturel et vivace des autres médiums au regard de la danse et de l'impromptu !

par geneviève charras, charivarieuse

le 6 JANVIER 18H Galerie Art course, 49 Bis rue de la Course à strasbourg


exposition du 6 JANVIER au 30 Janvier



 c'est tout vert,vert tu oses,vert tige,vert jeu,vert tue,vert tical, à l'an vert, allant vert, en vert ou en prose,

je finis mon vin au vert et je passe au rouge....vert missel, vert de terre, unis vert cité, vert à soi......

samedi 28 novembre 2020

Hotel Danceroom" : épisode n° 3: "keep dancing with us" ! Hotel pas-sage ! Palace du libre échange.


 Troisième "épisode" de la série fameuse sur "Net flex" de la compagnie Osmosis: toujours à l’Hôtel Graffalgar à Strasbourg: on se ferait dorénavant bien une petite séance par jour: l'intrigue avance, l'histoire se continue: 


cette fois c'est un nouveau personnage qui intervient et fait son apparition sous les feux de "la rampe d'escalier" donnant accès aux chambres. Longiligne, gracile tout de blanc vêtu, très sobrement "classe", quasiment "strict", cheveux noués...Il se met de la partie et se lie avec les deux premiers compères: elle et lui, un homme, une femme; un deuxième homme pour semer le trouble, entrainer l'un ou l'autre vers le chemin des alcôves....Attirance ou défiance dans leurs gestes d'invitation ou de refus, obéissance ou hésitation envers de multiples invitations, dialogue, trio ou esseulement. 

 


C'est beau, limpide, jamais "bavard", suggestif, provoquant juste ce qu'il faut pour attirer la curiosité, inviter à l'envie d'en savoir plus. Chambre ouverte sur les trois qui investissent l'espace, entre lit, fenêtre et salle de bain. Elle, en blanc, le nouveau personnage de même pour mieux se fondre dans la blancheur immaculée, vierge des draps. Duo porté par de très beaux "portés", enlacés, à perte de pesanteur, flottant entre rêve et réalité. La grâce de Julie Barthélémy l'emportant sur la fluidité des gestes de Ali Salmi, empreint de sensualité, de douceur. Ils se fondent dans le décor d'alcôve, alors que le troisième s'isole, joue avec le feu d'une lampe. Et toujours notre calligraphe, pinceau au poing pour teinter de couleurs pastels cette ode à l'amour des corps qui se rencontrent...La caméra se déchaine ce soir, tentant de dévoiler les tréfonds des axes de visions "voyeurs" des ronds de bosse de ces sculptures mouvantes qui lui échappent ! "Ce n'est pas la caméra qui danse, c'est moi" disait Fred Astaire. Quand le plan se calme, la danse prend le dessus et la narration des corps, seuls, exprime joie, débordement, flottement ou autre émotions à fleur de peau. L'écran "noir de nos nuits blanches" est bien planté pour nous laisser le loisir de faire notre ballade nocturne au sein de L’hôtel. Hotel des "libres échanges", palace des sens dessus dessous.



Alors il est bientôt l'heure de se quitter, de les quitter nos quatre héros d'un jour en prise avec l’exiguïté des lieux: ils se retrouvent dans la descente d'escalier, satisfaits d'avoir partager le danger, les risques des rencontres fortuites, des frôlements, des désirs assumés, assouvis.Nourris des vibrations de la danse, de la volupté de la gestuelle si bien adaptée, inspirée des fantasmes que nourrissent "les chambres d’Hôtel" aux draps de lits froissés, défaits, pas sages du tout , chargés de la mémoire, des parfums et effluves des traces et signes des corps imprimés de leur  passage..


photos: Patrick Lambin !



Belle et concluante expérience de la compagnie Osmosis, prête à tout ce qui se prête à eux: circonstances extra-ordinaires, hors du commun et des sentiers battus !

vendredi 27 novembre 2020

Madame, Monsieur rêvent......Quand "Feux de la rampe", "Piège de lumière" et "Spectre de la rose" se rencontrent.....Osmosis à l'Hotel des coinci-danses !

