Elle annonce franchement le sujet, Ada : « Je déteste le ballet ».
Sur la couverture, bouche crispée, volontaire, bras croisés et couettes tendues, vêtue d’un tutu rose, Ada, l’héroïne, qualifiée de « grincheuse en tutu », présente un visage peu affable. Tout le récit vient expliciter cette affirmation renforcée par le petit monstre compagnon d’Ada : « elle déteste le ballet ! »
La chambre d’Ada nous renseigne : caverne d’Ali Baba, habitée par un vélo, un monocycle, des bottes de cowboy mais aussi un grand nombre de personnages fantasques ; cette petite fille pourrait bien être un garçon manqué. Pourquoi déclare-t-elle « Je déteste les samedis. » ? Pourquoi l’auteure nous a-t-elle prévenus : « C’est samedi. Ada se réveille de mauvaise humeur. » ? Etrange.
Peu à peu, le mystère se lève. L’auteure illustratrice est du côté d’Ada, et nous souffrons avec elle du léotard « trop serré », du « tutu bouffant qui pique et gratte bien trop ». Le lecteur compatit avec la petite fille qui a mal au cœur en voiture au moment d’aller danser. Elise Gravel accentue le trait et le contraste des visages entre l’air béat (un peu bêta ?) de son père, des autres fillettes du cours de danse, de Mademoiselle Delapointe, et le sien est vraiment drôle. A l’écart de tous, Ada insiste. « Les arabesques, c’est grotesque » sonne comme un slogan. Ce n’est pas facile d’être à contre-courant dans un univers qui se croit bienveillant. Les scènes qui suivent sont hilarantes : les tentatives d’Ada pour se conformer aux consignes, le modèle présenté par la professeure échouent lamentablement. Le trait de l’illustratrice caricature les essais, les positions et s’achève par une expulsion au sens propre comme au figuré de la salle de cours.
Le troisième temps du récit nous transporte dans un cours de karaté. Ada y trouve sa voie, seule fille. Un petit garçon, dans son coin, pense : « Je déteste le karaté ». Un autre livre est possible…
Cette adorable grincheuse pourrait être une petite sœur d’Ada Lovelace, la mathématicienne (l'une des femmes scientifiques célèbres) ou l’une des « filles » (voir le très riche blog d'Elise Gravel) qui illustrent la position d’Elise Gravel : à chacun-e d’être et de faire ce qu’elle (il) veut de sa vie. C’est drôle, salutaire, efficace.
Sur la couverture, bouche crispée, volontaire, bras croisés et couettes tendues, vêtue d’un tutu rose, Ada, l’héroïne, qualifiée de « grincheuse en tutu », présente un visage peu affable. Tout le récit vient expliciter cette affirmation renforcée par le petit monstre compagnon d’Ada : « elle déteste le ballet ! »
La chambre d’Ada nous renseigne : caverne d’Ali Baba, habitée par un vélo, un monocycle, des bottes de cowboy mais aussi un grand nombre de personnages fantasques ; cette petite fille pourrait bien être un garçon manqué. Pourquoi déclare-t-elle « Je déteste les samedis. » ? Pourquoi l’auteure nous a-t-elle prévenus : « C’est samedi. Ada se réveille de mauvaise humeur. » ? Etrange.
Le troisième temps du récit nous transporte dans un cours de karaté. Ada y trouve sa voie, seule fille. Un petit garçon, dans son coin, pense : « Je déteste le karaté ». Un autre livre est possible…
Cette adorable grincheuse pourrait être une petite sœur d’Ada Lovelace, la mathématicienne (l'une des femmes scientifiques célèbres) ou l’une des « filles » (voir le très riche blog d'Elise Gravel) qui illustrent la position d’Elise Gravel : à chacun-e d’être et de faire ce qu’elle (il) veut de sa vie. C’est drôle, salutaire, efficace.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire