Préambule très éclairant
"L’esprit de liberté qui a traversé la Tunisie ne peut s’oublier. Aïcha M’Barek & Hafiz Dhaou, tandem d’artistes bien connus du monde de la danse, ont voulu renouer avec les rêves et les espoirs de leur pays natal. Sacré Printemps ! conçu entre ombres et présences, danses et souvenirs, évoque ces événements, les traces qu’ils ont laissées. Une pièce communicative qui invite à se projeter dans l’avenir.
"L’esprit de liberté qui a traversé la Tunisie ne peut s’oublier. Aïcha M’Barek & Hafiz Dhaou, tandem d’artistes bien connus du monde de la danse, ont voulu renouer avec les rêves et les espoirs de leur pays natal. Sacré Printemps ! conçu entre ombres et présences, danses et souvenirs, évoque ces événements, les traces qu’ils ont laissées. Une pièce communicative qui invite à se projeter dans l’avenir.
La compagnie Chatha fondée par Aïcha M’Barek & Hafiz Dhaou est emblématique de tout un mouvement de la création chorégraphique issue du Maghreb. D’emblée leur démarche s’est posée sur un arc tendu : entre la France et la Tunisie. Façonné par différentes cultures, leur langage s’est finement déployé dans le temps. Imaginaire oriental et réflexion sur le réel s’y côtoient, comme en témoigne Sacré Printemps ! Un spectacle qui ne cherche pas à revisiter le répertoire de la danse – en évoquant Le Sacre du Printemps de Nijinski – mais à questionner les grands bouleversements vécus par le peuple tunisien. Cinq danseurs et une cantatrice sont chargés de porter ces nouvelles en scène, auprès d’une foule de personnages dessinés disposés sur le plateau, représentant les martyres de la révolution. « Nous avons souhaité mettre en avant cette énergie commune des corps et du rythme, afin de pouvoir nous affranchir des codes, des cadres imposés » soulignent les deux artistes qui ont privilégié dans ce spectacle, fluidité, synergie et sens du partage. "
Pour décor, un plateau occupé par d'étranges silhouettes de carton, praticables à la "Coucou Bazar" de Dubuffet: ils nous regardent, immobiles, statiques, expressifs pourtant, ces hommes et ces femmes virtuels et qui pourtant représentent ceux qui ont disparu, exécutés par le pouvoir de l'obscurantisme
Sept jeunes hommes et femmes, jean, t- shirt, basket, vont "tenir" ce plateau éclairé par des lampes au sol comme durant une cérémonie.
Gestes de rage au départ: on semble y lancer des invectives, des objets, des projectiles ou feindre de se révolter. Gestuelle du collectif, du "vivre ensemble", on se tient les coudes, on se roule au sol, en rythme et saccades, à l'unisson, en force pour résister, ou se lâcher aussi dans une communion efficace et très belle
Une esthétique de la danse contact, fluide, animée de sensualité, de désir. On roule, on se chevauche, on s'aime à en perdre son identité
Émotion garantie en ces temps où toute allusion gestuelle à la chute, à la mort est lourde et chargée de sens.
Une fois de plus, la danse y tisse des évidences, des allusions subtiles, fragiles, ténues et l'on voudrait chasser les images, mais elles reviennent, toujours plus fortes: la musique, les chants de Sonia M'Barek, les envolées pianistiques qui enflent et débordent de force, tout est dit sans les mots et les corps de se mêler à cette population d'effigies de carton, signées Dominique Simon.
C'est beau, c'est tendre et grave à la fois, emprunt de respect mais aussi de dénonciation: un duo, de corps emmêlés, réunis, se fond, se répand dans cette représentation de la solidarité vécue, assumée en toute sincérité.
Comme une ode, comme un hymne à la joie!quand reviendra-tu ?
Pour décor, un plateau occupé par d'étranges silhouettes de carton, praticables à la "Coucou Bazar" de Dubuffet: ils nous regardent, immobiles, statiques, expressifs pourtant, ces hommes et ces femmes virtuels et qui pourtant représentent ceux qui ont disparu, exécutés par le pouvoir de l'obscurantisme
Sept jeunes hommes et femmes, jean, t- shirt, basket, vont "tenir" ce plateau éclairé par des lampes au sol comme durant une cérémonie.
Gestes de rage au départ: on semble y lancer des invectives, des objets, des projectiles ou feindre de se révolter. Gestuelle du collectif, du "vivre ensemble", on se tient les coudes, on se roule au sol, en rythme et saccades, à l'unisson, en force pour résister, ou se lâcher aussi dans une communion efficace et très belle
Une esthétique de la danse contact, fluide, animée de sensualité, de désir. On roule, on se chevauche, on s'aime à en perdre son identité
Émotion garantie en ces temps où toute allusion gestuelle à la chute, à la mort est lourde et chargée de sens.
Une fois de plus, la danse y tisse des évidences, des allusions subtiles, fragiles, ténues et l'on voudrait chasser les images, mais elles reviennent, toujours plus fortes: la musique, les chants de Sonia M'Barek, les envolées pianistiques qui enflent et débordent de force, tout est dit sans les mots et les corps de se mêler à cette population d'effigies de carton, signées Dominique Simon.
C'est beau, c'est tendre et grave à la fois, emprunt de respect mais aussi de dénonciation: un duo, de corps emmêlés, réunis, se fond, se répand dans cette représentation de la solidarité vécue, assumée en toute sincérité.
Comme une ode, comme un hymne à la joie!quand reviendra-tu ?
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire