L’ensemble Accroche Note propose un programme de musique japonaise mêlant œuvres contemporaines (Takemitsu, Ishida, Fujikura, Hosokawa…) et musique traditionnelle, avec la participation des étudiants du Conservatoire et de l’Académie supérieure de musique de Strasbourg-Hear.
Auditorium de la Cité de la Musique, Strasbourg (67)
Toru Takemitsu Quatrain II pour clarinette, violon, violoncelle et piano (1977) 14’
Dans une atmosphère très apaisée, sereine se déploie le temps, les cordes en écho des autres instruments, clarinette en réponses éloquentes.Infime filet de musique qui plane et se fraie un chemin dans l'espace, cette oeuvre singulière magnifie le piano, suspendu dans l'espace sonore, discret, ténu, retenu.
Traditionnel Jongara-bushi pour shamisen seul
Une touche d'exotisme et de tradition ponctue le concert: c'est une musique pour shamisen, seul qui fait voyager et décoller!
Sanae Ishida Poèmes enchaînés pour soprano, clarinette, violoncelle, percussion, piano 13′ (2016)
Oeuvre singulière, hommage au papier, aux bruissements multiples des sons générés par les matières premières: papier de verre, papier froissé...Sous la direction d'Emmanuel Séjourné, voix et instruments se répondent, clochette, timbale, par interruption, éruptions de sonorités déroutantes et belles.Clarinette, violoncelle,percussions et piano s'ingénient à créer une atmosphère domestique, accessible, renvoyant au quotidien, à la simplicité contre la complexité ambiante dans la composition contemporaine! Dans un joli chaos organisé, vibrant,quelques halètements s'offrent à l'écoute. Ça bruisse, ça murmure, ça se froisse à l'oreille,, ça dérape et râpe à l’ouie. Des pincements de cordes, des percussions sur le corps de l'instrument, en sons hachés, brefs, enlevés en petites coupures resserrées.Un paysage sonore, avec battements d'ailes, très animal, très vivant.
Compositeur inconnu Ya-Hun pour 5 timbales 10′
Une pièce trouvée dans un sac, une partition d'un auteur inconnu: voici le mystère de cette oeuvre pour cinq percussionnistes virtuoses du geste, de la voix guerrière, du combat qui évoque rigueur, discipline et autorité japonaise. Tension persistante des sons, du volume, flambée de sons secs et rythmés:une joute guerrière nippone très convaincante et visuellement impressionnante par la gestuelle cadencée des interprètes galvanisés par tant de ferveur.Dans un ordre drastique, énoncé comme à l'armée, s'établit une tempête de sons, en résonance, en cascade: marche lente, rituel noble et pesé, comme l'ascension d'une montagne. Les mains en l'air, mailloches au poing, l'autorité tranche et juge, volontaire dans un train d'enfer: belle gestuelle médusée au final, suspendue dans l'espace et le silence après la bataille !
Chiharu Wakabayashi Ten Kei pour soprano et piano 9′ (2000)
Une belle et touchante intervention de Françoise Kubler et Wilhem Latchoumia pour apaiser la tourmente: piano égrené, voix subtile et fragile, atmosphère rêveuse et apaisante.
Encore une touche de traditionnel Sakura-Sakura pour shamisen seul et l'on enchaine avec :
Ivan Fedele Haru Haiku pour soprano, clarinette, violoncelle, percussions (2016) 19′
Un poème , une suite de Haikus sur le printemps japonais, ses fleurs, ses cerisiers et un bestiaire fabuleux, grenouilles et oiseaux: un paysage musical onirique, simple et joyeux où Françoise Kubler joue à merveille, l'étonnement, la malice et la complicité avec ses acolytes.Dans une atmosphère joviale, comique on croise un oiseau qui corrige son vol,un poisson dans la brume, on hume des parfums de fleurs, respire le Japon à petites gorgées, en formes courtes comme des jeux d'enfants: et Françoise Kubler de murmurer ou franchement parler japonais; décidément, elle aura fait le tour du monde des langues de Babel !
