L’œuvre d’Anne Teresa De Keersmaeker compte peu d’incursions dans le répertoire romantique tardif, dont La Nuit transfigurée d’Arnold Schoenberg est l’un des monuments. Créée en 1995 pour un ensemble, cette reconstruction procède d’une réduction, concentrant la structure dramatique du poème en un duo passionnel d’où ressortent les lignes narratives et les modulations expressives.
Verklärte Nacht (La Nuit transfigurée) est une composition pour cordes d’Arnold Schoenberg datant de la fin de l’époque romantique (1899). Schoenberg s’inspire d’un poème de Richard Dehmel à propos d’une femme qui avoue à son amant être enceinte d’un autre homme. La tonalité tragique du poème résonne dans le son persistant des cordes, tantôt chargées d’une lourde passion, tantôt aussi subtiles qu’une voix timide, en empathie apparente avec le supplice du protagoniste. La chorégraphie originale a été conçue comme une pièce d’ensemble en 1995, à l’occasion d’une soirée spécialement consacrée à Arnold Schoenberg à l’Opéra de Bruxelles De Munt / La Monnaie. Réécrite par la suite pour un duo, la pièce voit ses aspects narratif et musical ramenés au premier plan. Les crescendos et diminuendos expressifs nous orientent à travers les événements dramatiques, en écho au flux d’émotions sans cesse modulé. Une histoire d’amour romantique dépourvue de complexes, éclairée par la lumière blafarde d’une nuit transfigurée.
Un duo d'une sensualité confondante où la femme, tantôt tendre, tantôt animée d'une violente passion, frôle ou étreint son partenaire, l'homme docile ou indifférent, porteur de ses affects et mouvements fulgurants.
Elle touche ici au sublime avec sa robe rose, à peine ouverte, ses cheveux blonds, ses expressions sensibles, dosées à la perfection.
Samantha van Wissen, habitée par la fougue et le talent inhérent aux danseurs de la compagnie, se révèle une amante docile et romantique, animée de la gestuelle lyrique si chère à la chorégraphe. Spirales enroulées, fulgurances des chutes et des relevés, passion de ses étreintes et portés en cascades où le couple s'attrape, se repousse, s'aime à foison sur la musique ascendante de Schoenberg...C'est d'une beauté fascinante et l'empathie gagne en intensité tout au long de cette "nouvelle", pièce courte de 40 minutes, où fugue, échappées belles, esquisses dans l'espace et esquives tracent des mouvances de rémanences optiques incroyables.
L'homme et la femme se poursuivent, s'attrapent, se rejettent ou fusionnels, s'enflamment dans des portés flamboyants .
L'aspect cinématographique de ce plan séquence ininterrompu est sidérant, les courses et poursuites dignes d'une échappée musicale virtuose, les arrêts sur image baignent dans le suspens, et la narration imperceptible des corps, raconte l'attirance, l'attraction de ses amants de l'impossible où les corps se frôlent et s'inventent des territoires inconnus.
Une performance qui laisse rêveur le temps du déroulement de cette petite odyssée du désir, si chère à nos imaginaires en quête d'émotion, de sobriété et de "compassion"
La délicatesse, la rareté des gestes calculés au millimètre près, bercent dans une atmosphère tendue, sur le fil des sensations qui se déversent peu à peu dans cet écrin musical passionné!
A l'Espace Cardin jusqu'au 24 Octobre
Dans le cadre du Festival d'Automne: "portrait de A.T.De Keersmaeker" en collaboration avec le Théâtre de la Ville
Un duo d'une sensualité confondante où la femme, tantôt tendre, tantôt animée d'une violente passion, frôle ou étreint son partenaire, l'homme docile ou indifférent, porteur de ses affects et mouvements fulgurants.
Elle touche ici au sublime avec sa robe rose, à peine ouverte, ses cheveux blonds, ses expressions sensibles, dosées à la perfection.
Samantha van Wissen, habitée par la fougue et le talent inhérent aux danseurs de la compagnie, se révèle une amante docile et romantique, animée de la gestuelle lyrique si chère à la chorégraphe. Spirales enroulées, fulgurances des chutes et des relevés, passion de ses étreintes et portés en cascades où le couple s'attrape, se repousse, s'aime à foison sur la musique ascendante de Schoenberg...C'est d'une beauté fascinante et l'empathie gagne en intensité tout au long de cette "nouvelle", pièce courte de 40 minutes, où fugue, échappées belles, esquisses dans l'espace et esquives tracent des mouvances de rémanences optiques incroyables.
L'homme et la femme se poursuivent, s'attrapent, se rejettent ou fusionnels, s'enflamment dans des portés flamboyants .
L'aspect cinématographique de ce plan séquence ininterrompu est sidérant, les courses et poursuites dignes d'une échappée musicale virtuose, les arrêts sur image baignent dans le suspens, et la narration imperceptible des corps, raconte l'attirance, l'attraction de ses amants de l'impossible où les corps se frôlent et s'inventent des territoires inconnus.
Une performance qui laisse rêveur le temps du déroulement de cette petite odyssée du désir, si chère à nos imaginaires en quête d'émotion, de sobriété et de "compassion"
La délicatesse, la rareté des gestes calculés au millimètre près, bercent dans une atmosphère tendue, sur le fil des sensations qui se déversent peu à peu dans cet écrin musical passionné!
A l'Espace Cardin jusqu'au 24 Octobre
Dans le cadre du Festival d'Automne: "portrait de A.T.De Keersmaeker" en collaboration avec le Théâtre de la Ville
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