LA PLAINTE DE
L’IMPERATRICE
Jeudi 4 février à 20h
au Cinéma Colisée
en partenariat avec le
Musée Unterlinden
présenté par Geneviève
Charras, chargée de cours histoire de la danse à l’Université de
Strasbourg
LA PLAINTE
DE L’IMPERATRICE
De Pina
Bausch
FR – 1989 – 1h44 –
VOST
avec
Mariko Aoyama, Anne-Marie Benati, Bénédicte
Billiet...
Pina
Bausch a porté la révolution dans le spectacle vivant, cassant tous les codes,
inventant tout au fur et à mesure, pièce après pièce. Filmer, c'est l'occasion
de sortir de scène, du théâtre, c’est avoir accès à l’espace extérieur,
à la nature. Elle est à l’apogée de sa gloire en 1989 lorsque sort sur les
écrans son seul et unique film, La Plainte de
l’impératrice.
Construit comme une énigme d'une flamboyance baroque, saturée de couleurs, c'est un manifeste poétique à la gloire de la nature et de la déambulation. C’est aussi un film sur les saisons. Les feuilles en automne. La neige en hiver. L’herbe au printemps. Sur des arbres qui portent des numéros. Sur des eaux vives et des fruits étranges. Les images démontrent la richesse chorégraphique et dramatique de Pina Bausch, interprétée par des danseurs aux personnalités et origines différentes. On retrouve ses marques de fabrique : mouvements de bras ballants, de fluidité sur le haut du corps, choisissant souvent des danseurs élancés et mince comme Dominique Mercy, devenu le danseur principal de la troupe. On retrouve aussi le conflit entre l'homme et la femme, où comment le travestissement de l'un en l'autre arrive à communiquer la solitude de l'être. Les robes portées tantôt par la femme puis l'homme, interviennent dans la dramaturgie du mouvement. Enfin, son travail sur le corps du danseur lui-même, où comment inventer un geste à partir de son passé, de ses origines, de son physique.
Construit comme une énigme d'une flamboyance baroque, saturée de couleurs, c'est un manifeste poétique à la gloire de la nature et de la déambulation. C’est aussi un film sur les saisons. Les feuilles en automne. La neige en hiver. L’herbe au printemps. Sur des arbres qui portent des numéros. Sur des eaux vives et des fruits étranges. Les images démontrent la richesse chorégraphique et dramatique de Pina Bausch, interprétée par des danseurs aux personnalités et origines différentes. On retrouve ses marques de fabrique : mouvements de bras ballants, de fluidité sur le haut du corps, choisissant souvent des danseurs élancés et mince comme Dominique Mercy, devenu le danseur principal de la troupe. On retrouve aussi le conflit entre l'homme et la femme, où comment le travestissement de l'un en l'autre arrive à communiquer la solitude de l'être. Les robes portées tantôt par la femme puis l'homme, interviennent dans la dramaturgie du mouvement. Enfin, son travail sur le corps du danseur lui-même, où comment inventer un geste à partir de son passé, de ses origines, de son physique.
Il y a, dans l’œuvre de Pina Bausch,
un avant et un après de La Plainte de l’impératrice. Le film reste une
énigme et fixe un point de rupture dans l’œuvre théâtrale, qui l’oblige à se
transformer. Aujourd’hui Pina Bausch a disparu. La Plainte de
l’impératrice, œuvre maudite et culte, au titre prémonitoire, ne se rend
toujours pas. Comme un roc solitaire.
Muséo’Ciné, les 8 dates :
jeudi 4 février 20h : La Plainte de
l’impéatrice, de Pina Bausch
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