Un concert, plein de charme, d'exotisme et de rigueur toute nippone.
Dans une atmosphère très apaisée, sereine se déploie le temps, les cordes en écho des autres instruments, clarinette en réponses éloquentes.Infime filet de musique qui plane et se fraie un chemin dans l'espace, cette oeuvre singulière magnifie le piano, suspendu dans l'espace sonore, discret, ténu, retenu.
Traditionnel Jongara-bushi pour shamisen seul
Une touche d'exotisme et de tradition ponctue le concert: c'est une musique pour shamisen, seul qui fait voyager et décoller!
Sanae Ishida Poèmes enchaînés pour soprano, clarinette, violoncelle, percussion, piano 13′ (2016)
Oeuvre singulière, hommage au papier, aux bruissements multiples des sons générés par les matières premières: papier de verre, papier froissé...Sous la direction d'Emmanuel Séjourné, voix et instruments se répondent, clochette, timbale, par interruption, éruptions de sonorités déroutantes et belles.Clarinette, violoncelle,percussions et piano s'ingénient à créer une atmosphère domestique, accessible, renvoyant au quotidien, à la simplicité contre la complexité ambiante dans la composition contemporaine! Dans un joli chaos organisé, vibrant,quelques halètements s'offrent à l'écoute. Ça bruisse, ça murmure, ça se froisse à l'oreille,, ça dérape et râpe à l’ouie. Des pincements de cordes, des percussions sur le corps de l'instrument, en sons hachés, brefs, enlevés en petites coupures resserrées.Un paysage sonore, avec battements d'ailes, très animal, très vivant.
Compositeur inconnu Ya-Hun pour 5 timbales 10′
Une pièce trouvée dans un sac, une partition d'un auteur inconnu: voici le mystère de cette oeuvre pour cinq percussionnistes virtuoses du geste, de la voix guerrière, du combat qui évoque rigueur, discipline et autorité japonaise. Tension persistante des sons, du volume, flambée de sons secs et rythmés:une joute guerrière nippone très convaincante et visuellement impressionnante par la gestuelle cadencée des interprètes galvanisés par tant de ferveur.Dans un ordre drastique, énoncé comme à l'armée, s'établit une tempête de sons, en résonance, en cascade: marche lente, rituel noble et pesé, comme l'ascension d'une montagne. Les mains en l'air, mailloches au poing, l'autorité tranche et juge, volontaire dans un train d'enfer: belle gestuelle médusée au final, suspendue dans l'espace et le silence après la bataille !
Chiharu Wakabayashi Ten Kei pour soprano et piano 9′ (2000)
Une belle et touchante intervention de Françoise Kubler et Wilhem Latchoumia pour apaiser la tourmente: piano égrené, voix subtile et fragile, atmosphère rêveuse et apaisante.
Encore une touche de traditionnel Sakura-Sakura pour shamisen seul et l'on enchaine avec :
Ivan Fedele Haru Haiku pour soprano, clarinette, violoncelle, percussions (2016) 19′
Un poème , une suite de Haikus sur le printemps japonais, ses fleurs, ses cerisiers et un bestiaire fabuleux, grenouilles et oiseaux: un paysage musical onirique, simple et joyeux où Françoise Kubler joue à merveille, l'étonnement, la malice et la complicité avec ses acolytes.Dans une atmosphère joviale, comique on croise un oiseau qui corrige son vol,un poisson dans la brume, on hume des parfums de fleurs, respire le Japon à petites gorgées, en formes courtes comme des jeux d'enfants: et Françoise Kubler de murmurer ou franchement parler japonais; décidément, elle aura fait le tour du monde des langues de Babel !
Un concert, plein de charme, d'exotisme et de rigueur toute nippone.
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