 


RDV#2 NOV2020. HOTEL DANCEROOM Vend 27- Sam 28 novembre 2020

Séances en Ligne/Stream Intime-Voyeur : 16h/17h/18h/19h/20h/21h - Bienvenue! Welcome! Benvenuto! Willkommen! Bienvenida! Gratissimum!
Retour dans l'Espace Intime/Public des chambres de l'Hotel Graffalgar pour rêver ensemble avec une nouvelle relation au public en ces temps troublés…en attendant de vous retrouver de vivant.
Une Ville Strasbourg, un quartier Gare et son Hôtel : Le Graffalgar, 3 étages, 3 chambres, 3 danseuses/rs, Artistes Chorégraphique de passage.
Julie Barthélémy, Abdoulaye Tresor Konate, Ali Salmi, Didier Pozza investissent les chambres, dorment sur place et y créent un univers, un spectacle chorégraphique total!
Chaque chambre sera également accessible en temps réel via internet à travers un motel numérique en ligne : www.hoteldanceroom.eu
Le Public Professionnel Culture/Presse -est autorisé à venir les voir, les ressentir, les rencontrer… de 16h à 21h GRAFFALGAR HOTEL 17 rue Déserte 67000 Strasbourg
Acceuil strictement réservé aux professionnels sur réservation impérative Jour/Horaire Séance
Merci de nous contacter pour plus de précisions : contact@osmosiscie.com / +33(0)672286836
Accueil* dans le Hall de l’hôtel toutes les heures : Séances 16h/17h/18h/19h/20h/21h – vendredi 27 et samedi 28 novembre 2020 Durée du spectacle 20mn
Tout Public / Jauge limitée par chambre : 6 personnes par Chambre
*Application des mesures sanitaires de protection : distanciation physique et port du masque obligatoire pendant la totalité de la représentation et lors des déplacements au coeur de l’hôtel.
Production/Concept/Direction Artistique OSMOSIS Cie – Ali SALMI
Remerciement à l'Equipe du GRAFFALGAR Hotel Strasbourg
Accompagnement Technique Marc-Henry BERTRAND/BLEUKERNEL INFORMATIQUE
Projet déposé dans le cadre de l'Appel à concour : Prix interrégional de la culture de l'innovation de l'association Espace Culturel Grande Région

patrick lambin
On se retrouve dans le hall de l’Hôtel Graffalgar : la rampe d'escalier donnant accès aux chambres va servir le lieu de passage, de rencontre, terrain de jeu pour deux inconnus qui s'y croisent. Feux de la rampe donc pour cette "première" live en temps réel !Dans les e-toiles !Histoire de se sentir, se frôler, s'entrecroiser le temps d'investir l'escalier, encore vêtus de gabardine et de blouson, tout juste entrés à l'hotel. Jeu de corps en hésitation, en rupture de territoire, allant vers l'inconnu dans un espace en spirale, montée au septième ciel, peut-être...Les pelisses se délivrent, se défont dans de beaux gestes, des descentes ou ascensions de marches, pilier et support de leur danse. Échafaudage de mouvements hésitants, reconduits, repris puis délaissés pour disparaitre dans d'autres lieux: une chambre encore vide, toute de couleurs pastels douces et tremblantes. L'atmosphère est "plantée", dessinée par des touches de pinceaux délivrées sur l'écran. Les personnages apparaissent, seuls ou se superposant: unité de lieu, de temps: on ne sait plus, le doute s'installe. Chacun rêve-t-il ou sont-ils "ensemble" ? Rêve ou réalité? Les images défilent aussi en cadran mobile qui glissent , ou étoile , cadre mouvant, trou de serrure pour regard intrusif...Il danse, se love sur le lit, elle fait de même dans une mouvance langoureuse. Le Spectre de la Rose, pièce chorégraphique légendaire vient à l'esprit: est-ce une apparition que ce personnage masculin, féminin, l'objet d'un rêve, d'un désir qui prend corps, réalité? "Piège de lumière" pour ce papillon, sylphide qui se cogne à la lumière d'un luminaire que prend l'homme. Proie attirée par la chaleur des rayons lumineux comme dans le ballet de Janine Charrat...Et c'est la danse des spectres, dans les draps déployés, blancs, corps-écrans pour accueillir des formes lumineuses à la Nikolais...C'est beau et émouvant. La rencontre ne se fera pas, les corps ne s'enlaceront pas sous les draps, sur la couche de ces désirs enfouis...Une robe rouge pour mieux virevolter dans cet espace étroit qu'est la chambre des amours "ratées", d'un rendez-vous virtuel incertain, inaccessible espoir de rencontre. A travers la vitre de douche, les mains se tendent, semblent se rejoindre: en vain. La danse est rêve, transport amoureux imaginaire...Mais pourtant quand les deux personnages redescendent l'escalier, quelque chose semble s'être "consumé", consommé. Les deux s'ignorent ou se reconnaissent, "fautifs" de la plus belle étape des sept péchés capitaux! Un étranger, client de l'hotel va et vient: il se doute de quelque chose: mais quoi? 


