Qu’est-ce que le cinéma ? Quel effet nous fait-il ? Pourquoi aimons-nous le cinéma ? Autant de questions auxquelles Blutch répond à sa manière profonde, humble et réfléchie, puisant dans sa prodigieuse culture et surtout dans sa très grande science de raconteur de bande dessinée, à travers des films, des personnages ou des acteurs tels Burt Lancaster, Jean Gabin, Michel Piccoli, Luchino Visconti, Claudia Cardinale, Tarzan, Psychose… Autant essai graphique que bande dessinée ultime, rêverie et fantasme sur l’autre art de la narration par l’image, Pour en finir avec le cinéma signe l’arrivée chez Dargaud d’un maître incontesté de la bande dessinée d’aujourd’hui.
Merveilleux corps à corps en jaune et noir, au graphisme acéré dans les premières pages , étreintes, batailles, lutte, scènes de bal. L'histoire de la danse au cinéma y passe aussi. Puis, ce dialogue entre l'auteur-illustrateur et Mathilde son amour strasbourgeoise quand il était étudiant aux arts déco, une danseuse, acrobatique, qui s'entraine tout en causant!
Pour dessiner, il se nourrit toujours de danse, de musique…(voir "Vitesse moderne" avec Cunningham)
"Tout ce qui constitue le cours de la vie me sert de fumier (rires). Enfant, quand je dessinais, je trouvais ma seule source d’inspiration dans la BD. J’essayais de reproduire ce qui m’avait plu, ce que j’avais lu une heure avant. Aujourd’hui, j’ai besoin d’autres artistes, d’autres vies, d’autres œuvres. Je n’ai pas d’imagination. J’essaie de m’approprier les choses que je ressens. Comme je ne suis pas danseur, j’ai essayé dans mes bandes dessinées de faire de la danse ; comme je ne suis pas acteur, j’ai essayé de jouer ; comme je ne suis pas écrivain, j’ai essayé de faire de la littérature. Tout ce qui m’a enchanté, je tente de le retranscrire dans mon langage à moi. Une fois sur deux je rate mon coup mais j’ai vraiment soif de voir, d’apprendre. Il faut rester curieux."
A lire pour ne jamais en finir avec le cinéma, un art du mouvement, de la vitesse, de la lumière!
lundi 10 octobre 2011
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