Last but not least, pour clore sa 43e édition, Musica invite une page d’histoire des musiques minimales et expérimentales en la personne de Charlemagne Palestine
Accompagné en trio d’Oren Ambarchi et Daniel O’Sullivan, il présente une nouvelle version de Karenina, une de ses œuvres-rituels légendaires. Composée à l’origine pour voix de fausset et harmonium, elle fait référence aux ragas hindoustanis comme à certains chants hébraïques. Un moment de méditation et d’introspection auditive dans un flux musical continu.
Et l'église de se délecter de sons tenus comme des drones voltigeants au dessus de nos têtes...Les musiciens font front, une petite valise ouverte débordant des peluches fétiches du plasticien, venu en bonne compagnie. Un trio soudé parfaitement "accordé" entre des sons électroniques, des voix enregistrées prolongées par celle du violoniste qui à l'aide de son "vrai" instrument rivalise avec les consoles branchées. Étrange formation presque bon-enfant qui déroule ses litanies, sorte de rituel, de petite cérémonie collective planante et sereine , jamais nostalgique dans ses sonorités répétitives et minimalistes. Une belle ambiance parmi le public allongé, méditatif et relax, abreuvé de musique cosmique, fluide et continuel. Hypnotique, saupoudré de teintes sonores colorées comme ces petits animaux en peluche, marottes du concert dans cette valise ouverte qui invite au voyage. Voyageurs non sans bagages comme ces spectateurs qui quittent la salle, coussins à la main, voguant vers d'autres rives...
Karenina (1997)
voix, électronique Charlemagne Palestine
guitare,
électronique Oren Ambarchi
voix, alto,
électronique Daniel O’Sullivan
A ST Paul le 4 Octobre dans le cadre du festival MUSICA
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