Les deux danseurs toujours aussi à l'aise dans ces espaces étroits, étriqués, "confinés" par défaut dans un univers à la hauteur de leur talent: unité de lieu et de temps, bousculés par le truchement de la transmission et régie d'images en direct. On ne sait plus où l'on pose le pied ni sur quel pied danser: pas de clé de "sol" pour nous spectateurs à distance, portés par la toile du net, en direct, sans appui ni ancrage, exceptés ceux de ces artistes bien d'aplomb dans leur projet et désir de faire la danse au delà de toutes frontières !
patrick lambin  
Julie Barthélémy, Abdoulaye Tresor Konate, à leur "habitude", très à l'aise dans ces univers étranges, décalés, partageant intimité, solitude et danger de l'improvisation, perçue à distance comme une écriture chorégraphique aboutie, mesurée, distancée aussi de part la temporalité inédite.

mardi 17 novembre 2020

"Ne pas savoir sur quel pied danser " : Le bon ! pas la brute ni le truand !

 


A propos d'une ouvre, boite "piège" à suspendre, petit format carré unique, signée du collectif-duo, les "1001" Véronique Moser et Corine Kleck.(2017)       Dernière acquisition du Petit Musée de la Danse 17 Novembre 2020

Question: sur quel pied ? Dansez, je vous en prie, Mesdames ou .....Messieurs!

Ne pas savoir, n'est pas la question, c'est une affirmation: on ne sait pas sur quel pied danser: alors on s'abstient, ou on s'exécute? Si on danse c'est d'un pied sur l'autre, on bascule, on transfère le poids et hopla !, on chavire, on valse, on tangue et c'est le nirvana...

Ici sur le tapis d'obus tombants comme mille et une hallebardes, c'est le sol qui fait boum et explose: on ne sait plus sur quel pied atterrir sans se voir catapulté, comme une femme boulet de canon, bilboquet.

Et pourtant, elles ne semblent ni hésitantes, ni intimidées, ni embarrassées...Pantins désarticulés, animés de bonnes attentions.

Les doigts de pieds en feu trépignent, sautillent pour échapper aux éclats, aux fêlures fracassées des tétons -fusées de fer qui pleuvent.Comme traqués sans cesse par des cordes à sauter sans relâche, sans entracte. Comme galvanisés par les soubresauts des salves. Petites danses folkloriques titillées par les percussions des pointes-talons des deux escogriffes bondissantes. Bras levés, brandis dans un extrait de comédie musicale ou de madison régulier. Le costume fait le moine: bretelles, épaulettes et pochettes de cuir au plastron, histoire de s'y croire, au front ! Dans la tranchée vive de la guerre des boutons de culottes qui soutiennent les apparences de guerrières. De pacotille qui agitent leurs bras graciles en avertissement désuet ou désespéré: gare aux renforts ! Gare à l'aide qui pourrait secourir ces proies faciles: fusil rivés au corps qui se penche et ne rompt pas. C'est la danse des soldats d'aplomb, casqués en pointe des pieds, la gâchette oubliée par les rythmes endiablés des coups de feu de joie. "Ah, Dieu! que la guerre est jolie".....

Sur le chemin des Dames..

Soldats d'opérette...Armées de corps de garde ! Elles jouent aux dames sur l’échiquier des conflits sanglants!

Si la guerre avait des elles, elle volerait au secours de ces deux séduisantes "poilues", rescapées des tranches de barbaque sacrifiée sur l'autel des discordes . Combattantes de la Légion étrange, affectées sur le champ de bataille. Sur quel pied danser, Mesdemoiselles les volontaires pas bénévoles pour autant ? Sur le droit ou d'abord sur le gauche, ou les deux en même temps? Telles, la marâtre de Blanche Neige, Reine Grimhilde, condamnée à danser sur les fers brûlants de ses sabots rivés à ses pieds. En punition, en rémission des péchés de dansomanie....

Alors on met son uniforme, on endosse sa besace, on serre sa ceinture....Et on ne peut plus danser, entravé, saucissonné, ligoté ...Sauf dynamité par les éruptions de scories du volcan de la guerre...froide !

Une œuvre des "Mille et une", "1001"-Corine Kleck et Véronique Moser- 2017

 

Autres visions du même sujet !




 

vendredi 13 novembre 2020

se "Maitre à danser" !!!!

 

 

Maître-à-danser

Outils et instruments des métiers d'autrefois
Compas maître-à-danser photo : https://compas-passion.jimdo.com
Non, il n’en est rien, vous n’apprendrez pas de pas de danse dans cet article !
Le sujet est un peu plus technique et pas franchement festif, quoique distrayant.
 
Le maître-à-danser est un instrument de géométrie.
Il s’agit d’un compas composé de deux branches croisées mobiles reliées par une articulation centrale maintenue par un rivet.
Il sert à la fois pour la mesure de l’épaisseur et du diamètre intérieur (voir la mise en application sur les photos, en bas).
Ce type d’outil de précision était beaucoup utilisé notamment en horlogerie. Il est d’ailleurs toujours en usage actuellement.
Certains, vous le verrez sur les photos, ont été conçus à doubles branches opposées.
Ils permettent la prise de mesure en direct car l’ouverture d’un côté est automatiquement répercutée sur la paire opposée.
Cela évite d’avoir à ressortir le compas de la pièce pour obtenir la mesure et facilite la prise un relevé précis des mesures de la pièce.
 
Son nom découle bien sur de sa forme : les branches figurent les jambes d’un danseur ou d’une danseuse.
Il peut y avoir en prime des bras, plus rarement un corps et encore plus rarement un visage alors figuré sur le rivet.
Licencieusement, lorsque le compas est légèrement ouvert, il laisse apercevoir un entrejambe féminin, tout à fait coquin !
Les modelés des branches offrent différentes attitudes ou la différenciation sexuelle : des jambes de danseuse sur les pointes, une silhouette féminine complète, un homme sans tête, une paire de jambes masculines musclées, …
De petits détails comme la paire de chaussures, la position des pieds, la carrure et l’ouverture des jambes en font de petits objets fort sympathiques, atypiques et donc collectionnables.
 
Ainsi, son aspect artistique en fait un objet à la fois technique et décoratif.
En  terme de dimension, qui dit qu’il s’agit d’un outil de précision, dit ce que cet objet se trouve en petit en taille, surtout lorsqu’il est en usage dans le domaine de l’horlogerie.
Les plus petits mesurent donc entre 5 et 8 cm  et les plus grands près de 40-45 cm !
La moyenne se situe autours des 12-15 cm.
 
Ils sont réalisés en alliage cuivreux, en tôle de fer, en acier, en laiton, en cuivre, en fer forgé.
Les plus anciens datent du XVIIIème et la plupart d’entre eux sont du XIXème siècle, les plus tardifs du début du XXème siècle.
Les plus recherchés présentent un corps entier, une belle silhouette dont l’entrejambe laisse rêveur, un visage, des bras, … ou un détail moins courant telle qu’une paire d’escarpins !
 
Pour finir par un peu de culture, jusqu’au XIXème siècle, le maître à danser est celui qui enseigne les pas de danse, les cours de bonnes manières et de maintien en société.
Le compas se différencie de ce « maître à danser » aisément car il s’écrit avec deux traits d'union.

Galerie photos